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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous dormirons quand nous serons vieux, premier roman de Pino Corrias, nous emmène dans les coulisses du cinéma italien, là où se tissent des histoires dignes des plus grands scénarios.

Pouvoir, argent, gloire, et l'amitié, si elle rapporte !

3 personnages, Oscar le producteur, Andrea, le scénariste, Jacaranda, l'actrice. Au travers de ces 3 personnalités, Pino Corrias dépeint l'empire du cinéma italien des années 50 dans tout ce qu'il a de plus abject.

L'ascension d'Oscar Martello est le fil conducteur de cette histoire d'amitié malmenée. Corruption, sexe, mensonges sont le quotidien de cet homme de pouvoir qui compte bien rester au sommet. Alors quand il doit se servir de Jacaranda et d'Andréa pour promouvoir l'un de ses films, il crée une histoire de toute pièce, jouant avec ses amis comme avec les personnages de ses films.

Mon avis :

Nous dormirons quand nous serons vieux paru aux éditions Michel Laffont s'avère avoir été une lecture agréable même si le début ne m'a pas emballée plus que ça. En fait, c'est en avançant dans le roman que les éléments de réponse se mettent en place et que l'on découvre « la vraie histoire ».

Je n'ai pas été séduite par les premières descriptions des décors qui manquaient à mon sens de vie et la mise en place de l'intrigue. J'ai ressenti comme un vide de ce côté-là, comme s'il n'y avait que les personnages principaux au milieu d'un grand espace blanc.

Ensuite, on est submergé de scènes de sexe (rapidement expédiées) qui tentent de montrer qu'Oscar, le personnage principal est le mâle dominant. À ce moment, je me suis dit : « OK, l'histoire est un prétexte qui couvre un roman un peu léger ». Ce n'est pas le cas. La vie d'Oscar et surtout son passé sont passionnants. Pino Corrias a su faire monter l'intérêt du lecteur petit à petit. Au fur et à mesure qu'il nous offre des indices, on s'accroche au roman jusqu'au dénouement final.

Dans ce roman, il y a un personnage que j'ai beaucoup apprécié, celui de Jacaranda. Une actrice dont la nostalgie et le mal-être apportent de la douceur à l'histoire. Bien que célèbre, elle reste liée à Oscar Martello qui n'hésite pas à s'en servir quand bon lui semble. On découvrira ce qui la pousse à accepter tout ça.

Le monde dépeint par Pino Corrias est un ensemble de personnes qui se croisent, de fêtes qui se succèdent, de filles qui se couchent et d'argent qui s'amoncelle. Un monde dans lequel pourtant la solitude semble être le lot de tous. Au cinéma, rien n'est sincère et dans cette histoire tous jouent un rôle qui pourrait bien être leur dernier.

Un roman qui m'a demandé un certain temps avant que j'éprouve un réel plaisir de lecture, mais que je ne regrette pas d'avoir lu. J'ai apprécié l'intrigue principale qui nous mène à découvrir la vie d'Oscar et comment il est devenu l'un des producteurs les plus prolifiques du cinéma italien.

Pourquoi cette lecture ?

J'ai lu "Nous dormirons quand nous serons vieux" dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Michel Lafont. Ils ont eux la gentillesse de me proposer ce premier roman qui faisait partie de leur rentrée littéraire hiver 2017. le titre m'a plu, il était la promesse d'une histoire pleine de rebondissements. Ensuite, le fait que ça soit un premier roman a évidemment fait pencher la balance. Et puis, ça faisait longtemps que je n'avais plus lu de roman italien.

Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique.

J'ai pris beaucoup beaucoup beaucoup de temps à me mettre dans l'histoire et donc à lire ce bouquin, j'en ai d'ailleurs lu quelques-uns en parallèle.
Au départ, j'étais partie pour mettre 1 étoile et au fur et à mesure de ma lecture, ça a augmenté.

Pour être aussi sincère que je l'ai été avec ma famille. Les 100 premières pages de ce livre sont nulles (et oui, j'ai dit que j'allais être sincère). Alors il est normal d'avoir du mal à s'approprier l'histoire, je pense. Mais après avoir lu les premières critiques déjà faites sur Babelio, je me suis tout de même forcée à continuer ma lecture en espérant toujours que ça allait se débloquer un peu. Et je ne regrette absolument pas d'avoir persévéré dans ma lecture. Parce que même si certains passages restaient relativement inintéressants à mon goût, l'histoire devenait de plus en plus passionnante à chaque fois que j'ouvrais mon livre.

