AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bobby_The_Rasta_Lama


"Atmosphère, atmosphère.." En rentrant à la maison à minuit le samedi soir, il y avait un brouillard dense, lequel, par moments, se transformait en langues de brume flottantes sur la route...Cette vision éminemment romantique m'a donnée envie de relire au plus vite "Christabel" de S. T. Coleridge.

"Tis the middle of the night by the castle clock,
And the owl have awakened the crowing cock...."

Sans hésitation le poème le plus "gothique" du barde de la "lake school" du romantisme anglais. La jeune et innocente Christabel rencontre dans la forêt l'intrigante "dame Geraldine", attaquée par les brigands. En lignes courtes, non sans rappeler les vieilles ballades anglaises basées sur l'allitération, on lit une histoire d'un "mal" invité au château, du pouvoir que Geraldine (mauvais esprit, sorcière, vampire ?) exerce sur le père de Christabel et la relation ambigue avec la jeune fille. Inspiré par "Le moine" de Lewis, le poème a clairement servi comme modèle de "Carmilla" de le Fanu. Mais tandis que "Carmilla" est doté d'un relative "happy-end", la fin de "Christabel reste à imaginer, car le poème n'est pas fini...


Il en est de même pour "Kubla Khan", un poème exalté et nettement moins "coiffé" que "Christabel". Coleridge, à l'époque déjà bien dépendant d'opium, lisait, dit-on, un livre sur Xanadu. Poème jeté frénétiquement sur papier après un rêve étrange et vivant inspiré par cette lecture. Longues lignes flamboyantes, noms exotiques, descriptions des fastes d'un palais du calife et les paysages d'orient.... Malheureusement, quelqu'un à toqué sur la porte au mauvais moment et, interrompu, Coleridge n'a jamais pu finir de retranscrire son rêve.


Et pour finir - "The Rime of the Ancient Mariner"

"Water, water, everywhere
And all the boards did shrink;
Water, water everywhere
nor any drop to drink "

Lignes courtes, style rapide et élégant, presque une chanson !
Pourquoi le vieux marin tue le grand albatros blanc ? Est-ce vraiment ça, la nature humaine, de posséder et puis détruire tout ce qui est beau ? En tout cas, la nature et le destin s'acharnent sur le pauvre marin après son geste malheureux.


Trois belles ballades romantiques, un petit intermezzo entre deux lectures !
Commenter  J’apprécie          122



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}