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Critique de c.brijs


L'histoire:

La magie engendre l'ambition. L'ambition engendre les ténèbres.


Paris 1860, Nelson Straitback et sa compagne Jenny Sullivan rêvent de se produire dans un théâtre et de monter ensemble de vrais numéros de magie. Ils en ont assez des arnaques minables que leur propose leur complice, Jean-Jacques Bonneteau. Aussi, décident-ils de mettre fin à leur collaboration. Séparément, ils tentent leur chance à Londres, avec des fortunes diverses. Leurs destins se croisent à nouveau lorsque, lors d'un numéro banal de malle magique, un jeune garçon disparait mystérieusement. Jean-Jacques troque alors son costume d'arnaqueur au grand coeur contre celui de détective. Réussira-t-il à résoudre cette énigme?


Mon avis:


Ce premier tome m'a vraiment emballée, tant au niveau du scénario que nous devons à Corbeyran que des dessins réalisés par Eric Chabbert.


Côté intrigue, nous sommes plongés en plein coeur des grandes métropoles de la deuxième moitié du XIXe siècle: Paris, Londres et New York. Une époque où illusionnistes, prestidigitateurs, ventriloques et autres magiciens font le spectacle.

Cependant et c'est ce qui rend cette histoire intéressante, la narration bascule rapidement dans le registre fantastique! Où s'est volatilisé le jeune garçon dissimulé dans la malle? D'où vient cette étrange pierre noire responsable de ce maléfice? Quelles pouvoirs renferme-t-elle? Quel sera le prix à payer par son utilisateur? Autant de questions qui sont posées dans ce premier tome et qui trouveront leurs réponses dans la suite de la série. Ce premier volet offre également une petite incursion mystérieuse dans la fantasy lorsque la maman éplorée "rêve" de son fils disparu.

Parmi les personnages, deux ont retenu plus particulièrement mon attention. Celui de Jean-Jacques flanqué de son fidèle compagnon à quatre pattes, Muscade, m'a fait penser au Rémy du roman Sans famille d'Hector Malot. Saltimbanque de la vie, il se révèle être un homme de coeur, fidèle en amitié et prêt à aider la veuve et l'orphelin... La veuve en question, Mary Pembroke, la mère de l'enfant disparu, particulièrement malmenée par la vie, est quant à elle attachante. J'ai également le pressentiment qu'elle aura un rôle important à jouer dans les prochains tomes.
Quant au "méchant" de l'histoire, reste encore à savoir ce qui est le plus noir en lui, son ambition démesurée ou le pouvoir occulte de sa pierre.


Côté graphisme, mais je suis loin d'être une spécialiste, j'ai apprécié le réalisme du trait, la beauté des décors ainsi que le découpage varié des images. le dessin est précis et minutieux, notamment en ce qui concerne la reproduction des bâtiments connus, l'atmosphère industrielle de Londres ou le luxe du bateau de croisière qui relie Londres et New York . Eric Chabbert nous propose également plusieurs vues panoramiques et aériennes à couper le souffle des villes où séjournent nos héros. Quant au découpage, il est tantôt classique tantôt plus moderne avec une superposition des vignettes. Pour ce qui est des couleurs, les tonalités dominantes sont le sépia et le bleu, couleurs qui renforcent l'atmosphère mystérieuse voire dramatique de cette B.D..
Mieux qu'un long discours, découvrez les premières planches ICI.

Bref, un premier tome réussi... Vivement la suite!
Je remercie Babelio Masse Critique ainsi que les Editions Glenat pour cette belle découverte.
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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