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Critique de Isacom


Un premier roman, ça ? Wow.
Dès le premier chapitre, on voit Maria s'apprêter à gravir "l'interminable côte" qui la ramène chez elle. Et sa vie ne sera faite que de ces interminables côtes, qu'elle gravit en traînant un poids de plus en plus lourd.
Et plus c'est tragique, plus l'écriture est drôle.
Il y a un petit défaut (inhérent aux premiers romans) : Coe a trouvé un style, un angle d'écriture, et il en fait un tout petit peu trop dans ce sens. Mais c'est tellement époustouflant à lire qu'on ne s'en lasse pas, pas du tout. On va dire que c'est de l'humour anglais, puissance premier roman.
L'auteur est dans ce livre l'observateur minutieux - le commentateur même, brisant le quatrième mur - de la vie de Maria.
Et c'est aussi ce qu'est Maria : une observatrice de la vie.
Maria a une famille, un frère, un chat ; et un ami d'enfance, Ronny, amoureux d'elle. On la suit à Oxford poursuivre ses études, trouver des colocataires, faire des rencontres. Tout le monde autour d'elle semble vivre des émotions, être plus ou moins doué pour le bonheur, mais comment font-ils ? Elle ne le comprend pas.
Lorsqu'elle découvre qu'une de ses colocataires la déteste, elle n'est pas triste, ni en colère : elle est "déconcertée".
Elle a des amoureux, pourquoi celui-ci plutôt que celui-là ? Elle ne le sait pas.
Elle se marie, a un enfant, parce que ça se fait. Son mari se révèle un immonde salaud : "Maria ne savait peut-être pas ce qu'était le bonheur, mais en tout cas elle savait reconnaitre le malheur, et le sien était franchement reconnaissable."
Mais de cela aussi, elle se relève.
Coupée de ses émotions, Maria se relèvera de tout. Ou presque...

Traduction fluide de Jamila et Serge Chauvin.
Challenge Solidaire
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