Une enquête des soeurs Brontë, tome 3 : Le monarque rouge

Une lecture qui m'a franchement déçue et pas mal ennuyée, je dois bien le reconnaître.

Dans cette série, l'autrice imagine que les soeurs Brontë se sont attelés à résoudre des mystères tandis qu'elles essayaient d'accomplir leur rêve d'être publiées.
Le récit est construit de telle manière qu'il y a une alternance de point de vue entre les trois soeurs, permettant ainsi de constater les personnalités différentes. Si la psyché d'Emily est plus saillante, l'autrice est tout de même parvenue à faire ressortir différents éléments de personnalités des trois romancières et j'avoue avoir nettement une préférence pour Anne Brontë.

Dans ses autres récits, l'autrice imprègne ses romans d'une atmosphère qui est telle qu'on fait des liens avec les écrits des romancières. Peut-être est-ce parce que je n'ai pas lu leurs poésies? En tout cas, j'y ai été moins sensible, je l'ai trouvée moins palpable et j'en ai été irrémédiablement déçue car c'est l'une de mes motivations à lire cette série de cosy mystery.

Mais pour moi la réelle déception tourne autour de l'intrigue elle-même. Les trois soeurs vont au secours d'une ancienne élève d'Anne, reniée par sa famille et dont le mari semble s'être mis dans un affreux pétrin. L'enquête en elle-même n'existe pas. Les trois soeurs n'ont tout simplement aucun moyen de réellement faire une enquête si ce n'est à partir de plusieurs deus ex machina qui rendent leurs déductions très secondaires. On avance ainsi de coïncidences en heureux hasard, entrecoupés de beaucoup trop de longueurs et dans une ambiance romanesque qui ne m'a pas séduite du tout. L'ennui s'est installé, je n'arrivais pas à fixer mon attention et à être happée par le récit qui se présentait à moi alors que le scénario de base était bon : l'autrice nous dépeint la misère londonienne, le crime, la prostitution, l'abus sur mineurs, ...

Je lirai le prochain tome mais je pense que s'il me déçoit autant j'en resterai là pour cette série.

Ayant plus qu'apprécié les deux précédents volets – synonymes de qualité et d'évolution – j'étais plus qu'impatient de retrouver mes trois auteures favorites en tant qu'apprenties détectives et c'est plus qu'enthousiaste que je me suis lancé dans cette lecture qui s'est avérée encore plus délicieuse qu'à l'accoutumée tant le style de Bella Ellis s'élève à nouveau.

Cette dernière s'affranchît des précédents tomes en dévoilant une intrigue bien différente que précédemment et ce, aussi bien dans son fond ainsi que dans sa forme. Cette fois-ci, l'intrigue laisse derrière elle les Landes anglais que j'affectionne tant pour me transporter ainsi que le lecteur dans les bas-fonds de la capitale londonienne, aussi dangereux que mystérieux et aussi froids que hostiles. J'ai été ravi de ces nouveaux décors qui permettent un rafraîchissement de l'univers des plus salvateur qui soit. D'autant plus que comme je le disais, la ville se dessine terne et sombre et les décors dévoilés démontre la pauvreté et la saleté des environs visités et affirme les qualités visuelles du style de l'auteure. Ce percutant contraste avec l'orientation légère et divertissante de cette série m'a beaucoup plus et j'ai pris un immense plaisir à découvrir l'univers théâtrale d'antan en compagnie d'une troupe de troubadours aux caractères et à la construction pertinente et alléchante. Mieux encore, l'enquête en elle-même m'a paru bien plus mature et réfléchie que précédemment tant celle-ci se veut solide et aboutie. D'autant plus que cette dernière n'est avare ni en action, ni en retournements de situations et j'ai été sensible au dynamisme de ce troisième volet que je n'ai pu m'empêcher d'engloutir de part en part jusqu'à découvrir l'identité du célèbre et fameux monarque rouge.

De plus et mieux encore que l'univers en lui-même, mes trois chères soeurs ainsi que leur frère, Branwell m'ont de nouveau totalement charmé et séduit. Nous sommes bien loin de l'image assez brouillonne et hasardeuse du premier volet tant chacune d'elle se dissocie des autres et brille pour son caractère et sa personnalité bien distincts. Plus je les découvre et plus j'ai l'impression de retrouver de vieilles connaissances et ainsi, je m'attache de plus en plus à chaque membre de cette audacieuse mais aimante famille. D'autant plus que les sentiments sont au coeur de ce périple et j'ai trouvé la plume de Bella Ellis des plus sensible et touchante. Notamment en ce qui concerne Emily qui découvrira les joies et les peines des premiers émoi amoureux et alors que je l'appréciais déjà plus particulièrement, j'ai été des plus réceptif quand à l'évolution de ce personnage. C'est touché que j'ai suivi le soupçon de romance dévoilé à travers cette dernière et j'ai apprécié cette nouvelle dimension mise en avant. Ainsi et plus que n'importe quel volet et qu'il s'agisse de Charlotte, Anne ou Émilie toutes sont plus ou moins mises à nu et leur bonté ainsi que leur courage n'a cessé d'être sublimé en parallèle de ce doux et exquis écorchement. Ainsi, les liens familiaux qui unissent chacune ces dernières entre elles mais aussi à Branwell se dévoilent bien davantage développé et même si l'absence du cadre rassurant et paternel de Haworth m'a parfois manqué, j'ai adoré cette impression constante d'unité. Leur fraternité se révèle une force et celle-ci sera bien plus d'une fois mise à contribution au cours de cette course contre la montre pour sauver le mari de leur ancienne amie Lydia ayant quitté le domaine familiale pour vivre une vie de bohème. Grâce à cette dernière et aux différents protagonistes secondaires et parfaitement réalisés également, l'auteure offre une vision des conditions de vie de l'époque pour les personnages marginales et sortant des codes sociaux encadrant cette société d'antan. D'autant plus que Bella Ellis dépeint une importante toile de portraits tous plus séduisants et intriquants les uns que les autres et réservant bon nombre de surprises.

