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Citations sur Flâneries anachroniques (20)

[Sur Diderot ]

Et, en attendant, il écrit à Sophie. Et "quand je lui aurai rendu compte de toutes mes heures, j'emploierai celles qui resteront à rêver d'elle." (...)
Il s'agit d'apprivoiser l'absence. (p. 68)
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La magie de la constance [Diderot et Sophie Volland]

Les mots écrits seront son coeur vibrant, son corps brûlant, son esprit aux aguets. Les lettres devront être livrées aussi rapidement que possible. (...) Sophie doit le" suivre pas à pas": "Je mets si peu de prétention à ce que je vous écris que, d'un courrier à l'autre, la seule chose qui m'en reste, c'est que j'ai voulu vous rendre compte de tous les instants d'une vie qui vous appartient et vous fait lire au fond d'un coeur où vous régnez" (p. 67)
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Hölderlin , le platane et le Gattilier

En deux siècles, les hommes volent beaucoup de ciel au paysage. (p. 26)
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[ Sur Henry Miller ]

C'est aussi là, entre ces murs, qu'il découvre Louis Ferdinand Céline. Il lui faudra toute une semaine pour lire le livre, "à l'aide d'un dictionnaire". ça ne s'oublie pas. Quarante ans plus tard, il en parlera encore à Brassaï : il ne se souvient plus du nom de l'hôtel, mais il se souvient de ses jours et de ses nuits passés à lire et à écrire. Miller à Paris... Céline à New-York...Etrange chassé-croisé... C'est quoi, le voyage, la vie ailleurs, l'exil ?
J'ouvre le livre et trouve la réponse :" c'est cela, l'exil, l'étranger, cette inexorable observation de l'existence telle qu'elle est vraiment pendant des longues heures lucides, exceptionnelles dans la rame du temps humain, où les habitudes du pays précédent vous abandonnent, sans que les autres, les nouvelles, vous aient encore suffisamment abruti..."(p. 23)
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[Sur Henry Miller ]

Les rues l'entraînent vers d'autres rues, d'autres visages. Changer de lieu pour renouveler le regard, stimuler la création. (p. 16)
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Svevo entre les âges

Connaît-on seulement le présent ? "Non, ni les calendriers, ni les horloges ne peuvent nous dire ce qu'est le présent" [Svevo ]
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[ Sur Henry Miller ]

N'était-ce pas au - Café de La Liberté- que Miller avait lu- Moravagine-, son premier livre en français ? et Cendrars lui-a-t-il glissé à l'oreille sa conviction la plus profonde..."moi, l'homme le plus libre du monde, je reconnais que l'on est toujours lié par quelque chose et que la liberté, l'indépendance n'existent pas... l'action seule libère. "
L'action, le départ, la traversée des mers. (p. 11)
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[Sur Henry Miller ]

(...) s'il doit un jour revenir à Paris, il "s'installera à l'hôtel, en pension complète", poursuit-il. (...) Ecrire et aimer à l'hôtel, comme au début. Dans deux ans, il aura cinquante ans. Vivre à l'hôtel, c'est peut-être une ruse pour défier le temps, pour vivre sans âge. (p. 10)
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Diderot " L'art décrire n'est que l'art d'allonger les bras." (p. 70)
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En 1998, le plan est rose et la Fontaine a disparu. Un petit rectangle bleu perdu au milieu d’un vert tendre révèle l’unique point d’eau de ce quartier : l’"Olympic Swimming Pool" signale désormais sa présence en anglais. Eau javellisée sur fond de mosaïque turquoise. Les médailles ont remplacé les offrandes, les athlètes ont pris la place des Nymphes - et les gradins celle du platane et de l’arbuste de chasteté... Quant au nom de "Kallirrois", il s’est coulé en lettres noires sur le jaune vif d’une longue avenue. Plus de pont, plus de gué, plus de seuil. L’avenue serpente, au-dessus de la rivière invisible, épousant ses méandres, sur plus de quinze stades à partir de la Fontaine engloutie - trois kilomètres tout en courbes, bordés d’immeubles roses, contournant l’Acropole, jusqu’au moment où l’eau triomphe et se retrouve enfin à l’air libre, où le "Potamos Ilissos" reprend son nom et sa couleur bleue, au nord du Quartier "Kallithea" - Quartier "Bellevue"... Il lui reste si peu de temps à vivre, si peu de mètres à parcourir avant de se fondre dans la mer. Je n’ose pas compter. La rivière est là. Elle existe. Cela me suffit.

Un an après cette matinée "divine" passée au bord de l’Ilissos, Hölderlin adressait à Schiller un fragment de son Hypérion. "Un matériau à l’état brut", qui paraîtra dans la revue Thalia. On y découvre deux jeunes gens, Adamas et Hypérion, se promenant "sous les platanes et les myrtes" sur la rive du Mélès. Le Mélès est le fleuve d’Homère. Le Mélès est l’Ilissos de Smyrne. Le myrte n’est pas un gattilier, mais peu s’en faut. Ses fleurs sont toujours blanches, et sa senteur "caractéristique". "Caractéristique" n’est pas tout à fait "agréable". Pas plus que le gattilier, le myrte ne pousse à Tübingen. Dans la ville d’Homère, comme au bord du Neckar, les saisons se succèdent. Hypérion n’a plus qu’un seul désir : "se retrancher du monde des vivants... et méditer sur les vénérables sentences qu’enfanta le profond génie de la Grèce." On dirait une lettre à Neuffer. Hölderlin et ses Grecs... Qui parle ? Et d’où parle-t-on ? L’air est doux. L’ermite sort de sa retraite : Hypérion choisit une "tranquille journée d’automne" pour se diriger vers un "bosquet", qui lui a toujours été "sacré". Un endroit familier. Il le décrit avec simplicité : "un lieu encerclé de platanes, d’où l’on aperçoit la mer au-delà des rochers du rivage". Où suis-je ? A quoi peut bien ressembler un bois de platanes au bord de la mer ? Tout est à recommencer.
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