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Critique de ladesiderienne


"La mort te colle aux basques", cette phrase assenée par son beau-frère à Maya, va lui faire prendre conscience de la réalité. Ancienne tireuse d'élite dans l'armée américaine, le ratage de sa dernière mission lors de la guerre d'Irak, à l'origine de la mort de plusieurs civils, lui a laissé des troubles graves de syndrome post-traumatique. Il y a quelques mois, sa soeur a été mystérieusement assassinée chez elle et voilà qu'elle vient d'enterrer son mari Joe, abattu par deux inconnus alors qu'il lui avait donné rendez-vous dans Central Park. Maya ne trouve désormais de raison de vivre que grâce à sa fille de deux ans Lily. Quand elle croit apercevoir l'image de son mari jouant avec Lily sur une vidéo prise par la caméra de surveillance de son salon, elle finit par douter de son intégrité psychique à moins que ce ne soit qu'une manipulation pour la déstabiliser. Maya va tenter de savoir par ses propres moyens qui joue avec ses nerfs car la police semble trop bien disposée à l'égard de sa richissime belle-famille.

D'Harlan Coben, j'ai presque tout lu. J'aime son style simple et efficace, même si je déplore que ses intrigues soient un peu stéréotypées. Il reste pour moi un auteur de polars "classiques", plutôt "soft", agréables à lire mais qui ne restent pas longtemps en mémoire, bien loin des thrillers psychologiques minutieusement ciselés d'un Franck Thilliez par exemple. La différence entre les deux genres me semble être la même qu'entre un travail industriel et une production artisanale, avec les avantages et les inconvénients qui en découlent pour l'un et l'autre.
Après quelques petites déceptions avec "Intimidation", "Tu me manques" ou "Faute de preuves", avec ce titre, l'auteur repasse pour moi au dessus de la barre du "moyen". L'intrigue est bien travaillée et la fin inattendue. L'auteur, en mettant en scène deux familles totalement différentes (celle de Joe et celle de Maya), nous propose un polar plus noir que ses productions habituelles, bien loin de celles pleines d'humour où officient Win et Myron, ses deux héros récurrents. Il jongle, comme dans ses titres précédents, avec les risques de manipulation mais aussi les avantages apportés par les nouvelles technologies (vidéo-surveillance, lanceur d'alerte). Pour une histoire sans temps mort et un final qui a su m'étonner, j'accorde un 16/20.
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