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Critique de Antyryia



Alors que le précédent roman d'Harlan Coben, Intimidation, ne paraîtra chez Belfond que le premier octobre ; les éditions France Loisirs restent fidèles à leur publication inédite estivale et éditent en avant-première ce Double Piège.

Voici les ingrédients choisis par l'auteur pour son nouveau roman :
1/ Une héroïne forte et charismatique prénommée Maya. Militaire de carrière, elle est atteinte de stress post traumatique suite à un drame en Afghanistan incluant des civils. Elle devra notamment faire face à une vidéo mettant en ligne cette tragédie sur Internet. Elle a une bonne maîtrise des armes à feu et est également maman protectrice d'une petite Lily.
2/ Des morts. La soeur de Maya a été assassinée. le roman s'ouvre avec l'enterrement du conjoint de Maya, Joe Burkett, lui même abattu. On apprendra un peu plus loin que le jeune frère de Joe se serait quant à lui suicidé par le passé. Bien d'autres décès brusques jalonneront les pages de ce thriller policier mais en dénombrer davantage nuirait à la découverte progressive de l'intrigue.
3/ Une famille puissante : Les Burkett. Ceux là même qui ont perdu deux fils. Leur richesse et leur influence leur permettrait d'être à l'abri des différents scandales qui risqueraient d'entacher leur nom si prestigieux.
4/ Une disparition. En l'occurrence celle du détective chargé d'enquêter sur le suicide du cadet des Burkett
5/ Une réapparition ... sinon on ne serait pas dans une oeuvre de Coben. Ici c'est Joe, atteint de trois balles dont une mortelle, enterré dans un cercueil fermé, qui réapparaît à posteriori via une petite caméra de surveillance le filmant jouant avec sa fille. Tandis que la lecture de son testament prendra du retard faute de certificat de décès établi en bonne et due forme.

Au vu de ces différents points de départ et fils conducteurs, les lecteurs habitués aux romans de l'Américain penseront probablement "Ok, rien de neuf sous le soleil, il nous a refait la même que d'habitude".
En un sens c'est vrai. Depuis qu'il a réinventé le thriller avec Ne le dis à personne, Harlan Coben reste fidèle à ses acquis et au style qu'il a lui même créé. Un peu d'humour, un zest d'action, quelques couleuvres à faire avaler au lecteur, un grand mystère à priori inexplicable pour intriguer dès les premières lignes, un style fluide ou encore de multiples rebondissements permettant de maintenir un suspense implacable. On adhère ou pas. Pour ma part j'accepte volontiers de jouer le jeu et de me laisser balader par l'auteur, me torturant souvent sans succès les méninges pour résoudre l'équation proposée.

Double Piège ne déroge pas à la règle et ne plaira probablement pas aux détracteurs du romancier. Pour ma part, ce 28ème titre de Coben m'a d'abord laissé une impression mitigée. le plaisir de lire était là, mais accompagné d'une importante impression de déjà-vu. C'était bien, les pages se tournaient facilement, mais c'était plus ou moins la même chose, avec certes quelques variantes, que dans les 10 romans précédents. Allait-t-il m'en rester quelque chose une fois l'ultime page tournée ?

La fin demeure cependant très originale, comme si l'auteur prenait à contrepied ses derniers écrits. Il aura fallu attendre la conclusion mais je les ai eues mes impressions d'inédit et mes raisons de me souvenir de ce roman. Je me demande si l'Américain ne commence pas par imaginer la fin dans un premier temps tant elles sont différentes et réussies à chaque fois alors que le postulat de départ est quant à lui bien souvent similaire.

En résumé, un roman qui comblera les fans dont je fais partie mais qui, une nouvelle fois, ne cherche pas non plus à conquérir un public plus large.
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