AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de latina


Je quitte avec regret cette famille anglaise attachante. Faut dire que je la connais depuis 1945, le 8 mai exactement !

Ce roman raconte par à-coups l'histoire d'une famille anglaise, en se focalisant sur certains de ses membres, dont Mary, puis ses trois fils et un de leurs cousins.
Par à-coups ? Effectivement, il est divisé en 7 parties décrivant un jour spécial dans la vie de l'Angleterre, et autour de l'événement décrit, on assiste à la vie quotidienne de cette famille, de leurs penchants, de leurs regrets, de leurs grandes décisions, de leurs amours et leurs désamours.
Nous commençons donc le 8 mai 1945 avec la petite Mary qui a 11 ans, puis un bond dans le temps pour arriver au couronnement de la reine Elisabeth II, le 2 juin 1953 (et inauguration de la première TV ), ensuite nous assistons à la finale de la Coupe du monde le 30 juillet 1966, marquée par la victoire de l'Angleterre sur l'Allemagne (accueil des petits-cousins allemands pour l'occasion), puis l'investiture du prince de Galles, le 1er juillet 1969 (vacances de la famille dans le pays de Galles), puis le mariage de Charles et Diana, le 29 juillet 1981, puis les funérailles de Diana, et enfin le 8 mai 2020, en plein confinement dû au Covid.

Patriotes convaincus contre personnes jugeant que la famille royale ce n'est que des parasites, travaillistes contre conservateurs : on a l'impression que l'Angleterre se résume à cela, et leur désunion, c'est drôle à lire, d'autant plus que nous croisons des personnages connus, comme Boris Johnson à ses débuts, déjà décrit comme un pantin burlesque.
Tout est réel sauf la famille en question, y compris le village de départ près de Birmingham, Bournville, où se situe une chocolaterie qui restera dans les annales de l'Angleterre.
Et puis rien n'est laissé au hasard, un détail paraissant insignifiant reviendra quelques décennies plus tard de façon inattendue mais tout à fait pertinente.

Jonathan Coe, que j'aime beaucoup pour sa verve, son ironie, son autodérision, son côté sociologue mêlé au psychologue, cet auteur m'a encore une fois ravie.
Il m'a même soufflé une idée pour un futur atelier d'écriture : « Autour d'une date dont tout le monde se souvient, racontez une anecdote vous concernant ». Qui s'y colle ?
Commenter  J’apprécie          5014



Ont apprécié cette critique (50)voir plus




{* *}