AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de oblo


Nostromo, notre homme, c'est Gian Baptista Fidanza, homme de confiance de l'élite de Sulaco, ville portuaire de l'Etat occidental, province du Costaguana. Avec ce roman comme une étude géographique, historique, sociologique et économique, Joseph Conrad raconte une révolution dans ce vaste continent sud-américain (qui en connut de très nombreuses au 19ème siècle), laquelle révolution se pare des plus beaux atours idéologiques, cachant par cela la seule véritable motivation de ces mouvements parfois violents : l'argent. L'argent, on le trouve dans la mine de San Tomé, propriété de Charles Gould, Costaguanien d'origine anglaise, qui a réussi à faire de ce gouffre financier une véritable corne d'abondance qui attire les regarde. La mine porte l'Etat occidental ; l'Etat occidental veut se détacher du Costaguana qui accapare toutes les richesses de la province.
La guerre menace, puis éclate. C'est un coup d'éclat : le général Montero tente de renverser le président Ribeira et semble près à y parvenir. Dans ce tourbillon politique, Nostromo semble être, pour tous ces grands hommes, un roc auquel on s'amarre pour mieux passer la tempête. Les missions les plus difficiles lui sont confiées. Lui, d'origine italienne, est un homme loyal qui jouit d'une autorité naturelle et qui tire orgueil de la reconnaissance des puissants. Mais les responsabilités qu'on finit par lui confier, notamment celle du trésor, le mettent en danger.
La galerie des personnages, foisonnante, marque par son réalisme. L'argent est, peut-être, le principal personnage de ce roman formidable. Les destinées se croisent, s'entremêlent, se terminent tragiquement. le Costaguana, enfin, résume l'Amérique du Sud, qui se contorsionne et explose en affrontements.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}