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EAN : 978B011T7MIE8
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4.67/5   3 notes
Résumé :
Collected together in this collection are the most famous of all the poems written by Samuel Taylor Coleridge. This includes the following: The Rime of the Ancient Mariner, Kubla Khan, Christabel, The Eolian Harp, Reflections on having left a Place of Retirement, This Lime-Tree Bower My Prison, Frost at Midnight, Fears in Solitude, The Nightingale, Dejection: An Ode, The Pains of Sleep, and To William Wordsworth. Written between 1795 and 1807 these poems represent t... >Voir plus
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Que lire après The Rime of the Ancient Mariner, Kubla Khan, Christabel, and the Conversation PoemsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Atmosphère, atmosphère.." En rentrant à la maison à minuit le samedi soir, il y avait un brouillard dense, lequel, par moments, se transformait en langues de brume flottantes sur la route...Cette vision éminemment romantique m'a donnée envie de relire au plus vite "Christabel" de S. T. Coleridge.

"Tis the middle of the night by the castle clock,
And the owl have awakened the crowing cock...."

Sans hésitation le poème le plus "gothique" du barde de la "lake school" du romantisme anglais. La jeune et innocente Christabel rencontre dans la forêt l'intrigante "dame Geraldine", attaquée par les brigands. En lignes courtes, non sans rappeler les vieilles ballades anglaises basées sur l'allitération, on lit une histoire d'un "mal" invité au château, du pouvoir que Geraldine (mauvais esprit, sorcière, vampire ?) exerce sur le père de Christabel et la relation ambigue avec la jeune fille. Inspiré par "Le moine" de Lewis, le poème a clairement servi comme modèle de "Carmilla" de le Fanu. Mais tandis que "Carmilla" est doté d'un relative "happy-end", la fin de "Christabel reste à imaginer, car le poème n'est pas fini...


Il en est de même pour "Kubla Khan", un poème exalté et nettement moins "coiffé" que "Christabel". Coleridge, à l'époque déjà bien dépendant d'opium, lisait, dit-on, un livre sur Xanadu. Poème jeté frénétiquement sur papier après un rêve étrange et vivant inspiré par cette lecture. Longues lignes flamboyantes, noms exotiques, descriptions des fastes d'un palais du calife et les paysages d'orient.... Malheureusement, quelqu'un à toqué sur la porte au mauvais moment et, interrompu, Coleridge n'a jamais pu finir de retranscrire son rêve.


Et pour finir - "The Rime of the Ancient Mariner"

"Water, water, everywhere
And all the boards did shrink;
Water, water everywhere
nor any drop to drink "

Lignes courtes, style rapide et élégant, presque une chanson !
Pourquoi le vieux marin tue le grand albatros blanc ? Est-ce vraiment ça, la nature humaine, de posséder et puis détruire tout ce qui est beau ? En tout cas, la nature et le destin s'acharnent sur le pauvre marin après son geste malheureux.


Trois belles ballades romantiques, un petit intermezzo entre deux lectures !
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Le poème de Coleridge La complainte du vieux marin (The rhyme of the ancient mariner) exerce sa puissance à chaque fois. le paysage reste incroyablement infernal, tout en étant agrémenté d'effets météorologiques photographiquement réalistes, et la conduite narrative est irrésistible. L'une de ses innovations, et non la moindre, est ce dispositif cinématographique qui coupe, de temps en temps, entre la boutonnière urgente du Mariner sur l'invité du mariage, et la gaieté et le ménestrel alléchants du mariage. Comme l'invité impatient, le lecteur peut avoir envie de s'évader, mais il est retenu par l'insistance presque dérangée du ton du Marin.

Le pouvoir de l'histoire pourrait bien être fondé sur sa relation symbolique avec le propre sentiment d'inutilité et d'impuissance du poète, tel qu'exprimé dans une lettre à son ami, John Morgan :
"Quel crime y a-t-il à peine qui n'ait été inclus dans ou suivi de la seule culpabilité de prendre de l'opium? Sans parler de l'ingratitude envers mon créateur pour les talents gaspillés; de l'ingratitude envers tant d'amis qui m'ont aimé je ne sais pourquoi; de négligence barbare de ma famille… J'ai dans cette sale affaire de Laudanum cent fois trompé, trompé, non, réellement et consciemment menti."

Si la dépendance est le sous-texte du poème, cela aide à expliquer l'intrigue étrange dans laquelle la mort et la vie dans la mort lancent des dés sur le navire spectral pour décider du sort du marin et de son équipage. L'histoire que Coleridge a racontée sur les origines de sa dépendance à l'utilisation du laudanum comme analgésique pour les douleurs rhumatismales, souligne son propre sens du pouvoir cruel du hasard. L'addiction n'était pas choisie : c'était un sort qui lui était réservé.

