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Critique de Alfaric


Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que les éditions Soleil ont mis au point par l'intermédiaire de Jean-Luc Istin et Denis Rodier la collection "1800", toujours au point niveaux design et illustrations de couverture, qui revisite les grands classiques du XIXe adaptée dans une perspective résolument dreadful punk, d'où les ressemblances avec la série anglo-américaine "Dracula" ou la série 100% USA "Penny Dreadful", mais comme trop souvent dans les oeuvres rétrofuturistes on reste dans la zone de confort du sempiternel « Londres 1880… »


Je suis entre plus partagé avec le tome 2 intitulé, "Cauchemar chtonien", qu'avec tome 1, intitulé "L'Ordre des dragons", sur cette série vampirique qui alterne le bien et le moyen…
D'un côté on pioche dans les classiques lovecraftiens pour nous livrer un remake anatolien de "The Descent" de Neil Marshall où l'expédition menée par Bram Stoker et Lady Darmanson essaye de capturer la monstre anthrophophage qui a traumatisé Vlad l'enfant innocent au point de le transformer en Dracula le tyran sanguinaire…
D'un côté on reprend le traditionnel cahier des charges vampirique, et si on pioche dans les films d'Universal, dans les films de la Hammer et dans le "Dracula" de Coppola on se retrouve avec le "Van Helsing" de Stephen Sommers avec un mâle alpha entouré de son harem de bombasses à poil et son armée de sbires buveurs de sang… et un manbat tout cracra !

A voir si le tome 3 permettra de finir honnêtement cette série qui ici s'enlise un peu dans les rebondissements forcés, les explications capillotractées et les bons vieux clichés sans parler de la medium Letizia Giordano présentée comme forte et rusé et mais qui ne voit rien arriver en se faisant duper et manipuler par tout le monde. Autre point faible, les nouveaux dessinateurs Giulano Piccininno et Sofia Terzo essayent de coller au style de Serge Fino, mais nous seulement on est un ton en dessous mais en plus on est clairement en voit de mainstreamisation… (Ce qui n'est pas le cas de la belle illustration de couverture de Grzesiek Krysinski ! je déteste quand les graphismes extérieurs ne sont pas ceux qu'on retrouve à l'intérieur car j'ai toujours l'impression de me faire arnaquer sur la marchandise)
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