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Critique de latina


latina
17 septembre 2022
« L'histoire de notre famille était une histoire d'eau salée, de bateaux et de crevettes, de larmes et de tempêtes ».

Il est vrai que le narrateur, sa jumelle Savannah et leur frère ainé Luke, n'ont pas sorti la bonne pioche lors de leur naissance dans cette famille de Caroline du Sud.
Les paysages sont magnifiques, la mer est omniprésente, mais les parents sont …foldingues, surtout le père, très violent à ses heures et risquant l'argent destiné à ses proches dans des entreprises complètement délirantes, comme racheter un tigre à un cirque et l'élever dans sa cage, derrière la station-service où personne ne se rend car à un mauvais endroit. J'en passe, et des meilleures.

Cette enfance, Tom (le narrateur) dit l'adorer, et puis critique dans le même temps sa mère et son père. Alors qu'il affirme ne pas pouvoir arrêter de les aimer quand même.
Sa soeur, poétesse géniale, qui avait déjà des hallucinations étant petite, fait au moins trois tentatives de suicide. C'est à l'occasion de la dernière qu'il se rend à New-York pour tenter de la sauver, et c'est là qu'il rencontre la psychiatre de Savannah. Il lui raconte leur vie, dans l'espoir de trouver ce qui n'a pas été.

Il y a manifestement un événement traumatique puissance mille, mais qui est révélé seulement à la page 752 (édition de poche comptant 1070 pages). Tout le reste, certes intéressant, et expliqué à l'aide de phrases flamboyantes, d'un vocabulaire choisi avec soin, de figures de style détonantes et poétiques (j'adore cela), …m'a ennuyée. Que de répétitions ! Que de tergiversations ! Que de dialogues loooooongs et continuellement traités de manière ironique ! (j'apprécie l'ironie, mais pas assénée à chaque coin de ligne).

Bref, ma lecture a duré des plombes. Si le roman avait été raccourci de la moitié, je l'aurais trouvé génial. En effet, il aborde divers sujets très accrocheurs comme la folie, la façon dont des citoyens peuvent considérer les autres venant d'une autre région que la leur, la relation parents-enfants, l'obéissance vis-à-vis des autorités de son propre pays, l'affirmation de soi par des actes hors normes, et si je réfléchissais, je pourrais encore en trouver, tellement ce roman est vaste.
Malheureusement trop vaste.
Dans le style roman américain psychologique, je préfère Joyce Carol Oates, qui resserre son sujet au fur et à mesure, alors que celui-ci n'arrête pas de l'élargir pour aboutir à un grand agglomérat bavard.
Dommage. Je sais que je vais à l'encontre de beaucoup d'internautes babéliotes, mais tant pis.
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