AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,27

sur 388 notes
5
66 avis
4
19 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette lecture m a bouleversée. Seyoum est un passeur qui a fait fortune, on comprend peu à peu son histoire, comment il est arrivé "là".
Ce sont les rêves et les désespoirs des qui poussent les migrants à tenter la traversée.
La traversée qui se prépare aura quelque chose de particulier et la construction narrative et romanesque du roman est très réussie. Ce roman est court mais très très dense. J avoue avoir eu bcp de peine pour ce couple victime de son pays, des injustices et obligé de survivre.
Chaque migrant doit certainement partir de son pays avec cela, le désespoir, la non maîtrise de sa vie et donc l espoir d "autre chose".
Commenter  J’apprécie          40
Presque une semaine que j'ai refermé ce livre, et il me hante.

J'avais vraiment décidé de ne pas écrire de retour. J'avais aussi besoin de parler de mon ressenti avec quelqu'un qui l'avait lu, plus précisément avec Chrystèle, parce que je ne partageais pas tout à fait son sentiment.
Par contre, nous sommes tout à fait d'accord quant au ressenti post-lecture.

Je me permets de citer un passage de la critique de notre amie :

" le passeur fait partie de ce genre de livre qui crie, qui narre sans fioriture l'innommable, cet innommable à deux heures d'avion de nos petites vies occidentales confortables. Je ressors marquée, bouleversée, avec la nausée aussi tant le récit est brut."

Près d'une semaine après ma lecture, elle m'obsède encore, notamment parce que je n'arrive pas à faire le tri dans mes pensées.

Nous sommes en Lybie, le 15 octobre 2015, et les Croisières Seyoum s'apprêtent à effectuer la dernière traversée de l'année. Fermeture hivernale.

Les places sont chères pour embarquer sur le magnifique paquebot de 11 mètres de long, 2 mètres de large et 1.50 mètre de profondeur.
Capacité : entre 100 et 150 personnes.

Soudanais et Somaliens sont arrivés en masse, déjà trop nombreux.
La traversée du désert aura été moins fatale que l'avait prévu Seyoum.
Ajoutez à ça l'arrivée prochaine d'une soixantaine d'Érythréens.

Toute une vie d'économies pour prendre ce bateau, qui déposera les passagers en Italie... s'ils l'atteignent.
Nul besoin de vous faire un dessin.

Tout lecteur est prêt à le trouver immonde, ce Seyoum, qui se fait un fric monstre sur le malheur des désespérés... sur "l'espoir des désespérés".

Il est loin d'être le seul, le business a explosé, la concurrence se fait rude, les petits nouveaux étant bien décidés à profiter de la manne, ce qui n'arrange pas les garde-côtes.

Mine de rien, ça leur fait du boulot, tous ces naufrages successifs, résultats de l'inexpérience... entre autres, mais si on commence à parler de l'état des coquilles de noix, dont les fuites sont colmatées au petit bonheur la chance, on n'en sort plus.

Mais revenons à Seyoum, qui carbure au khat et à l'alcool de contrebande.
C'est important la qualité pour être bien dans ses pompes.

10 ans que le puissant et très connu Seyoum exerce dans la "profession", prenant grand soin de ses cargaisons, selon ses termes.
Pensez donc, un hangar presque spacieux, dans lequel les humains affamés et deshydratés s'entassent, avec le soleil impitoyable qui cogne sur les parois.

À propos de cogner, Seyoum et ses sbires ne s'en privent pas quand l'un des passagers tente d'émettre une plainte sur les conditions de déten... (pardon, j'ai failli critiquer) la chaleur, les odeurs insoutenables, au point qu'on suffoque en ouvrant la porte, sans parler de l'état des hommes, femmes, enfants.
Tous les sens sont sollicités...

Normalement, c'est là que je devrais dire que l'émotion m'étreignait intolérablement pour les pauvres gens, victimes ++
Mais en fait, lors de ma lecture, je n'ai pas ressenti ça du tout.
C'est venu ensuite.

En fait, j'étais tellement immergée dans la peau de ce passeur en particulier qu'au fur et à mesure de ma découverte de tout ce qu'il avait vécu comme horreurs, Érythréen lui aussi, arraché à sa famille, à la fille qu'il aimait, à tous ses proches et amis, dont certains furent assassinés.
Un sort terrible alors qu'il était à peine adolescent... je vous laisse découvrir...

