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Critique de luocine


Quand j'ai appris la nouvelle de la mort de Pat Conroy, je me suis sentie triste, et ne pouvant pas parti­ciper ni de près ni de loin au deuil qui doit toucher profon­dé­ment ses proches, j'ai décidé de relire « le prince des Marées » ; roman qui m'avait profon­dé­ment marquée en 2002.

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Ma relec­ture atten­tive de ce gros roman (600 pages) m'a remis en mémoire tout ce que j'aime chez cet auteur. Tout d'abord, son formi­dable humour et j'ai encore bien ri à la lecture de la scène où sa grand mère entraîne ses petits enfants dans le choix de son cercueil, au milieu de tant de souf­frances d'une enfance ravagée par la violence d'un père et de l'insatisfaction de sa mère, ce petit passage où Tholita (la grand-​mère) finira par faire pipi de rire sur les azalées du centre ville est un excellent déri­vatif aux tensions créées par les drames dans lesquels la famille Wigo est plongée.

J'ai de nouveau apprécié la construc­tion roma­nesque : nous connaî­trons peu à peu les drames succes­sifs de la famille à travers l'effort que doit faire le person­nage prin­cipal, Tom, pour aider la psychiatre de sa soeur jumelle, Savannah, à s'y retrouver dans le délire psycho­tique de celle qui est aussi une poétesse admirée du tout New-​York des lettres. Ce procédé permet de rompre la chro­no­logie et de croiser plusieurs histoires. « le prince des marées » est un roman foison­nant et géné­reux le drame est toujours mélangé à une énergie vitale qui permet de supporter les pires vile­nies des humains. C'est peut être le reproche qu'on peut faire à ce livre , cette famille est vrai­ment touchée par une série de drames trop horribles. Parfois on se dit : c'est trop! mais peu importe, c'est si extra­or­di­naire de décou­vrir le Sud des États Unis sous plusieurs facettes : le racisme ordi­naire, la reli­gion, le côté bonne éduca­tion, la force des éléments.

Enfin ce livre est un hymne à la nature et les descrip­tions vous emportent bien loin de votre quoti­dien. C'est le genre de roman que l'on quitte avec regret chaque soir et que l'on voit se terminer avec tris­tesse. Bravo Monsieur Part Conroy d'avoir su écrire sur l'enfance marty­risée en gardant la tête haute et votre merveilleux sens de l'humour; et merci, vos livres ont fait voyager tant de gens vers un pays dont vous parlez si bien.
Lien : http://luocine.fr/?p=5900
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