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EAN : 9782259304825
512 pages
Plon (13/10/2022)
4/5   5 notes
Résumé :
Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d’orchestre devenu « culte », Vladimir Cosma évoque sa vie à travers les anecdotes inédites des plus grands succès du cinéma français : Le Grand Blond avec une chaussure noire, La Boum, Les Aventures de Rabbi Jacob, Diva, L’As des as, La Chèvre, Le Père Noël est une ordure, La Gloire de mon père, L’Aile ou la Cuisse, le Dîner de cons, Un éléphant ça trompe énormément… Des « partitions en images » selon son expression, qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Vladimir Cosma est sans doute un des rares compositeurs de musique de film dont les musiques, à défaut de son nom, sont connues du grand public. Associé à la plupart des comédies françaises de la fin des années 60 jusqu'au milieu des années 80, avec des thèmes fameux comme celui à la flûte de pan pour le grand blond avec une chaussure noire, ou celui très celtique des aventures de David Balfour. En plus, si vous étiez ado dans les années 80, vous avez sans doute dansé sur des « tubes » comme Reality, la chanson du film La boum, qui a révélé Sophie Marceau.

Le musicien a connu le succès et a été très productif, la liste de ses compositions pour le grand comme le petit écran qui figure en annexe du livre en témoigne. Même s'il a un temps été appelé par tous les réalisateurs du genre comique, il a aussi su apporter sa contribution à des films plus sérieux, comme Diva de Jean-Jacques Beneix ou La gloire de mon père de Yves Robert.

Ses créations sont marquées par la mise en avant d'instruments solo, en cherchant quasiment toujours à doter l'image d'un thème marquant. Autant de traits caractéristiques issus en partie de sa formation musicale en Roumanie et de ses débuts en France, notamment aux côtés de Michel Legrand.

Les chapitres qu'il consacre à son enfance roumaine sont la seule partie vraiment « personnelle » de l'ouvrage. On y découvre un jeune musicien, fils de musicien, qui étant relativement bien traité par le régime communiste, n'envisageait pas vraiment de « passer à l'Ouest ». C'est pourtant ce qu'il a fait, sous l'influence de son père et de son oncle, tous deux chefs d'orchestre, qui étaient amoureux de la France et y avaient des souvenirs.

La suite est une succession de rencontres avec des réalisateurs et des producteurs, d'opportunités qu'il a su saisir, et d'amitiés développées avec Yves Robert, Gérard Oury (Les aventures de Rabbi Jacob) ou Claude Pinoteau
Cosma détaille (parfois longuement) le choix de ses musiciens, leurs rapports avec le jazz (son genre fétiche), et les petites histoires qui ont conduit à d'heureuses surprises musicales, ou au contraire à des déceptions, l'ambition du compositeur se heurtant parfois à la méconnaissance par des réalisateurs ou des producteurs des apports de la musique.

Les pages qu'il consacre à ses oeuvres pour la télévision montrent qu'il fut un moment où le petit écran se voulait grand et proposait des budgets pour avoir de grandes musiques d'aventure (Michel Strogoff, Chateauvallon…).

Largement détaillé, reprenant parfois des données ou des commentaires déjà présents sur les livrets de ses coffrets de CD reprenant la quasi-totalité de ses oeuvres (4 tomes à ce jour, pour plusieurs dizaines de films à chaque fois), l'ouvrage peut être ingrat pour qui ne connaît pas le musicien ou les films évoqués, comme passionnant pour qui a en tête immédiatement les musiques citées.
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Si je vous dis « Dreams are my Reality », vous pensez tout de suite à la Boum, ce film français de Claude Pinoteau sorti en 1980 et dont la musique de Vladimir Cosma est indissociable !

Continuons à jouer ! Vous vous souvenez de la danse des Rabbis dans une rue de Paris réalisé par Gérard Oury avec un Louis de Funès endiablé ! Musique, toujours de Vladimir Cosma !

