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Critique de Marti94


C'est parce qu'il est signé Léonard Cohen que j'ai emprunté ce roman à la bibliothèque. le chanteur canadien est réputé pour son talent de poète et personnellement j'aime beaucoup sa voix grave notamment quand il chante So long Marianne. Malheureusement, il n'y a pas d'ode à Marianne ni de poésie dans ce premier roman qui date de 1963.
Je ne sais pas ce qu'il a fumer pour écrire l'histoire de Lawrence Breavman difficilement compréhensible car totalement décousue.
J'ai dû me forcer pour terminer ce livre dans lequel il mélange ses conquêtes amoureuses, sa vie de famille à Montréal, sa juivité. Mais c'est si mal écrit et délirant que c'en est choquant.
Hitler apparaît régulièrement notamment quand il joue petit avec Lisa aux tortures du 3eme Reich. Il appelle ça jouer à la fille et au soldat avec son copain Krantz qui ne vaut pas mieux que ce Larry qui ressemble beaucoup à l'auteur.
Entre la mort d'un rat blanc et celle de son père qui a fait la guerre même malade du coeur on a le droit à ses délires adolescents sans que l'on sache s'ils sont fantasmés ou pas.
En fait, j'ai l'impression que c'est à Shell qu'il s'adresse, la femme qu'il aime adulte alors qu'elle est mariée et vit à New-York.
Et puis, tout le roman est ponctué de conquêtes sexuelles qui se succèdent comme s'il les collectionnait : après Liza, il rencontre Tamara puis Heather, Norma, Anne, Wanda, Patricia.... Shell bien sûr, de laquelle il se sépare aussi.
Bref, je ne sais pas si elles sont dans l'ordre mais ce qui est certain c'est que le Folk singer se vante de savoir leur faire l'amour et loue leurs longues jambes systématiquement.
Je n'ai pas du tout aimé sa vulgarité quand il écrit par exemple "Les négresses se font enfiler comme les autres" ou encore quand il se définit comme "Un exhibitionniste obsédé par la race, en train de montrer sa circoncision à tout le monde."
Quant à sa poésie elle peut se résumer dans cette phrase : "Puis il fut dans une chambre en train de la déshabiller. Il n'en croyait pas ses mains. L'espèce de surprise que l'on éprouve quand le papier d'argent qui enveloppe une portion de crème de gruyère s'enlève d'un seul coup." Bof bof
Et si c'est de l'humour juif je ne trouve pas ça drôle d'autant plus qu'il est indiqué en 4ème de couverture que ce roman peut apparaître comme la matrice de l'oeuvre musicale et poétique à venir de Léonard Cohen.
Heureusement que c'est faux.


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