Seyoum, après une enfance choyée, a connu de telles souffrances qu'il en a perdu toute confiance. La douleur l'a déshumanisé, les trahisons l'ont anéanti.

Tout le récit ne parlant que de lui, il est difficile de ne ressentir aucune empathie, d'autant que pratiquement aucun personnage secondaire n'est vraiment mis en avant, même si ceci ne justifie pas cela.

C'est d'ailleurs le reproche que je ferais à l'autrice. J'aurais aimé qu'il y ait davantage de pages, que certains aspects du récit soient creusés, mais finalement on reste en surface.

Stéphanie Coste nous fait connaître Seyoum, un peu trop superficiellement, et puis une petite poignée de personnes importantes rapidement évoquées.

Je me suis retrouvée sous le choc, bouleversée, le cerveau en vrac, le coeur au bord des lèvres et des larmes.

Le roman n'en est pas moins excellent et je ne regrette pas de l'avoir lu. J'espère ne pas vous avoir découragés, chaque ressenti est différent.
.
.
Commenter  J’apprécie          10482
Vivre l'enfer !
Ce court roman de Stéphanie Coste nous emmène dans les deux vies de Seymoun, son personnage principal. Deux époques ( 2001 et 2015) et deux pays (L'Erythrée et la Lybie), l'insouciance et l'inhumanité, le bien comme le pire.
On découvre au fur et à mesure de la lecture ce qui a détruit cet homme, devenu passeur meurtrier et inhumain sur la côte libyenne. On suit également la vie de Mahida personnage féminin héroïque de ce roman.
Ce récit est dur, violent, cruel, cauchemardesque pour les images qu'il provoque. Il montre des pays africains corrompus et totalitaires. Des dictatures qui détruisent et transforment tout être où le seul espoir réside dans une traversée vers une Europe sauveuse.
Après nous avoir montré l'enfer, l'autrice nous laisse cependant sur une note d'espoir. Une croyance en l'homme qui malgré les obstacles, les trahisons et la douleur et l'horreur a encore la force de vivre. Elle nous réveille sur ce qui se passe aux portes de l'Europe, elle nous oblige à regarder en face ces corps qui coulent en Méditerranée et qui sont devenus des chiffres égrenés dans les quotidiens.
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman s'ouvre sans même que les lecteurs ne soient préparés. Assommés avec un uppercut nous affaiblissants d'entrée de jeu sans nous laisser l'opportunité de prendre son souffle avant de se lancer.

Le ton est donné :
"J'ai fait de l'espoir mon fonds de commerce. Tant qu'il y aura des désespérés, ma plage verra débarquer des poules aux oeufs d'or. Des poules assez débiles pour rêver des jours meilleurs sur la rive d'en face."

Nous suivons Seyoum, le chef d'un réseau de passeurs faisant fortune sur le dos des migrants.
Ces mêmes passeurs qui parquent leurs cargaisons humains-marchandises dans des entrepôts sans manger ni à boire, avant de prendre la mer.

Le roman de Stéphanie Coste est puissant. Il fait mal.

Les scènes difficiles sont racontées rapidement, car l'autrice ne s'attarde pas sur les détails. Cela suffit largement pour que nous, lecteurs, se rendons compte de l'horreur du quotidien de ces migrants.

«Mais on croit toujours avoir atteint son quota de malheur, son quota de souffrances. On se dit Dieu va me donner du répit, des forces, du sursis. Puis on se demande à quel moment Dieu a enfilé les habits du diable, et ses chaussures pour nous piétiner avec ?»

Derrière tout ça, en filigrane, il y a une histoire d'amour. Celle de Seyoum et Madiha, séparé par la dictature. Suite de quoi il perd son innocence et humanité en devenant celui qu'il est aujourd'hui.