C'est pourquoi, j'ai encore bien davantage apprécié ce volet que ses prédécesseurs. En effet et au fil des tomes, la plume et le style de Bella Ellis ne cesse d'évoluer, de se perfectionner et s'affine pour s'affirmer amplement. Ainsi, l'enquête se dévoile solide, aboutie et addictive tandis que les personnes se dessinent hautement touchants et attachants. Je suis ravi de tisser de tels liens avec la famille Brontë qui ne cesse de m'épater et dont la force des sentiments se veut le véritable atout de cette équipe d'enquêteurs.
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Quel plaisir de retrouver les 3 soeurs détectrices et leur frère Branwell pour une nouvelle enquête ! C'est toujours aussi plaisant.
Ici, Rowan coleman (Bella Elis étant un pseudo) à voulu se renouveler en sortant de leur campagne du Yorkshire pour enquêter à Londres. Elle est d'ailleurs dépeinte comme une ville sale, malfamé, où on ne peut faire confiance à personne.
La menace est grande, il faut aller vite et être toujours plus astucieux pour se sortir de se pétrin.

J'ai cependant trouvé une certaine répétitivité dans cette enquête au milieu du roman. Un patern qui se répète plusieurs fois. Mais cela ne dure pas, les 3 soeurs usent de leurs qualités respective et prouvent que les femmes font d'excellentes detectrice.
La fin est haletante et pleine de révélation. Les 3 soeurs Brontë evoluent tout au long de cette histoire, surtout une en particulier.

En bref, une enquête où l'auteure se renouvelle. Ce nouveau cocktail fonctionne bien, plein de danger et de tromperies.
Les soeurs sont désormais rodé pour affronter de nouveaux danger.

*lecture terminée*

Le monarque rouge de Bella Ellis publié chez @hautevillefr.

Les soeurs Brontë envisagent de mettre fin à leurs carrières de détectives mais c'était sans compter leur amie, Lydia, qui leur demande de l'aide. En effet son mari vient d'être fait prisonnier par le caïd du quartier car il aurait soit disant perdu un précieux bijou et elle a une semaine pour le retrouver et empêcher que son mari ne soit tué. Les soeurs avec l'aide de leur frère s'envolent pour Londres et essayer de sauver Harry, le mari de Lydia.

Qu'est ce que j'ai aimé cette intrigue!! Il y a tout ce qu'il faut suspense, ragots, amitié, des traitres, des histoires, de l'action, des énigmes, Londres et ses quartiers brumeux malfamés... L'écriture de l'auteure est vraiment un cran au dessus! On ne s'ennuie pas une seule seconde et l'histoire se dévore! On découvre Londres et sa saleté de l'époque et l'organisation du théâtre d'antan. On découvre aussi comment les soeurs se comportent dans la ville alors qu'elles vivent à la campagne. Enfin bref, une très très bonne lecture que je recommande vivement!!

Tu aimes cette saga? Tu en es à quel tome?

Cette fois-ci, on quitte le Yorkshire pour Londres car les soeurs sont appelées à la rescousse par Lydia Robinson (l'une des filles de la fameuse Mrs Robinson dont Branwell était amoureux) car son mari a été kidnappé par des bandits pour une histoire de bijou volé et si elle le retrouve pas ce bijou dans la semaine, ils vont mourir tous les deux.
J'ai bien aimé ce changement de décor, ça donne une ambiance particulière à ce troisième tome et un petit changement dans la série, surtout qu'on conserve quand même cette atmosphère fantastique et gothique grâce à des fantômes qui hantent un théâtre, un méchant dont seul le nom fait trembler tout le monde d'effroi...
On plonge également dans les bas-fonds de Londres, car les soeurs se retrouvent à enquêter sur le milieu de la mafia londonienne et ses quartiers très populaires, ça m'a plu également. Et l'intrigue nous dévoile un aspect très glauque de la société victorienne (dont j'avais déjà entendu parler cependant).

J'ai aussi beaucoup aimé le fait que l'intrigue mette un peu plus en avant Anne et Branwell, ce sont ceux qui me semble toujours un peu mis de côté quand on évoque la fratrie et c'était très intéressant de découvrir un peu plus leur personnalité via ce roman : Anne prend un peu confiance en elle et a quelques moments de bravoure, Branwell est très touchant car on sent qu'il sait qu'il a gâché sa vie (et gâche celles de ses soeurs par ricochets) et qu'il voudrait s'en sortir ou du moins tenter de réparer les choses un minimum. Charlotte m'a un peu "gonflée" cependant, je l'ai trouvé trop autoritaire et un peu étouffante...