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Critique de Erik_


Il faut savoir que pendant la période où Hitler est monté au pouvoir, il n'a pas eu que des partisans. En effet, certains allemands ont fait dans la résistance, voir la désobéissance même s'ils étaient plutôt minoritaires. Certes, ils étaient pourchassés par la Gestapo et souvent obligés de fuir à l'étranger pour ne pas terminer dans un cachot ou pire en ces temps troublés.

On va s'intéresser à Andréas Kuppler, brillant journaliste de l'époque ayant couvert les Jeux olympiques d'hiver de Garmisch-Partenkirchen en 1936. C'est un homme ouvert qui n'hésite pas à sympathiser avec des américains lui apportant la culture du jazz et du blues. Il a de plus en plus de mal avec l'Allemagne en étant totalement désabusé.

A noter que sa femme Magdalena est une fidèle admiratrice du führer Adolphe Hitler. Bref, un contexte familial assez difficile où l'étau va se resserrer progressivement sur lui.

C'est Corbeyran qui s'attelle au scénario de l'adaptation de ce roman de Michel Goujon dont le thème est le suivant : faut-il se révolter contre un système oppressant ou obéir aveuglement ? Révolte ou soumission ? C'est une problématique qui demeure malheureusement d'actualité.

En effet, beaucoup de peuples dans le monde sont encore confrontés à ce choix décisif pour l'avenir de leur pays. Les russes, les chinois ou les nord-coréens ont par exemple fait le choix de la soumission à leur dictateur et il faut le respecter en n'intervenant pas dans leurs affaires, exception faite quand ils envahissent un autre pays démocratique.

J'ai beaucoup aimé la narration qui est d'emblée assez immersive pour se mettre à la place de cet allemand qui voit son peuple dans l'approbation des valeurs de cette révolution nazie qui allait embraser le monde. Il reste encore des gens qui réfléchissent sans être emporter par l'élan populaire.

On voit également la Gestapo à l'oeuvre dans le pays afin de chasser tous les réfractaires au nazisme. Elles usent de moyens vraiment immoraux pour arriver à ses fins. L'interrogatoire finale en est d'ailleurs la meilleure démonstration. C'était réellement un régime inique en son genre dont la barbarie n'est plus à démontrer. Il est vrai que cela inspire encore beaucoup d'état.

J'ai bien aimé la fin qui donne finalement de l'espoir à cette désobéissance civile face à l'immonde régime. Il faut parfois avoir le courage de dire « non ». Et puis, qui sait, on peut avoir un avenir meilleur...

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