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Citations sur La femme de hasard (66)

Il existe entre les gens, un certain type de silence, où les mots ne sont pas nécessaires, et qui signale non la fin mais le début d'une entente.

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Travailler dur, savoir s'amuser, c'est le secret de la réussite.
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— Bon anniversaire.
— Eh bien, dit leur père, c’est fou comme le temps passe, quand même. Soixante ans déjà, et il me semble qu’hier encore je vous faisais sauter sur mes genoux. »
Les gens disent toujours des choses comme ça pour leur soixantième anniversaire.
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Elle n'offensait jamais personne, mais les voisins se méfiait d'elle parce qu'elle vivait seule, ne parlait pas, et parce que la voir rentrer chez elle les soirs de pluie, recroquevillée contre le froid, les chevilles protégées par un foulard en plastique, avait le don de les déprimer. Mais je crois comprendre leur point de vue, moi-même, rien que de l'écrire, ça me déprime.
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On dit toujours : « On va boire un verre ? » comme si boire était la raison d’être du rendez-vous et que la compagnie importait peu, tant nous craignons d’avouer notre besoin d’être ensemble.
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Car le bonheur en soi [...] n'avait guère de poids comparé au temps passé soit dans sa perspective, soit dans son souvenir. En outre, l'expérience immédiate du bonheur paraissait complètement détachée de l'expérience de son attente ou de son souvenir. Jamais elle ne se disait, quand elle était heureuse: « C'est ça, le bonheur », et jamais donc elle ne l'identifiait comme tel au moment où elle le vivait. Ce qui ne l'empêchait pas de penser, quand elle ne le vivait pas, qu'elle avait une idée très claire de ce qu'il recouvrait. La vérité, c'est que Maria n'était vraiment heureuse que lorsqu'elle pensait au bonheur à venir, et je crois qu'elle n'était pas seule à adopter cette attitude absurde. II est plus agréable, allez savoir pourquoi, d'éprouver de l'ennui, ou de l'indifférence, ou de la torpeur, en se disant: dans quelques minutes, quelques jours, quelques semaines, je serai heureux, que d'être heureux en sachant, fût-ce inconsciemment, que le prochain sursaut intérieur nous éloignera du bonheur. L'idée du bonheur, qu'il soit prospectif ou rétrospectif, éveille en nous des émotions beaucoup plus fortes que la seule émotion du bonheur.

(p. 45 - Éd. Folio)
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(...) les mots sont des blaireaux maladroits qui disent rarement ce qu'on veut leur faire dire.
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Rien n’est plus misérable que le souvenir du bonheur, position qu’on peut occuper de divers points de vue, comme nous le verrons dans certains des chapitres suivants. Dans le même ordre d’idées, à moins qu’il ne s’agisse d’un ordre d’idées opposée, rien n’est plus plaisant que la perspective du bonheur, et quand je dis « rien, je n’emploie pas ce mot à la légère. Car le bonheur en soi, se disait Maria, n’avait guère de poids comparé au temps passé soit dans sa perspective, soit dans son souvenir. En outre, l’expérience immédiate du bonheur paraissait complètement détachée de l’expérience de son attente ou de son souvenir. Jamais elle ne le disait, quand elle était heureuse : « C’est ça, le bonheur », et jamais donc elle ne l’identifiait comme tel au moment où elle le vivait. Ce qui ne l’empêchait pas de penser, quand elle ne le vivait pas, qu’elle avait une idée très claire de ce qu’il recouvrait. La vérité, c’est que Maria n’était vraiment heureuse que lorsqu’elle pensait au bonheur à venir, et je crois qu’elle n’était pas seule à adopter cette attitude absurde. Il est plus agréable, allez savoir pourquoi, d’éprouver de l’ennui, ou de l’indifférence, ou de la torpeur, en se disant : dans quelques minutes, quelques jours, quelques semaines, je serai heureux, que d’être heureux en sachant, fût-ce inconsciemment, que le prochain sursaut intérieur nous éloignera du bonheur. L’idée du bonheur, qu’il soit prospectif ou rétrospectif, éveille en nous des émotions beaucoup plus fortes que la seule émotion du bonheur. Fin de l’analyse.
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"Le mariage offre bien des douleurs, mais le célibat n'offre pas de plaisirs", cita Sarah, prenant la défense de son amie. Il y a du vrai là-dedans, non ?
- Mais Samuel Johnson vivait à une époque moins éclairée, dit quelqu'un.
- Quelle ironie, alors, dit quelqu'un d'autre, qu'on l'ait appelée l'âge des Lumières.

(p. 129 - Éd. Folio)
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- Et si jamais je mourais avant ? »
Au lecteur d’imaginer un bref silence.
«  Je t’aime, Maria.
- Et pourtant tu sais bien que je te trouve insensé. Si tu crois pouvoir contrôler ta vie ainsi, tu ferais mieux de te trouver une autre fille, une fille qui saurait de quoi tu parles quand tu dis ça. »
Ce conseil piqua Ronny à ce que nous autres romanciers appelons le vif. Pourtant, comme d’habitude, il n’en tint pas compte.
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