une musicalité de mouvement, sans plus déceler aucun rouage, voila ce qui fait de vous une étoile
La fragilité humaine nous interdit la perfection. Votre corps cède constamment à la fatigue ou à la blessure. Il subsiste toujours quelque chose d'un peu loupé.
A certains égards, les compagnies de ballet sont comme l'armée, hiérarchisées, rigides, avec de longues journées éreintantes consacrées à l'exercice physique.
Vous ne saviez pas, je le parierais, que j'étais capable de voler. Je peux bondir dans les airs, puis flotter là un instant, avant de me poser doucement sur la scène - en atteignant cette grâce et cet envol de la danseuse de ballet qu'en anglais on appelle d'un terme français un peu oublié, le ballon.
Certains jours, je reste sur une jambe et je me sens fatiguée, faible. Je déplace donc le poids du corps afin de trouver un autre moyen de me tenir haute et droite et de me pousser à fond.
Des études montrent que les danseurs on un taux de réussite très élevé, en raison de l'équilibre, de l'assurance et de la discipline, tant physique que mentale, qu'ils doivent développer en pratiquant leur art.
En technique de ballet, il n'existe pas de raccourci. Vous répétez, répétez afin que ce que vous tentez de maîtriser devienne une seconde nature, que cela devienne aussi instinctif que la marche. Ensuite, vous pouvez vous mettre à courir.
Nous entraînons nos corps à trouver l'équilibre quand nous sommes désaxés.
Le corps d'une danseuse est l'instrument avec lequel elle crée sa musique, le métier avec lequel elle tisse sa magie. Nous menons nos corps en des régions où ils ne vont jamais naturellement. Nous les faisons voler, danser sur la pointe des pieds, tournoyer tel un derviche. Nous nous soumettons à une tension incroyable. Et parfois nous trébuchons. Ou nous nous brisons.
"Je veux leur ouvrir la voie car j’espère que ça facilitera leur parcours. Je prie même pour qu’ils me surpassent car ça signifierait que leurs fardeaux ont été allégés, qu’ils peuvent entrer dans la lumière des projecteurs", revendique la danseuse qui a dû faire face aux préjugés. En les balayant d'un joli coup de pied, elle a ainsi ouvert avec grâce la porte de la danse classique à la diversité. Et ce n'était pas gagné d'avance."