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Critique de paroles


Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le suivi judiciaire d'une affaire de meurtre aux Etats-Unis. Vous vous apercevrez des différences qui existent entre la justice française et américaine. Vous vous rendrez compte également du travail accompli par les avocats d'outre-atlantique aux pouvoirs d'investigation bien plus étendus que les nôtres. Vous assisterez au procès du début à la fin, avec bien sûr le jugement final. C'est long, très long. Tout y est étalé, décrit : attitudes des avocats de chaque partie, des divers témoins, du juge et des jurés. Sans oublier bien sûr l'accusée qui ici est citée comme cinquième témoin, chose extrêmement rare dans les procès américains : en-effet là-bas on ne demande jamais, ou rarement, aux accusés de s'exprimer personnellement devant la cour.
« En règle générale, les avocats de la défense n'aiment pas demander à leur client de témoigner... On ne peut jamais être sûr de ce que le client va déclarer parce qu'on ne peut jamais vraiment croire tout ce qu'il vous a raconté. Et se faire prendre en flagrant délit de mensonge sous serment par devant douze individus qui ont pour tâche de décider de votre culpabilité ou de votre innocence est dévastateur. »

C'est long, très long, disais-je mais paradoxalement jamais je n'ai eu envie d'arrêter ma lecture, ferrée que j'étais devant le déroulement de ce procès.
Donc l'histoire est prenante, les rounds se succèdent (oui, c'est un vrai combat de boxe ! On compte les points ! Ici peu importe la culpabilité ou l'innocence, seul le droit compte), l'écriture aux nombreux dialogues est fluide et la fin... non, je ne dirai rien de la fin car elle vaut la lecture de ces 640 pages.
Et en plus d'en apprendre sur la législation américaine, l'auteur nous instruit sur la crise des « subprimes » et de toutes les répercussions de cette crise sur une population à faibles moyens.
« Des gens qu'on avait commencé par tromper sur le rêve américain d'être propriétaire de sa maison alors qu'ils n'avaient même pas de quoi songer à contracter un emprunt. Et qu'on avait ensuite à nouveau martyrisés lorsque, la bulle spéculative éclatant, des prêteurs sans scrupule les avaient piétinés dans une véritable frénésie de saisies. Les trois quarts de ces individus, tout fiers de posséder une maison, n'avaient aucune chance de résister aux lois et aux règlements parfaitement huilés du droit de saisie en Californie. »

Au final, un polar particulier où les mots pèsent bien plus que les actions.


« Abandonnée par son mari, incapable de payer les traites de sa maison, Lisa risque l'expulsion. de quoi lui donner envie de tuer le banquier qui s'apprête à la faire saisir. L'assistante du procureur a toutes les preuves pour obtenir une condamnation : l'arme du crime, des témoins, l'A.D.N. de Lisa. Mais celle-ci refuse le plaider-coupable et crie son innocence et le coup monté. Tous ses espoirs reposent alors sur Mickey Haller, l'avocat le plus doué de Los Angeles... »
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