Citations sur Les loups (15)
Thomas sentit une fois de plus son estomac se serrer lorsqu'il repensa à cette soirée funeste où le chaos s'était emparé de la ville enneigée. Et maintenant qu'il voyait cette image de désolation de ses propres yeux, c'était comme si ce qu'il avait inconsciemment considéré jusque-là comme un cauchemar devenait soudain réel.
Après quoi, dans une tentative malheureuse de lui remonter le moral, il lui avait concocté une de ses fameuses omelettes au ketchup et à la moutarde qui s'était révélée, on peut s'en douter, encore plus infecte que ne le laissait présager l'intitulé.
Baxter sourit et le suivit jusqu'au salon, où les aiguilles du sapin continuaient de tomber en pluie sur les cadeaux. Thomas s'arrêta au milieu du couloir et se retourna.
- Je sais que c'était difficile, aujourd'hui, dit-il. Mais c'est fini, maintenant. C'est fini, pas vrai ?
- Oui. C'est fini.
Thomas la regarda en souriant.
Une fois la porte refermée derrière lui, Baxter retourna à la cuisine et se servit un verre de vin. Après quoi elle s'assit à la table, sortit de son sac le dossier froissé qu'elle avait récupéré dans la corbeille de la salle d'interrogatoire et se mit à lire.
C'était presque fini.
Ces derniers jours, j'ai pas mal réfléchi à la notion d'intégrité. Au fait que ce n'est pas une constante, que ce n'est pas un trait de caractère prédéfini. C'est plus... un idéal qui va à l'encontre de la vie réelle - on se retrouve ballotté, mis à l'épreuve, et pendant tout ce temps, derrière le rideau, il y a cette espèce de jeu d'équilibriste qui se joue : l'intégrité contre ce qu'on désire, alors que ce qu'on désire, c'est de se voir comme des personnes intègres... c'est tordu.
T’as toujours pas compris, putain ?
C’est beaucoup plus que de l’amour, ce que je ressens pour toi. C’est une adoration sans réserve, sans limite, sans égale.
Tu es à moi.
Les deux partenaires – et meilleurs amis – avaient beau avoir presque le même âge (Finlay avait seulement trois ans de plus que Christian), ils n’auraient pas pu être plus différents. Séducteur et très populaire, Christian avait de longs cheveux blonds qui lui arrivaient à l’épaule, comme les vedettes qu’on voyait à la télévision. Il était intelligent mais paresseux, et préférait courir après les filles qu’après les criminels. Néanmoins, les deux hommes se retrouvaient sur trois points : un père militaire, une aptitude extraordinaire à s’attirer des ennuis, et une profonde aversion pour leur nouveau chef.
TOUTE MA VIE
Les deux femmes restèrent une longue minute silencieuses. Avec ces trois mots, l'épitaphe gravée dans le marbre constituait une plus belle déclaration d'amour et de chagrin que tous les anges du cimetière réunis.
- La prochaine fois que vous vous faites une brûlure au troisième degré, pensez peut-être à passer nous voir...
Il est plus simple de ne pas penser qu'à la fin du conte de fées, le cadavre du monstre vaincu continue de pourrir dans les bois.
Ce qui ressemblait à un laboratoire dernier cri n’était à présent plus qu’un assortiment de cuves et de bonbonnes qui s’embrasaient tour à tour, incinérant au passage les nombreux cadavres qui jonchaient le sol : scientifiques en combinaison, mercenaires armés, ainsi que quelques agents de sécurité.