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Critique de Gwen21


Gwen21
06 septembre 2014
Dans la série des livres brefs, il y a ceux dont on souhaite éperdument qu'ils durent plus longtemps et ceux qui, malgré leur nombre de pages restreint, semblent ne jamais devoir finir... "Le blé en herbe" fait hélas partie de ces derniers en ce qui me concerne.

Première découverte de l'auteur, loin d'être heureuse.

Années 20, Bretagne. Phil et Vinca ont grandi ensemble et sont comme deux doigts de la main, si proches qu'un amour juvénile et évident les lie été après été, vacances après vacances tandis que leurs familles se retrouvent dans leur sempiternelle villa pour une villégiature pleine de pêches au crabe, de baignades sur le "pré de mer", de lunchs convenus et d'habitudes aussi désuètes que savoureuses.

Phil et Vinca s'aiment et cela fait si peu de doute pour leurs parents et pour eux-mêmes qu'ils se possèdent l'un l'autre chastement, sans même songer à la possession charnelle. Quoique... à y regarder de plus près, l'un et l'autre, du haut de leurs 16 et 15 ans, y songent très naturellement et ce, avec une approche et une sensibilité bien différentes.

Pour Phil, il ne faudra pas longtemps pour passer de la réflexion à l'expérimentation, une énigmatique voisine l'ayant attiré dans ses filets, et dans la candeur de cette première aventure, son manque de prudence et son aveuglement ne peuvent que blesser son amie d'enfance.

Vinca, plus jeune mais paradoxalement plus mûre que son aîné, dévoile par petites touches délicates la femme pragmatique et franche qui se cache en elle et qui a davantage conscience de l'avenir. Reste à savoir si cet avenir sera commun ou non...

Je me suis éperdument ennuyée à suivre l'évolution des sentiments adolescents de Phil et de Vinca. Bien que le style de Colette porte indéniablement en lui la marque d'une littérature de qualité, il ne m'a pas touchée et le phrasé souvent alambiqué m'a souvent déroutée puis rapidement lassée. La déception fut d'autant plus cruelle qu'après un premier chapitre réellement percutant, j'eus la sensation de recevoir une désagréable douche écossaise difficile à pardonner.

Si je devais choisir un seul terme pour synthétiser ma lecture, ce serait "fade", ce qui est toujours dommage quand on parle d'un grand nom de la littérature française mais voilà, c'est un fait, les montées de sève de ce jeune blé en herbe n'auront pu empêcher mon intérêt de pourrir sur pied.
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