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sur 490 notes
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le suivi judiciaire d'une affaire de meurtre aux Etats-Unis. Vous vous apercevrez des différences qui existent entre la justice française et américaine. Vous vous rendrez compte également du travail accompli par les avocats d'outre-atlantique aux pouvoirs d'investigation bien plus étendus que les nôtres. Vous assisterez au procès du début à la fin, avec bien sûr le jugement final. C'est long, très long. Tout y est étalé, décrit : attitudes des avocats de chaque partie, des divers témoins, du juge et des jurés. Sans oublier bien sûr l'accusée qui ici est citée comme cinquième témoin, chose extrêmement rare dans les procès américains : en-effet là-bas on ne demande jamais, ou rarement, aux accusés de s'exprimer personnellement devant la cour.
« En règle générale, les avocats de la défense n'aiment pas demander à leur client de témoigner... On ne peut jamais être sûr de ce que le client va déclarer parce qu'on ne peut jamais vraiment croire tout ce qu'il vous a raconté. Et se faire prendre en flagrant délit de mensonge sous serment par devant douze individus qui ont pour tâche de décider de votre culpabilité ou de votre innocence est dévastateur. »

C'est long, très long, disais-je mais paradoxalement jamais je n'ai eu envie d'arrêter ma lecture, ferrée que j'étais devant le déroulement de ce procès.
Donc l'histoire est prenante, les rounds se succèdent (oui, c'est un vrai combat de boxe ! On compte les points ! Ici peu importe la culpabilité ou l'innocence, seul le droit compte), l'écriture aux nombreux dialogues est fluide et la fin... non, je ne dirai rien de la fin car elle vaut la lecture de ces 640 pages.
Et en plus d'en apprendre sur la législation américaine, l'auteur nous instruit sur la crise des « subprimes » et de toutes les répercussions de cette crise sur une population à faibles moyens.
« Des gens qu'on avait commencé par tromper sur le rêve américain d'être propriétaire de sa maison alors qu'ils n'avaient même pas de quoi songer à contracter un emprunt. Et qu'on avait ensuite à nouveau martyrisés lorsque, la bulle spéculative éclatant, des prêteurs sans scrupule les avaient piétinés dans une véritable frénésie de saisies. Les trois quarts de ces individus, tout fiers de posséder une maison, n'avaient aucune chance de résister aux lois et aux règlements parfaitement huilés du droit de saisie en Californie. »

Au final, un polar particulier où les mots pèsent bien plus que les actions.


« Abandonnée par son mari, incapable de payer les traites de sa maison, Lisa risque l'expulsion. de quoi lui donner envie de tuer le banquier qui s'apprête à la faire saisir. L'assistante du procureur a toutes les preuves pour obtenir une condamnation : l'arme du crime, des témoins, l'A.D.N. de Lisa. Mais celle-ci refuse le plaider-coupable et crie son innocence et le coup monté. Tous ses espoirs reposent alors sur Mickey Haller, l'avocat le plus doué de Los Angeles... »
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Un poil faiblard le 5eme témoin.
Ou alors je suis plus sensible aux enquêtes de ce bon vieil Harry Bosch qu'à celles de cet avocat roublard de Mickey Haller, toujours en verve et en insolence.
Car c'est un roublard le Mickey. Et roublard, il le restera jusqu'au bout.
Il est néanmoins attachant et drôle et c'est du coup Michael Connelly, le vrai roublard.

Un livre à procès est souvent long à ingurgiter quand on rentre à ce point dans les détails de l'affaire et Michael Connelly ne nous épargne rien et nous fournit vraiment TOUS les détails. On se croirait plus à une retranscription d'un procès que dans un roman.

Les 2/3 du roman se situent d'ailleurs dans la salle de tribunal et c'est long même si les joutes entre la défense et l'accusation sont plutôt bien écrites, suffisamment pour ne pas être ennuyeuses mais pas non plus toujours supra-passionnantes pour donner un bouquin inoubliable.

Évidemment lors des plaidoiries, il y a retournement de situation sur retournement de situation. C'est ce qui pimente la lecture. le sel de la terre du genre. Et en ça on n'est point déçu. le cahier des charges est donc rempli de ce côté-là.
Une fois encore, ce n'est pas bouleversifiant.

En bref, pas un grand Connelly. La moyenne donc mais tout juste.