Une flûte de pan et un cymbalon, sorte de xylophone plus ancien, et tout de suite apparait Pierre Richard avec ses lunettes noirs en haut d'un escalier mécanique dans le Grand Blond avec une chaussure noire de Yves Robert en 1972. Encore de Vladimir Cosma !

Et, Herbert Léonard chantant Puissance et gloire de Chateauvillon, toujours de Vladimir Cosma !

A peu près deux cents films et les arrangements, on ne les compte plus ! Alors, à 82 ans, Vladimir Cosma choisit de nous raconter ses mémoires, et bien sûr, ce sont non seulement des instantanés du cinéma français mais surtout un témoignage rare sur le monde musical de la seconde moitié du XXè siècle englobant aussi les vingt premières années du notre.

Ce sont en fait les mémoires d'un prodige que cet essai raconte. Né en 1940 à Bucarest, mais de façon fortuite, Vladimir Cosma appartient à une famille paternelle de musiciens. Premier succès à 15 ans, sa carrière s'est construite autour de l'orchestre, l'arrangement et le violon. On croise du « beau monde » et impossible de les citer tous !

Ce sont ses secrets de composition que Vladimir Cosma nous confie, mais aussi comment un musicien travaille remettant son talent à l'épreuve à chaque création. Alors la satisfaction est immense lorsqu'il entent une de ses compositions siffler dans la rue !

Beaucoup de plaisir à découvrir cet essai de plus de cinq cents pages. Sa carrière étant si intense, l'éditeur a pensé mettre en fin d'ouvrage, plusieurs filmographies chronologiques selon les catégories, une sélection des oeuvres principales, des partitions et un index.

Un beau livre avec les photos personnelles à offrir autant à un musicien qu'à un amateur éclairé de cinéma et même à tous ceux qui ont eu plaisir à découvrir que « une bonne musique de film, c'est une bonne musique tout court » dixit Vladimir Cosma.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Un livre de référence sur le travail de Vladimir Cosma.
On découvre l'aspect technique de la composition derrière les mélodies qu'on connaît tous. Cet homme se révèle être un travailleur infatigable au palmarès impressionnant. Au delà de l'image de l'artiste répondant à une inspiration surnaturelle, on comprend que composer c'est essentiellement travailler, se documenter, s'entourer de talents, essayer, reprendre...
Sans doute que pour les lecteurs n'ayant pas connu cette période des années 80-90, l'absence de référence rendra difficile la lecture car l'auteur se livre peu sur son ressenti et axe l'ouvrage sur les films et la musique.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Au milieu d'un cinéma français en pleine mutation et en marge d'un système traditionnel, il (Jean-Pierre Mocky) a en plus réussi, contre vents et marées, à faire vivre ses films dans ses propres salles de cinéma, Le Brady, dans un quartier très populaire et coloré du 10è arrondissement de Paris, puis le Despérado, plus classe, situé dans le Quartier latin.
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Si j'insiste sur mes problèmes de vue, c'est parce que la musique de concerne pas que l'oreille. La composition passe, dans mon cas du moins, par l'étape des notes qu'il faut coucher sur des partitions, et qui sont parfois aussi minuscules que des pattes de mouche.
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L'écriture de cette scène avec l'orchestre est l'exemple type d'une musique ou l'action doit être complètement scénarisée et minutée avec précision. ( Pour Le grand blond à la chaussure noire)
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Yves Robert écrivait en parlant de La valse d'Augustine : "Je ne peux l'entendre sans avoir les larmes aux yeux. Les larmes de Marcel Pagnol, quand Augustine est partie et qu'il tenait si fort serrée, la main de son petit frère..."
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Comme souvent les Russes "blancs" ayant quitté leur Russie natale, j'ai ressenti, comme eux, cet indicible sentiment d'avoir définitivement abandonné ma jeunesse sur un quai de gare.
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