Citations sur The Expanse, tome 8 : La colère de Tiamat (11)
Durant ses derniers jours, son grand-père parlait quelquefois de l'étrange clarté avec laquelle ses lointains souvenirs lui revenaient. Il ne se rappelait peut-être pas le nom de son infirmier ou le moment où il était venu lui rendre visite pour la dernière fois, mais les détails de son enfance étaient proches, vivaces. Comme si le passé s'intensifiait à mesure que son présent et son avenir s'usaient.
Elle détestait la manière dont on réécrivait l'Histoire sous ses yeux. "Le système Sol a rejoint l'Association des Mondes" était une sacrée manière de dire "Laconia a débarqué sur un vaisseau à moitié alien pour défoncer tout le monde jusqu'à ce que nous baissions notre pantalon."
Peu importe ce que nous disons de Laconia en public, quand on lui retire ses vêtements, c'est une dictature.
Pour contester pratiquement toutes les théories du complot, l’argument le plus évident était le suivant : lorsqu’il s’agit de garder un secret, les gens sont terriblement nuls, et les groupes nombreux, de manière exponentielle, sont pires encore.
Des dunes blanches et des plateaux de roche rouge s’étendaient d’un horizon à l’autre. Des rochers en forme de tente s’élevaient par endroits, ainsi que des crêtes aussi fines que des lames de couteau qui auraient pu être les créations de civilisations aliens ou simplement de magnifiques formations géologiques. Les aubes étaient d’une teinte rose et chaude, les couchers de soleil vert et or. Alex ignorait pourquoi. La nuit, le désert chantait, laissant échapper des tonalités aiguës et flûtées tandis que le changement de température faisait sonner le sable comme un verre à vin.
Il disait que quand on va trop loin trop rapidement, il faut du temps avant que l’âme nous rattrape.
L’univers est toujours plus étrange qu’on ne le croit.
Quels que fussent l’ampleur, le cynisme, la gaieté, l’étendue, l’érudition ou la folie de son imagination. L’univers était toujours plus étrange. Chaque rêve, chaque songe, aussi extravagant et improbable fût-il, n’était jamais à la mesure de la réalité.
C’est ça, le truc, avec les biologies aliens et les monstres transdimensionnels, soupira Fayez. Au moins, on n’est pas censé les comprendre.
La nature dévore des bébés en permanence.
Qui suis-je ? Ai-je accompli des choses importantes ? Laisserai-je l’univers dans un meilleur état que je ne l’ai trouvé ? Si je devais revenir, quels sont mes regrets ? Quelles sont mes victoires ?
- Merci pour tout, lança-t-elle à l’univers, comme s’il avait été l’hôte d’une fête particulièrement réussie dont l’ambiance commençait à peine à décliner.