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Critique de umezzu


Vladimir Cosma est sans doute un des rares compositeurs de musique de film dont les musiques, à défaut de son nom, sont connues du grand public. Associé à la plupart des comédies françaises de la fin des années 60 jusqu'au milieu des années 80, avec des thèmes fameux comme celui à la flûte de pan pour le grand blond avec une chaussure noire, ou celui très celtique des aventures de David Balfour. En plus, si vous étiez ado dans les années 80, vous avez sans doute dansé sur des « tubes » comme Reality, la chanson du film La boum, qui a révélé Sophie Marceau.

Le musicien a connu le succès et a été très productif, la liste de ses compositions pour le grand comme le petit écran qui figure en annexe du livre en témoigne. Même s'il a un temps été appelé par tous les réalisateurs du genre comique, il a aussi su apporter sa contribution à des films plus sérieux, comme Diva de Jean-Jacques Beneix ou La gloire de mon père de Yves Robert.

Ses créations sont marquées par la mise en avant d'instruments solo, en cherchant quasiment toujours à doter l'image d'un thème marquant. Autant de traits caractéristiques issus en partie de sa formation musicale en Roumanie et de ses débuts en France, notamment aux côtés de Michel Legrand.

Les chapitres qu'il consacre à son enfance roumaine sont la seule partie vraiment « personnelle » de l'ouvrage. On y découvre un jeune musicien, fils de musicien, qui étant relativement bien traité par le régime communiste, n'envisageait pas vraiment de « passer à l'Ouest ». C'est pourtant ce qu'il a fait, sous l'influence de son père et de son oncle, tous deux chefs d'orchestre, qui étaient amoureux de la France et y avaient des souvenirs.

La suite est une succession de rencontres avec des réalisateurs et des producteurs, d'opportunités qu'il a su saisir, et d'amitiés développées avec Yves Robert, Gérard Oury (Les aventures de Rabbi Jacob) ou Claude Pinoteau
Cosma détaille (parfois longuement) le choix de ses musiciens, leurs rapports avec le jazz (son genre fétiche), et les petites histoires qui ont conduit à d'heureuses surprises musicales, ou au contraire à des déceptions, l'ambition du compositeur se heurtant parfois à la méconnaissance par des réalisateurs ou des producteurs des apports de la musique.

Les pages qu'il consacre à ses oeuvres pour la télévision montrent qu'il fut un moment où le petit écran se voulait grand et proposait des budgets pour avoir de grandes musiques d'aventure (Michel Strogoff, Chateauvallon…).

Largement détaillé, reprenant parfois des données ou des commentaires déjà présents sur les livrets de ses coffrets de CD reprenant la quasi-totalité de ses oeuvres (4 tomes à ce jour, pour plusieurs dizaines de films à chaque fois), l'ouvrage peut être ingrat pour qui ne connaît pas le musicien ou les films évoqués, comme passionnant pour qui a en tête immédiatement les musiques citées.
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