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Critique de sandrine57


David Lurie, 52 ans, est professeur à l'université du Cap. Plutôt blasé, il enseigne sans réelle conviction et trouve son plaisir une fois par semaine dans les bras d'une prostituée. Mais quand la belle Soraya cesse ses activités, David s'intéresse de plus près à Mélanie Isaacs, une de ses étudiantes. S'ensuit une liaison plus ou moins consentie jusqu'au moment où la jeune fille dépose une plainte pour harcèlement. Sûr de son bon droit, David refuse de se défendre et préfère démissionner. Il quitte le Cap et part à la campagne rejoindre sa fille Linda qui vit dans une ferme où elle tient un chenil et cultive des légumes et des fleurs. Après quelques temps d'une cohabitation difficile le drame survient: trois jeunes noirs s'introduisent dans la maison, agressent David et violent Linda. Révolté, David réclame vengeance alors que Linda semble accepter les évènements avec résignation.

Je sors de cette lecture avec un avis plus que mitigé. A priori l'histoire est intéressante même si le personnage principal est peu attachant, voire insupportable. Vieux Don Juan libidineux, il ne se remet pas en question, n'est même pas conscient du mal qu'il fait. le roman vaut surtout par le constat qu'il fait de l'après-apartheid. La société sud-africaine semble régie par la violence aussi bien dans les villes qu'à la campagne. David sait que les choses ont changé mais il n'a pas conscience de l'ampleur du problème. Les noirs, bien décidés à rattraper le temps perdu, réclament justice et vengeance et les blancs doivent abandonner leur position de dominant. C'est ce qu'a compris Linda qui accepte la nouvelle donne. Elle sait que pour survivre dans sa ferme elle doit se mettre sous la protection de son voisin noir et elle accepte ce nouvel ordre des choses. Quelque part, elle se sent coupable des erreurs du passé et son viol est pour elle un moyen de payer pour ces erreurs.
Le problème, pour moi, est que j'ai eu du mal à adhérer au style de COETZEE. Trop de distance, pas de sentiments, c'est froid et impersonnel. J'ai donc lu le roman avec intérêt mais sans passion. Finalement, malgré une histoire et un contexte de choix, le roman n'a pas la puissance qui fait les grands livres et c'est bien dommage.
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