Roublard, roublard. Vous avez dit roublard ? Comme c'est roublard ! 2,5/5
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Un polar américain avec le contexte des saisies immobilières.

Ce n'est pas un polar dont le héros est Harry Bosch, mais plutôt des aventures de son demi-frère avocat, Mickey Haller. Ce n'est donc pas directement une enquête policière, mais plutôt une incursion dans le système de justice américaine. On y trouve encore la question morale : comment défendre un criminel, comment être fier de faire libérer des coupables de crimes graves.

On peut aussi penser aux inégalités face à la loi, l'impossibilité pour les pauvres d'obtenir justice face au pouvoir de l'argent.

Ce n'est pas une oeuvre qui va passer à l'histoire, mais c'est une lecture agréable, car Connely a un grand talent de conteur pour accrocher et retenir le lecteur. Il sait trouver des expressions qui font image, qui font sourire et qui font qu'on trouve les pages avec plaisir.

Un bon polar de vacances…
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J'ai adoré ce roman. Je n'ai pas l'intention de discuter des avantages des différents systèmes de justice.

Au États-Unis, un suspect peut choisir d'être jugé par un jury ou un juge. Avec un jury, ce sont les avocats qui choisissent les jurés en respectant certaines règles.

Au cours du procès, La poursuite doit prouver hors de tout doute la culpabilité de l'accusé. le rôle de la défense est de mettre un doute raisonnable dans la tête d'un seul juré.

Ceci étant dit, nous n'assistons pas à un procès mais à un combat de boxe. Chaque adversaire peut gagner soit par KO, soit aux points. Donc, à chaque ronde, chaque adversaire peut avoir plus de points que l'autre.

D'ailleurs, l'avocat de la défense le dit souvent qu'il se fout de la culpabilité de sa cliente, il considère même un inconvénient de croire à l'innocence de l'accusée. Ce roman est réellement cynique l'accusée semble plus intéressée a vendre son histoire pour le cinéma qu'à défendre sa cause.

Oui, aussi passionnant qu'un combat de boxe avec les risques qui viennent avec ce sport.

Vous allez peu à peu perdre confiance dans ce système... sauf à la fin
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Le visionnage de la deuxième saison de la série policière La défense Lincoln (The Lincoln Lawyer) diffusée sur Netflix, m'amène à comparer la série à le Cinquième témoin, le roman de Michael Connelly qui sert de trame aux épisodes de la saison.

En 2014, Connelly illustre dans son livre la crise des subprimes, ces prêts accordés sans discernement, sans prise en compte des risques financiers en cas de crise, mais en hypothéquant les biens de l'emprunteur, au travers de Lisa Trammel, menacée de perdre sa maison, qui lutte pied à pied contre sa banque. Elle obtient le soutien de l'avocat Mickey Haller. Virulente, elle se fait le porte-voix de ces victimes de la crise qui ne veulent pas se faire dépouiller de leurs biens.
Mais voilà qu'un cadre de la banque est assassiné et que les indices orientent l'enquête sur Lisa Trammel: traces de sang, marteau qui semble sortir tout droit du garage de la cliente. du procès civil, on bascule au pénal. Au grand désarroi intérieur de Mickey Haller, qui ne sait trop s'il défend vraiment une innocente.
Et c'est parti pour un combat des prétoires entre le finaud Haller et l'attorney. Les passes d'arme verbales se succèdent. le magicien Haller sort alors de son chapeau un cinquième témoin, propre à faire douter le tribunal de la probité de la banque et de ses dirigeants.

Connelly réalisait là un polar judiciaire qui aurait pu être écrit par son confrère John Grisham. La procédure juridique américaine, ses finesses et ses arguties, sont décrites tout le long de l'ouvrage. D'une manière assez vivante et simple pour que cela passe sans mal. Mais ce Mickey Haller s'avérait moins percutant et moins ample que nombre d'ouvrages d'Harry Bosch. Il est vrai qu'avec Bosch on place la barre assez haut…

La série reprend l'essentiel et actualise cette intrigue. Exit les subprimes, remplacés par un promoteur immobilier détestable. Les scénaristes y ajoutent un peu de mafia arménienne et amènent Haller à partager ses questionnements avec son père, ancien ténor du barreau. Petit problème : dans les livres, il est mort peu après sa naissance. le miraculé se porte bien, merci pour lui. Plus sérieusement, les acteurs sont plutôt bons, particulièrement Manuel Garcia-Rulfo dans le rôle principal, et les joutes judiciaires entre la procureur et Haller sont assez visuelles pour ne pas lasser ceux qui sont rétifs aux palabres juridiques.
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Pfff, que dire, Michael Connelly, respect total à ce maître du thriller juridique (série "Mickey" Haller) et du roman de procédure policière (série Harry Bosch).