L'albatros pourrait également symboliser le lien social. Au début du poème, l'oiseau visite régulièrement le navire et est nourri par les marins. On ne nous dit pas pourquoi le Mariner décide paresseusement de tuer l'oiseau. Encore une fois, l'indice est que l'acte aléatoire est la racine du mal. le moment où le marin commence à sortir de son bourbier de découragement est le moment où il surmonte sa répulsion face aux infects serpents de mer et, sans le savoir, involontairement, les bénit. Ces serpents peuvent être associés à l'imagerie du cauchemar induit par l'opium. Peut-être, en effet, est-ce en avouant la puissance imaginative de la vision de l'opium que le Mariner-Poète rachète son échec.

L'extrait suivant provient de la partie IV. Il comprend les gloses que Coleridge a ajoutées à l'édition de 1817 du poème, généralement imprimées en marge. Ce commentaire n'est parfois qu'explicatif mais il peut aussi apporter un éclairage psychologique supplémentaire.

"Dans sa solitude et sa fixité, il aspire à la Lune voyageuse, et aux étoiles qui séjournent encore, mais qui avancent encore ; et partout où le ciel bleu leur appartient, et est leur repos désigné, et leur pays natal et leurs propres demeures naturelles , où ils entrent à l'improviste, comme des seigneurs certainement attendus et pourtant il y a une joie silencieuse à leur arrivée."

La Lune en mouvement monta dans le ciel,
Et nulle part ne s'est fixée:
Doucement elle montait,
une étoile ou deux à ses côtés -

Ses rayons se moquaient de la sensuelle principale,
Comme la propagation de la gelée blanche d'avril ;
Mais là où gisait l'immense ombre du navire,
L'eau charmée brûlait toujours
Un rouge immobile et terrible.

"Par la lumière de la Lune, il contemple les créatures de Dieu du grand calme."

Au-delà de l'ombre du navire,
J'ai regardé les serpents d'eau:
Ils se déplaçaient sur des voies d'un blanc brillant,
Et quand ils s'élevaient, la lumière elfique
Tombait en flocons chenus.

A l'ombre du bateau
J'ai regardé leur riches atours:
Bleu, vert brillant et noir velours,
Ils se sont enroulés et ont nagé; et chaque voie
Était éclair de feu d'or.

« Leur beauté et leur bonheur.
Il les bénit dans son coeur."

Ô heureuses choses vivantes! Aucun mot
ne saurait dire leur beauté :
Une source d'amour a jailli de mon coeur,
Et je les ai bénis sans le savoir :

Bien sûr, mon gentil saint a eu pitié de moi,
Et je les ai bénis sans le savoir.

"Le charme commence à s'évanouir."

Au même moment, je pouvais prier;
Et de mon cou si libre
L'Albatros est tombé et a coulé
Comme du plomb dans la mer.

Coleridge était un formidable causeur, il parlait surtout de litérature et beaucoup de Shakespeare, on peut, dans les cas d'incompréhension se référer à lui,
mais, tout comme la totalité des lecteurs de Shakespeare, il est resté muet devant cette phrase d'Hamlet
(Acte 2, scène 2) 'Then are our beggars, bodies; and our monarchs, and outstretched heroes, the beggars' shadows.'
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Like one, that on a lonesome road
Doth walk in fear and dread,
And having once turned round walks on,
And turns no more his head;
Because he knows, a frightful fiend
Doth close behind him tread.
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Videos de Samuel Taylor Coleridge (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Samuel Taylor Coleridge
Le mensonge est à la base du contrat de lecture, c'est la « suspension consentie de lecture » théorisée par Coleridge. On croit donc momentanément que ce qu'on lit est vrai. Il y a donc dès le début une relation très ambiguë entre littérature, réalité et vérité.
Dans l'introduction de son recueil de nouvelles "A beau mentir qui vient de loin", François Garde écrit : "Oui, il existe une relation de proportionnalité inverse entre la Vérité et la Distance". le mensonge, pour l'écrivain, serait donc l'équivalent d'un voyage. Voyage physique, voyage intérieur, tout est possible grâce à l'imagination. François Garde invente même une formule mathématique pour théoriser le rapport entre voyage et mensonge : "La constante de la mappemonde". Il explique qu'elle sert "à mesurer le rapport entre distance et vérité".
De l'invention, à l'affabulation, il n'y a qu'un pas. Pourtant, pas de jugement moral dans le projet de Laurent Gaudé. Mentir permet aussi de dire le vrai, de percer la carapace de la réalité pour en révéler toute la vérité. C'est le rôle du "Grand Menteur" de l'écrivain.
Bien ou mal intentionné, raisonnable ou fou, manipulateur ou sincère, le menteur façonne le mensonge à l'aide de mots. Il construit un monde. Tout comme l'écrivain.
Olivia Gesbert invite à sa table ces deux écrivains, François Garde et Laurent Gaudé pour parler du mensonge à travers leurs derniers livres.
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Prenez place à La Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture, ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie
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