Durant la plus grande partie de ma lecture, je suis restée fort détachée aux personnages, mais vers les 3/4 du roman, j'ai commencé à m'attacher à Jacaranda et surtout à son histoire. Cette soif de vengeance dont on parlait dans le synopsis m'avait intriguée et m'a fortement choquée lors du dénouement de l'histoire.

En bref, une plus ou moins bonne lecture, mais qui prend pas mal de temps à se mettre en place. Alors un petit conseil, si comme moi, vous lisez ma critique pour savoir si malgré le début fort douteux, vous devez continuer ou non... Et bien ma réponse est tout simplement oui ! Parce que comme dirait mon père pour les jeux de société ( Oui je sais que tu ne penses pas pareil pour les livres papa, mais moi bien ;) ): si une maison d'édition comme Michel Lafon a mis ses billes dans un bouquin, c'est qu'ils savent que ça doit toucher un public bien précis !

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Oscar Martello, richissime producteur, sorte d'Harvey Weinstein italien (et on appréciera je pense d'autant plus la résonance que peut prendre ce roman aujourd'hui) , jouissant pleinement de sa toute-puissance est l'homme que vous adorerez détester. Ou plutôt, dans mon cas, que je me suis passablement ennuyée à détester parce que rien n'a éveillé mon intérêt dans l'étalage de fric et de frasques d'un univers machiste où le but de toute femme semble être de rester baisable pour avoir un rôle ou obtenir un mariage qui lui assurera de vivre dans un écrin doré aux frais d'un quelconque pervers narcissique. C'était long, beaucoup trop, j'ai pensé plusieurs fois mettre un terme à ma lecture et me suis accrochée pour la seule raison que je le lisais dans le cadre d'un prix littéraire et que je ne voulais pas me permettre de juger une oeuvre sans l'avoir lue entièrement. Je ne l'ai pas regretté car il y a beaucoup de bonnes choses par la suite mais je ne peux pas ne pas en tenir compte dans ma notation.
Il m'a fallu atteindre la page 265 (oui oui sur 322 pages et 4 lignes que composent le roman) pour qu'enfin émerge de tout ça de superbes lignes décrivant avec acuité les failles de l'être humain dans une intrigue qui, somme toute, n'est qu'un prétexte à la réflexion.
Andrea est le meilleur ami d'Oscar. À la question "Pourquoi es-tu son ami?" il semble cependant avoir du mal à répondre. En bon producteur, Oscar a distribué les rôles et Andrea sera son meilleur ami pour la vie. Personne ne semble résister à sa volonté, personne ne semble avoir de libre arbitre. Oscar est puissant, Oscar est riche, Oscar est créatif, autoritaire. Au cinéma comme dans la vie, Oscar décide de qui fera quoi. Est-ce que cela choque? Sans doute. Quelqu'un s'opposerait-il à sa volonté? Peu probable, du moins tant qu'il est au sommet.
Pino Corrias nous dit, avec beaucoup d'indulgence, que dans les films Dolceroma tout le monde est tellement coupable que personne ne l'est vraiment. Peut-être qu'au contraire tout le monde l'est un peu. En une phrase "Peut-être que ce qu'il faisait aux autres, il ne te le faisait pas à toi, et tout allait bien?", l'auteur met le doigt sur l'une des principales causes de l'inaction.
Si les Oscar de ce monde sont si puissants, c'est en grande partie parce que nous les laissons faire.
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Après une lecture un peu tourmentée et surtout partielle de ce livre pour des raisons personnelles, je dois tout de même introduire cette critique par un rappel de mon type de lecture habituel : jeunesse, fantastique. Aussi, le livre de Pino Corrias ne se range absolument pas dans cette case, et j'ai pu grâce à ça connaître d'autres formes de littérature.

Pourtant, malgré mes réticences premières, il est assez facile d'entrer dans la lecture. Les phrases sont longues, décrites et étirées à foison, et le plaisir dépend donc de la capacité du lecteur à s'adapter à un style d'écriture singulier, ce qui n'empêche pas d'en comprendre le principal. Pour ma part, cela a été assez facile malgré mon jeune âge, et c'est déjà une réussite.
On a aussi beaucoup de références, à l'instar de Da Vinci Code, à des lieux et évènements culturels notamment autour de l'univers du cinéma (thème de l'ouvrage). Les dialogues et relations entre les personnages sont crus, destinés à un public averti, et les descriptions donnent envie de visiter l'Italie dans toute sa splendeur.

Je ne peux malheureusement me prononcer plus avant pour l'instant, ayant eu quelques contraintes sur mes temps de lecture ce mois-ci, mais je compte bien le terminer (ce qui est plutôt positif !) dans peu de temps, histoire d'enrichir encore ma culturelle personnelle. D'autant que ce livre a vraiment l'air de regorger de pépites informatives.
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