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Critique de Alfaric


A l'heure où les études antiques étaient menacées par des bobos hispters persuadés que les vieux et les morts n'avaient plus leur place dans le monde moderne compétitif (sic), le regretté Gilles Chaillet s'était lancé dans une entreprise démesurée : sur le modèle de l'oeuvre de Denys d'Halicarnasse, réaliser l'histoire totale de la ville éternelle d'Enée à Mussolini ! Cet amoureux de l'Histoire, de l'Antiquité et de Rome en particulier, nous a malheureusement quitté trop tôt pour l'accomplir… Et c'est les éditions Glénat, décidément portées sur l'Histoire ces temps-ci, qui ont confié la tâche à l'expérimenté trio Eric Adam, Pierre Boisserie et Didier Convard qui ont fait du Palladium le Faucon Maltais de l'entreprise…


Ce tome 3 de la saga "Roma" est consacré aux Ides de Mars, mais ce n'est pas à travers les yeux de Jules César que nous revisiterons l'événement…
La malédiction de Nyx continue, et sa fille Ker enfermée dans sa statue d'orichalque cherche encore et toujours à étancher sa soif de sang ! César, par ambition, par amour et par défi, souhaite transférer le Palladium à Alexandrie dont il compte faire sa nouvelle capitale. Furius Leo et Nautia Aquila vont tout mettre en oeuvre pour l'assassiner alors que Laena, fille du premier, et Nautius Aquilius, frère de la seconde, vont tout mettre en oeuvre pour le sauver. Comme nous marchons dans les traces des grandes tragédies de l'Antiquité, tout va fatalement se finir dans le sang et dans les larmes !!!
L'ambitieux César, l'ambitieuse Cléopâtre et l'innocent Césarion sont mis en avant en même temps que la dévouée mais bafouée Calpurnia, que Brutus le fils prodigue/indigne et Cicéron, le beau parleur persuadé d'être le parangon de la République Romaine alors qu'il n'en est que le bouffon… L'ombre du maître du fantastique italien Mario Bava plane toujours sur la saga, mais ici elle emprunte la forme des "Oiseaux" d'Alfred Hitchcock (ou de Daphne du Maurier, c'est selon en fait ^^).

Entre 3 et 4 étoiles, mon cœur balance 'donc ne soyez pas surpris si un jour la note change) : à l’image du tome 2, les graphismes du tome 3 bien que satisfaisants restent en deçà d’un scénario lui excellent : quelque part l’alchimie visuelle manque de vista malgré les bonnes intentions. Néanmoins il y a quelque chose de Guillaume Sorel chez Annabel, ici assistée aux couleurs de Filippo Rizzu, donc quelque chose d’un vrai potentiel et à l’avenir il faudra garder un œil sur elle…

Et il ne faudrait pas faire l'impasse sur le cahier historique de Bertrand Lançon, Historien et professeur émérite d'Histoire romaine à l'université de Limoges, véritable mine d'information tant pour l'amateur que pour le passionné !
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