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Critique de Luniver


Cet essai se décompose en trois parties : "Peut-on passer de religion ?", "Dieu existe-t-il ?" et "Quelle spiritualité pour les athées ?".

Dans la première partie, on essaie de définir la notion de "religion" : ensemble de sacré et de communion. Comte-Sponville dit qu'on peut se passer du premier (des civilisations orientales en sont la preuve), mais que le second est indispensable pour pouvoir vivre ensemble : mêmes valeurs, but commun, cohésion dans la société, ... Et finalement, à partir du moment où on partage tous les mêmes valeurs, le fait de croire en un dieu ou pas, ou d'être de religions différentes, a très peu d'importance.

Dans la seconde partie, l'auteur nous donne ses raisons personnelles pour lesquelles il ne croit pas en Dieu : la faiblesse des preuves (ontologique, cosmologique, physiquo-théologique), faiblesse des expériences ("si Dieu existe, pourquoi je ne sens rien ?"), les explications théologiques sont encore moins compréhensibles que les phénomènes qu'elles sont sensées expliquer, l'excès de mal sur Terre, la médiocrité de l'homme, et le fait que Dieu ressemble trop à nos désirs pour n'être pas suspect. Comte-Sponville nous donne son point de vue personnel, et présente les arguments qui le convainquent le plus, il n'y a pas de volonté de bâtir des arguments qui feront que le monde entier se ralliera à son point de vue.

La dernière partie sur la spiritualité m'a un peu échappé : je ne me suis reconnu dans aucune des expériences qu'il décrit("sentiment océanique", expérience mystique, sentiment de plénitude, d'unité, ...), et elles me paraissent un peu obscures. Déjà sans religion, me voilà maintenant avec le sentiment d'être dépouillé de spiritualité. Mais que fait la police ?

La lecture dans l'ensemble était agréable : je n'étais pas d'accord avec tous les arguments donnés, mais ils sont exposés sans dogmatisme : on sent que l'auteur nous laisse tout à fait la liberté de penser différemment de lui sans nous considérer comme un "ennemi" à convaincre. Cependant, j'ai passé certains morceaux du texte où je ne me sentais absolument pas concerné (la dernière partie notamment...)
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