Citations sur Avant de t'oublier (17)
Maman restera toujours maman, tant qu'elle est sur son trente et un. Un jour où je lui avais reproché de s'habiller de façon trop voyante, elle m'avait raconté que le rouge était sa couleur de princesse guerrière, et le rouge à lèvres sa peinture de guerre. Elle se sentait plus courageuse, lorsqu'elle en portait, et je l'avais comprise. J'avais compris qu'on ait besoin de se sentir courageux.
Être mère, ça implique de protéger ses enfants de tout ce qui pourrait leur causer du mal, mais ça veut aussi dire leur faire confiance pour emprunter les meilleures routes, ou en tout cas pour faire de leur mieux. Et se souvenir que même lorsqu’on n’est pas là pour leur tenir la main, ils sont capables d’y arriver.
Être mère, ça implique de protéger ses enfants de tout ce qui pourrait leur causer du mal mais ça veut aussi dire leur faire confiance pour emprunter les meilleures routes, ou en tout cas pour faire de leur mieux. Et se souvenir que même lorsqu'on n'est pas là pour leur tenir la main, ils sont capable d'y arriver.
Il est gentil et me parle comme à une personne. Non, ce n'est pas ça : je suis une personne. Je suis encore une personne. Ce que je voulais dire, c'est qu'il me parle comme si j'étais moi, et j'aime bien. Ca me réchauffe toute entière et je me sens étrangement bien.
Ca me manque, de me sentir heureuse, simplement heureuse, sans cette sensation que chaque instant de joie que je traverse désormais doit obligatoirement être teinté de tristesse.
"...Ne gâche pas une seconde de plus à te soucier de ce qui aurait pu se passer ou de ce qui risque de se passer. Fais confiance à ton coeur, ton esprit, eux, ils resteront fidèles à ce que tu es. C'est ce qui te définit. Et quand elle sera suffisamment grande pour le comprendre, explique-le à Esther aussi. Dis lui que ce qui restera de nous tous, c'est l'amour que nous aurons donné et reçu."
Je m’étais approchée d’Esther pour lui faire un câlin quand c’est arrivé. Soudain, il n’y avait plus qu’un mur d’épais brouillard gris entre son nom et moi. Non, non, ce n’était même pas un mur : c’était un vide.
Un espace vidé de son contenu, des tas d’informations oblitérées. J’ai paniqué, car plus j’essayais de réfléchir, plus le brouillard s’épaississait. Il ne s’agissait plus d’une réunion de travail que j’avais ratée, ni de la femme de mon club de lecture chez qui je suis allée trois fois maximum et que je dois parfois éviter au supermarché parce que j’ai oublié son nom. Ce n’était plus : « Quelqu’un de la télé qui jouait dans ce truc, là… » Non, là, c’était ma petite fille, la prunelle de mes yeux. Mon trésor, mon délice, ma chérie. L’enfant dont j’ai choisi le nom.
Mais le mot "embolie" est plutôt joli, presque musical, poétique. De minuscules caillots de sang qui explosent dans mon cerveau. [...] Bref, tout ce que je sais, moi, c'est que chaque fois qu'il y a une explosion, une partie de moi disparaît à jamais - un autre souvenir, un visage ou un mot, qui se perd comme moi.
Être mère, ça implique de protéger ses enfants de tout ce qui pourrait leur causer du mal, mais ça veut aussi dire leur faire confiance pour emprunter les meilleures routes, ou en tout cas pour faire de leur mieux. Et se souvenir que même lorsqu’on n’est pas là pour leur tenir la main, ils sont capables d’y arriver
Ma mère m'a élevée à Austen et Brontë, et l'amour romantique et le sexe étaient intrinsèquement liés dans mon esprit, c'était une chose pure et sacrée. J'ai grandi en croyant en l'amour vrai, en m'imaginant que les coïncidences improbables survenaient toujours pour nous sauver. Même dans notre petit monde exclusivement féminin, où il n'y avait ni père ni grand-père ni oncles, je pensais que quand viendrait mon héros, il serait la clé de mon bonheur. A l'instar de Greg, quand il est arrivé dans la vie de ma mère, et qu'elle s'est épanouie. Comme s'il était la pièce manquante à son puzzle dont elle ne savait même pas qu'elle passait son temps à le chercher mais qu'elle venait de trouver.
Se montrer adulte et raisonnable. Comprendre et accepter quand quelque chose est fini - surtout quand ça ne l'est pas vraiment pour soi. Je ne comprends pas qu'on puisse ressentir autant de choses pour moi pendant quelque temps, et puis plus rien l'instant d'après. Ca ne me paraît pas concevable, ni même possible. L'amour n'est pas quelque chose qui va et vient, pas vrai ? N'est-ce pas plutôt un sentiment qui, lorsqu'on le brûle jusqu'à son essence propre, doit toujours être vrai ? C'est en tout cas ainsi que je me représentais le fait de tomber amoureuse, et finalement l'amour est venu, il s'en est allé, et c'était nul.