AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ecceom


Régulateur pour une petite vitesse

A une époque indéterminée et après un désastre écologique, le monde se compose de 3/4 de citoyens menés par des politiciens corrompus et d'1/4 de "régulateurs", tueurs mercenaires destinés au départ à purifier le système, mais devenus depuis, des tueurs à gages à la solde des uns et des autres.
Non, non, je ne suis pas en train de vous parler d'actualité, c'est encore de la fiction et le scénariste Corbeyran en a fait une BD.

Aristide Nyx est un de ces Régulateurs. Peu soucieux de la mort qu'il a côtoyée de près dans sa jeunesse passée au sein d'hôpitaux spécialisés (on découvrira son histoire au fur et à mesure de l'avancement de la série), il est particulièrement efficace.
Mais appelé à "réguler" Samsonne, une redoutable consoeur à la chevelure létale (notez la subtile allusion biblique) qu'il a connue dans son enfance, il va être amené à s'interroger et découvrir un complot destiné à monopoliser la régulation.

Avec l'aide de Samsonne et Dalil...Ambrosia (une autre collègue de boulot), il va tenter de remonter aux sources du complot.

Abordons de suite les points forts de la série :
- le scénario se tient et ce 1er volume prépare bien les volumes à venir. La chasse à l'homme dans laquelle se lance Nyx se mêle assez efficacement aux visions de son passé. Les régulateurs considérés comme des remparts contre la dictature est un concept un peu spécieux, mais je suis sûr que chacun d'entre nous serait susceptible de leur fournir des listes.
- le dessin des frères Moreno est remarquable pour ce qui concerne les décors, avec des perspectives impressionnantes, l'histoire se déroulant en permanence dans des cités "steam-punk" (ou rétrofuturistes pour les rétifs à l'imagerie anglo-saxonne). je trouve que les couleurs auraient gagné à davantage de modulation, mais ça reste très convenable.

Mais à côté de ces bons points, il faut quand même signaler :
- une impression de déjà vu et un côté jeu vidéo renforcés par le dessin. On retrouve les tics de Corbeyran et sa Samsonne ressemble furieusement à l' "Ombre" du Chant des Stryges, (avec même son juron fétiche "sucker", balancé à tout bout de champ et des plans de sous vêtements ajustés destinés à réveiller la bête qui est en nous -mais oui, vous aussi).
- un certain amateurisme gênant au niveau du dessin, qui se signale par des personnages souvent statiques et des visages très moyens, voire franchement maladroits. Ça ne décrédibilise pas l'ensemble, mais c'est parfois limite.

Prometteur, mais pas encore abouti.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}