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Critique de bdelhausse


Tout d'abord, le style... direct, franc, tout à fait objectif. Coetzee relate les faits. Il compte les coups. Il se borne à nous montrer à voir, à ressentir, à écouter...

A écouter quoi? Les failles, les ruptures... Il y en a plusieurs. Conflit de génération entre un père et sa fille, par exemple. Ou conflit culturel dans un pays en pleine mutation, où les codes sont explosés.

Coetzee nous montre un quinqua en perte de repères. Qui se préoccupe finalement davantage du vol de sa voiture que de la perte de son travail, car il est lié au viol de sa fille. Comme si retrouver sa voiture lavera sa fille...

Ce roman est triste, mais pas nostalgique. Vu que Coetzee ne prend pas position, il n'est pas question de dire que c'était mieux avant... Et cette disgrâce, c'est tout autant celle de ce prof qui ne peut se résoudre à vieillir, que celle de sa fille enceinte suite à un viol, ou celle de ses violeurs réduits à l'état de bêtes, celle de Bev Shaw qui euthanasie les chiens dans un pays où les gens meurent de faim, ou celle du veldt ou de pays tout entier. La seule étincelle d'espoir ou d'optimisme pourrait finalement être apportée par Petrus, personnage équivoque, ambigu, qui poursuit son rêve en s'accommodant des principes, de telle manière qu'ils ne l'entravent pas.

S'il y avait une leçon, cela pourrait être celle-là: à quoi servent les principes s'ils nous empêchent de vivre?
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