Cet ouvrage est insoutenable et sublime à la fois.
Bien que fiction, il reflète la triste réalité. C'est court, 128 pages, mais intense, avec comme thème la dictature, la guerre et le trafic de migrants.
Commenter  J’apprécie          3418
La violence est partout : dans l'histoire, dans le choix des mots, dans la construction des phrases épurées à l'écriture incisive, jetées sur le papier et crachées aux yeux du lecteur. C'est un texte qui remue, qui vient montrer le plus noir de l'homme ; cette face sombre – et même mortifère – qu'on préférerait garder cachée et ne jamais voir.
La boule décrite par Seyoum tout au long du roman se réveille également en nous, inconfort grandissant au fil des pages, qui donne la nausée.
Moi qui aime les histoires d'humanité, je dois dire que ce texte m'a bousculée, comme une lectrice qui essaye tant bien que mal de tenir debout, à la limite de la sidération. On se prend de plein fouet cette déshumanisation terrifiante, dont les flashbacks nous font comprendre le processus. On approche cette condition cruelle de passeur mais aussi de migrant, avec notre impuissance de lecteur.
Même si ce roman bouleversant se concentre sur Seyoum et sa condition de passeur, j'en retiendrai le désespoir des personnes qui doivent quitter leur pays, prêtes à prendre le risque de mourir en mer pour caresser l'idée d'une vie meilleure ailleurs.
Je crois que par sa déshumanisation – je ne sais pas si c'est son but – ce texte vient chercher notre propre humanité. Personnellement, il m'a donné envie d'ouvrir les bras aux migrants pour leur offrir un peu de chaleur humaine.

Difficile de conseiller un tel roman. Il faut quand même avoir le coeur bien accroché et être prêt à faire face à une réalité terrible. Personnellement, j'aime ces textes qui nous déstabilisent et nous retournent le cerveau et les tripes.
Commenter  J’apprécie          32
Après avoir repéré ce titre sur Babelio, il me tardait de plonger dedans.

L'univers des passeurs est sombre pour ceux qui paient des fortunes dans l'espoir d'une vie meilleure. Quitter un enfer pour un autre, parfois tomber entre des mains pires que les premières qui les tenaient sous leur joug. Un univers flou et parfois sans issue...

Dès le départ, on se doute que ce récit nous fera sentir mal, nous consternera au plus haut point.

Il faut s'attendre à du désespoir, au bouleversement engendré par l'inimaginable que subit une tranche de la population dans leur pays corrompu, puis à la colère éprouvée envers tous ceux qui tirent profit du malheur des autres, mettant des vies déjà précaires encore plus en danger sans se soucier le moins du monde de la finalité pour ces gens. Tout cela juste pour de l'argent. Ces passeurs, de plus en plus gourmands et de plus en plus paresseux, négligents, lésinant sur la sécurité, sur lesquels les migrants misent tout: leur confiance, la totalité de leurs économies, leur vie.

On ne prend pas plaisir à lire "Le passeur", on n'y trouve point de détente; la tension est palpable, tout le temps, le danger, partout. Ce que le lion fait à la brebis nous révulse. Et lorsque ce ne sont pas les autres, ce sont les conditions atmosphériques. Un monde imparfait rempli de malchanceux qui continue de sombrer...tellement de vies perdues pour avoir osé rêver de liberté. C'est un livre choc, bien structuré, qui braque son objectif sur un pan méconnu mais bien réel de la condition humaine en contexte d'immigration clandestine, sur le "avant" et le "pendant", notamment.

Ce récit est plutôt spécial parce qu'au lieu d'être relaté par une victime, cette fois-ci c'est le bourreau (Seyoum) qui parle. Tout est dans le langage, sa perception des autres, sa façon de voir les choses et le monde qui l'entoure. le texte est magnifique et poignant dans l'ensemble bien que cru lorsque Seyoum s'exprime intérieurement. le lecteur passe énormément de temps dans sa tête agitée et dans son coeur cloisonné, torturé. On ressent toute sa fureur, toute sa haine, pas seulement celle qu'il éprouve envers les autres mais envers lui-même également. Surtout, peut-être. Sa honte, aussi.

J'ai aimé lire sur son passé, aspect qui vient adoucir un peu l'histoire. Juste un tout petit peu. Sans être excusable ou pardonnable, on en vient qu'à comprendre ce qui l'a amené à devenir passeur et pourquoi il est devenu cet homme aujourd'hui. Nous éprouvons un certain soulagement de constater qu'il n'a pas toujours été cet être mauvais, qu'il réside peut-être encore une parcelle de l'enfant bon en lui...

C'est un texte universel qui m'a mise à l'envers, qui m'a choquée. Beau et laid à la fois. Entres autres parce que toutes ces situations existent vraiment.

Cru.
Horrifiant.
Court.
Percutant.

Il y avait un moment que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi puissant. Physique. Qui me nouait la gorge et les tripes. La fin a d'ailleurs été comme un coup de poing dans l'estomac.
"Le passeur" est ce genre de livre.

