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Citations sur Un livre (31)

Ce que j'aimais chez toi, c'était toi. Pourquoi développer davantage quand une phrase suffit amplement ?
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Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai foncé comme un bélier sur 3 policier en uniforme. Le symbole de l'autorité ? Une façon détournée de venger Marianne rétroactivement par personnes interposées ? Non, il m'arrive parfois, tout simplement d'être complètement con
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Il suffit désormais de raconter sa vie sur plus d'une centaine de pages.ça ne marche pas à tous les coups mais presque.Les assassins sont les mains propres.Mais de leurs victimes.C'est le crime parfait.On tue sans faire mourir
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.Ce qu'on vit ou ce qu'on voit provoquent en nous des émotions.Et ces émotions nous appartiennent.Nous en sommes les propiétaires.Nous en faisons ce que nous voulons.
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Le chaos engendre la peur. Mais la menace du chaos sème la terreur. [...] J'ai attendu cette explosion. C'est pire que tout. L'attente de l'inéluctable. La terreur. Pire que la peur.
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S l'on surrvit à son histoire d'amour,ce qui seraient bien évidemment,tous jonchés de cadavres,si l'on survit à son histoire d amour donc,on ne peut pas finalement se rattacher à rien.ou presque.Pour ma part,ce qui me revient violemment en pleine face,c 'est une odeur.l'odeur de cette rue.Ta rue
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On m'a volé mon enfance, mais je n'en fais pas une maladie. Juste un désir de mourir chaque jour pour recommencer cette partie-là. Cette partie qui n'existe pas en moi. Effacée.
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Je n'ai plus jamais revu mon père. Je n'ai plus jamais dormi sans médicaments. Matéo pensait que mes parents étaient morts dans un accident de voiture. Il avait écouté ce mensonge avec cette tête de circonstance qui ressemble à toutes les autres. Il n'a jamais rien su. Je ne lui ai jamais rien dit. Pourtant, j'ai cherché sa violence à chaque instant. Je voulais qu'il libère cette brutalité qui est commune à tous les hommes. Je vouais l'affronter en face, cette violence meurtrière, avec ma force d'adulte. Pour la comprendre. La dompter. Et peut-être même pardonner... Je voulais toucher ce point de non retour-là. Comment ne l'a-t-il pas compris ? Je ne l'ai poussé à bout que pour ça. La seule preuve d'amour véritable aurait été de m'affronter jusqu'au bout, justement. Il était celui, le premier, que j'en croyais capable.
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... On m'a volé mon enfance. Mais je n'en fais pas une maladie. Juste un désir de mourir chaque jour pour recommencer cette partie-là. Cette partie qui n'existe pas en moi. Effacée. On m'a arraché cette introduction. On a pénétré ma chair pour y écrire une tout autre histoire. Je ne pouvais pas te le dire. Tu ne l'as pas deviné. Alors je le raconte à tous ceux qui ne sont pas toi. A tous les autres donc.

Chaque soir, quand la nuit frappait de sa terreur quotidienne, j'entendais des cris. Des cris, de plus en plus forts. De plus en plus aigus. Comme ceux d'une bête que l'on égorge et qui supplie de l'épargner, pour pouvoir vivre une seconde de plus. Une seconde pour en faire quoi ? Elle n'en sait rien. Mais elle supplie.

Ces cris se propageaient dans la maison comme un brouillard assourdissant. Ils se glissaient sous ma porte pour envahir cet espace qui ne me protégeait de rien. Ils me tenaient en éveil. Le marchand de sable, lui-même, n'osait pas y mettre un pied. Je croyais parfois reconnaître la voix de ma mère. Mais je n'en étais pas sûr. Tant ce son était étrange, peut-être pas humain.

Quand les cris se taisaient enfin, mon père venait dans ma chambre. S'asseyait sur mon lit. Il savait que je ne dormais pas, même si j'essayais en vain de mimer le sommeil. Et il me parlait avec une voix d'une douceur terrifiante. "Plus tard, tu comprendras, ma chérie. Plus tard, tu sauras toi aussi. Tu est encore trop petite. Mais maman doit être punie. Elle n'a pas été sage. Papa doit lui apprendre à ne plus faire de bêtises. Je sais que toi aussi tu en fais quelquefois. Et que tu attends que papa vienne te remettre dans le droit chemin. Bientôt ma chérie, bientôt..."

J'avais huit ans. A quel âge avait-il prévu de me donner ma première correction ? de commencer mon éducation ? de faire sortir de moi aussi ces cris d'agonie, comme une purge de tous mes péchés à venir ? Je ne le sais. Ne l'ai jamais su.

Un soir, griffée encore par ces cris, je décidai d'aller voir ce à quoi je devais me préparer. Je me levai de mon lit, les jambes tremblant si fort que je dus me tenir à tout ce qui se trouvait sur mon chemin. Je pouvais tomber à tout instant et me faire démasquer dans mon expédition qui me menait vers cette tragédie annoncée. Au bout du couloir, la porte était close. J'hésitai à ouvrir. Ne devait-elle pas rester fermée à jamais ? Mes yeux d'enfant ne devaient-ils pas se préserver de cette vision immuable ? Je sais que l'on ne doit jamais ouvrir la porte interdite de ses parents. Mais celle-là était la porte des enfers. Et il fallait bien voir à quoi ils ressemblent...

Qu'ai-je vu ? Je ne sais plus... Ma mémoire se brouille à cet instant. La continuité s'arrête brusquement. Je crois qu'il y avait là deux êtres totalement nus. Des coups de ceinture sur le dos. Du sang sur les draps. J'ai perdu connaissance...
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Mais je ne suis pas certain de retrouver ce livre-là. Il me semble que cet exemplaire est différent de tous les autres. Qu'il s'y trouve à l'intérieur des phrases qui me sont toutes spécialement destinées. Un exemplaire unique. Un "collector". Je n'ai pas le droit de l'abandonner sur un quai, en proie à n'importe quel lecteur ignorant de sa valeur. Je n'ai pas le droit de l'abandonner, car ça serait t'abandonner, toi, une nouvelle fois. Et ça, je ne le supporterais pas une seconde fois.

Il ne me reste plus beaucoup de temps et un nombre de solutions assez restreintes. Une seule se présente comme la plus logique et la plus efficace. La poignée d'urgence. Il faut avouer que c'est une tentation qui me poursuit depuis la première fois où je suis entré dans un de ces trains souterrains. Cette poignée a toujours été l'objet de fantasme et de frustration. Qui un jour osera poser sa main dessus et tirer de toutes ces forces ? D'ailleurs quel est son niveau de résistance ? Faut-il l'actionner d'un coup sec ou doucement ? Se laisse-t-elle aller au premier venu ou faut-il, telle l'Excalibur, en être l'élu désigné ?
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