Citations sur Les parfums du pouvoir, tome 2 : Secrets de famille (12)
Il faut toujours avoir un coup d’avance sur ses adversaires.
Si on veut de la qualité, il faut se lever avant l’aube. Pour une raison très simple : le parfum de la rose parvient de l’huile qu’elle contient et cette huile s’évapore avec les premiers rayons du soleil. Regarde ces boutons… Dans un quart d’heure, ils vont s’ouvrir ! Si on veut préserver toutes les vertus olfactives des fleurs, il faudra être là pour les cueillir au bon moment.
À cette occasion, Pierre-Jean s’est montré particulièrement odieux envers moi… Mais il m’a affronté face à face, les yeux dans les yeux. Je ne vous aime pas car vous faites vos coups en douce. Vous ne ferez pas de moi votre complice ! Et laissez-moi vous dire une bonne chose : en choisissant de vous associer à Christian, vous avez misé sur le mauvais cheval.
Le vétiver et la lavande sont deux plantes qui se développent à des milliers de kilomètres de distance l’une de l’autre. La première pousse dans les zones tropicales du globe. On l’appelle Khus Khus dans certaines régions de l’Inde. C’est une racine boisée, épicée, racée… Je l’ai choisie comme note de cœur pour sa subtilité. La seconde abonde en Provence, à deux pas de chez nous. C’est son éclat qui m’a conduit à l’utiliser comme note de tête. Le mariage de la lavande et du vétiver est improbable et pourtant, comme vous pourrez vous en rendre compte, il est la définition même de l’harmonie. Quant à l’ambre gris, il s’agit d’un produit rare. On ne peut pas le cultiver. On ne peut qu’en rêver ou avoir la chance de tomber dessus. Grâce à la maison Capella, j’ai eu le privilège de travailler cette matière exceptionnelle dont l’intensité et la chaleur nous ramènent à notre animalité. Cet ambre gris, je l’ai choisi comme note de fond de Grain d’Azur.
Pour obtenir un kilo de concrète, il faut une tonne de roses.
Oh ! Quel dommage… J’aurais tant aimé voir ton délicat visage se décomposer au fur et à mesure de l’exposé de tes magouilles. Te voir blêmir parce que tes prévarications n’auront finalement abouti à rien. Te voir grimacer, car on ne pas conquérir en trichant, parce qu’une société et une famille fonctionnent de la même manière, parce que la trahison ne paie pas.
Quand on est père et qu’on dirige un modeste empire, on a toujours en tête l’histoire de César et Brutus.
C’est certain ! Mais l’inexpérience n’est pas une excuse ! Quelqu’un doit t’ouvrir les yeux, Ester… Si personne dans ton entourage n’a le courage de le faire, je m’en charge ! Roudnitska disait des choses fort intéressantes dont tu ferais bien de t‘inspirer si tu t’entêtes à vouloir faire ce métier. Il disait par exemple : quand on mélange du bleu et du blanc, on obtient un joli bleu ciel… On ajoute du rouge et c’est un peu violet… Avec du jaune, ça va encore… mais si on continue, ça devient marron. Il n’y a plus rien, plus d’idée, d’esthétique. Cet aphorisme illustre parfaitement ce que je reproche à ton jus.
Merci à toutes et à tous d’avoir répondu aussi nombreux à notre invitation ! Je connais personnellement la plupart d’entre vous, car ce n’est pas la première fois que la Maison Destainville vous présente un parfum d’exception. Je sais qu’une même passion anime les colonnes de vos magazines, les plateaux de vos émissions et les pages de vos blogs. Je sais que les enseignes que vous représentez nous ont toujours été fidèles… Et j’espère qu’une fois encore vous partagerez notre excitation pour la naissance de ce nouveau bébé ! Ce dernier né n’est rien de moins que le nouveau pilier de l’offre olfactive de notre marque. Nous avons de grandes ambitions pour lui ! Afin qu’il puisse exister pleinement, Destainville va investir fortement, car il répond aux attentes de la jeunesse. Et notamment de la jeunesse asiatique, dont chacun sait que la demande est chaque année plus importante ! Tout à l’heure, Marie Denoyelle, notre responsable marketing, et Max Guang, le créateur, viendront vous dire quelques mots. Mais pour l’instant place au superbe film publicitaire réalisé par l’agence Astéroïde !
Je me suis passé de compliments pendant cinquante ans, je peux m’en passer encore.