Cet opus est génial, comme bien d'autres du même auteur dont j'ai lu toute l'oeuvre sauf le tout dernier car je suis en file d'attente à la médiathèque, ce qui est bien compréhensible, car un tel talent reste difficilement confidentiel !

Je vous conseille de lire les ouvrages dans l'ordre chronologique de leur parution, tant ceux de la saga Bosch que ceux, parallèles, de la série Haller. C'est un émerveillement à chaque nouveau tome, le même plaisir à chaque fois, et toujours du suspense.
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Bien qu'un peu longuette, ce fut une bonne lecture comme à l'accoutumée avec Connelly. L'intrigue est parfaitement maitrisée et la fin surprenante, mais je dois dire que je commence à me lasser des romans de l'auteur. Pour un fan comme moi, Je trouve que ce dernier a du mal à se renouveler, que ce soit dans le fond ou dans la forme. J'y reviendrai, mais je pense qu'une pause s'impose.
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Chronique judiciaire très pointilleuse, dévoilant les stratégies d'un grand procès criminel en Californie. On y retrouve l'avocat qui travaille dans sa Lincoln, demi-frère de Harry Bosch qui apparaît très rapidement dans une fête de famille, qui assure une défense en étoffant son cabinet d'une nouvelle collaboratrice hyperdouée. En résumé : une erreur judiciaire que l'on pressent car on est proche les studios de Hollywood, avec ses trahisons, ses méprises, sa mafia et les malheurs matrimoniaux de Haller notre héros. Un Connelly à la hauteur de sa réputation.
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En pleine crise des subprimes, un banquier est retrouvé assassiné dans le parking de sa banque. L'enquête conclut rapidement à la culpabilité d'une cliente de l'établissement dont la maison était en passe d'être saisie. Une bataille judiciaire s'engage entre l'avocat Mickey Haller, héros récurrent des romans de Michael Connelly, et le parquet.

Dans un style sans histoire, précis et efficace, ce thriller judiciaire fera passer un bon moment à tous les amateurs du genre. Sans réelle fausse note, mais sans génie non plus, ce récit retrace au jour le jour la bagarre juridique que se livrent la défense et le ministère public. Témoins surprises, rebondissements, manipulations, tous les ingrédients sont là pour rendre cette histoire raisonnablement captivante.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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De Michael Connelly, j'ai presque tout lu et je dois bien avouer que les ouvrages où il décortique les turpitudes de la justice américaine comme dans "Volte-Face" par exemple, ne sont pas mes préférés. Difficile pour nous, pauvres Français qui nous plaignons déjà de la nôtre, de comprendre qu'aux USA, la culpabilité ou l'innocence de l'accusé a finalement peu d'importance et qu'un procès est plutôt un jeu de stratégie entre les avocats des deux parties.

Heureusement que l'on peut compter sur le talent de l'auteur pour éviter que l'ennui nous gagne lors du déballage des astuces de la défense pour contrer les arguments de l'accusation et influencer ainsi les jurés. Pour cela, Mickey Haller est le meilleur, surtout lorsqu'il défend l'américain moyen, pris en défaut de paiement, crise économique oblige, contre les banques qui ont collaboré à son surendettement. Contrairement à sa jeune employée fraîchement sortie de l'école, il ne s'embarrasse pas de sa conscience lors de ses plaidoiries. Mais jusqu'à quand pourra-t-il faire abstraction de toute morale, d'autant plus que ses clients ne sont pas toujours sans reproche ? C'est ce qu'il va découvrir en défendant Lisa Trammel accusée d'avoir assassiné un cadre dirigeant de la banque qui la menace de saisie.

Je reconnais que l'écriture de Connelly que j'adore, fait passer la pilule parce que pour l'action, vous repasserez ! Entre les objections de la défense lorsque l'accusation parle et vice-versa, plus celles du juge, les entrées et les sorties du tribunal, on se répète, on piétine et cela finit par traîner quand même un peu en longueur. Vivement que l'on retrouve Harry Bosch ! 13/20
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