Adolphe

"Adolphe" qui raconte l'histoire d'amour de l'auteur avec la très grande écrivaine Germaine de Staël a une certaine vocation pédagogique surtout dans les universités anglophones où son nombre de pages très modestes est un atout important. "Adolphe" représente très bien l'époque de la Révolution et de l'Empire napoléonique. Constant était un des membres dominantes du Cercle de Coppet, un groupe d'intellectuels en exile en Suisse qui incluait parmi bien d'autres Chateaubriand, Lord Byron, Wilhelm von Humboldt, Adalbert von Chamisso, et bien sur la salonnière Germaine de Staël.
Constant a été l'amant et le compagnon intellectuel De Staël pendant seize ans. Dans "Adolphe" Constant lave sa linge sale d'une façon parfaitement ignoble. Il réduit l'histoire de ce grand amour à seulement deux éléments: la séduction qu'il a d'après ses propres dires brillamment menée et ses longs efforts de sortir des griffes de sa maitresse une fois conquise. Ellénore a l'égoïsme et le caractère tempétueuse de Mme. De Staël, mais elle ne possède ni ses grandes qualités intellectuelles ni son courage politique.
Ce petit roman m'a déçu énormément.