CHALLENGE PLUMES FÉMININES 2023
Commenter  J’apprécie          328
J'ai été assommée et subjuguée par ce premier roman de Stéphanie Coste, sa plume habile et concise, nous immergeant en quelques paragraphes dans la vie de ses personnages aux parcours terribles. Un passeur en Libye, Seyoum, un être d'un cynisme absolu, drogué, dépourvu de toute morale, fait payer le prix fort aux migrants pour embarquer dans ses rafiots déglingués, et se soucie beaucoup plus de garder son statut de caïd sur la côte, que des naufrages qui emportent ses «clients», ces pauvres exilés qui ont tout risqué, tout misé sur cette émigration parsemée de tant d'obstacles et de voraces vautours... Seyoum se retrouve un jour brutalement ramené à son passé, et l'on découvre sa destinée tragique et déchirante. Je ne peux vous en dire plus, les retournements de ce bref roman sont une véritable claque, je vous le recommande sans réserves.
Commenter  J’apprécie          140
J'ai vérifié sur Internet : entre les plages de Zouara (Libye) et l'île italienne de Lampedusa, il n'y a que 290km.
Pas grand chose en somme, un saut de puce à l'échelle du monde, un vol d'oiseau à peine plus long par exemple que celui, non loin de là, qui relie Nice à Ajaccio.
Si peu de kilomètres mais tellement de naufrages, tellement de vies sacrifiées, tellement de rêves fracassés sur ce mur d'eau presque infranchissable...

D'un côté l'enfer, de l'autre un espoir fou, et entre les deux Seyoum, le Passeur. À la tête d'une entreprise commerciale ô combien lucrative, c'est lui le narrateur de ce roman terrible, "l'homme" (si l'on peut dire) en charge des expéditions vers l'Europe.
Sa marchandise ? Une manne inépuisable, acheminée là par camions entiers et constituée de Somaliens, de Soudanais, d'Érythréens prêts à tout.
Tout endurer, tout subir, tout tenter.
Tout, plutôt que de rester coincé à jamais du mauvais côté du monde.
N'importe quel candidat à l'exil est le bienvenu, pourvu qu'il soit suffisamment désespéré pour se joindre à d'autres spectres ambulants, à d'autres cadavres en sursis, pour embarquer avec eux sur un radeau de fortune mettant cap au Nord (sans aucune garantie d'atteindre l'autre rive), et surtout pour rémunérer grassement Seyoum et ses sbires.

Dès les premières pages, quand nous rencontrons le passeur, il vient justement de réceptionner une nouvelle cargaison qu'il s'apprête à charger sur un vieux rafiot. Immédiatement Seymoun nous met dans l'ambiance :
"Quarante-cinq zombies luisant me fixent du même regard suppliant. J'y vois passer les ombres d'épreuves inracontables. Leurs fringues en lambeaux sont maculées de déjections. Des mouches s'y vautrent sans qu'ils en soient conscients. Ils ont lourdé leur dignité quelque part dans le Sahara. Les abominations subies n'ont pas entamé le brasier au fond de leurs pupilles, ce putain d'espoir."

La suite ne sera qu'une monstrueuse mise en lumière, épouvantablement crue, du drame qui se joue quotidiennement en Méditerranée.
Les bons romans traitant de cette effroyable thématique sont nombreux (je pense forcément à "La loi de la mer", "Eldorado", "Entre deux mondes"...) mais la plupart placent naturellement le lecteur du côté des migrants, et à ma connaissance aucun n'est axée de manière si exclusive sur le bourreau, le planificateur, l'orchestrateur de la funeste machinerie.
En donnant la parole à Seymoun, en le laissant nous raconter froidement, avec cynisme et sans la moindre once de scrupule son terrifiant business de mort, Stéphanie Coste choisit un angle original et particulièrement percutant. Son style est vif, direct, puissant, et le personnage qu'elle a imaginé semble dénué de toute morale, de toute conscience, de toute humanité.
Au travers de quelques flashbacks pourtant, nous comprenons qu'il fut jadis lui aussi un gamin plein de vie, de rêves et d'ambitions, mais qu'aujourd'hui ce gosse innocent n'est plus, qu'il a fini par rendre les armes...
Parfois, quand l'alcool frelaté et le khat qu'il consomme en abondance lui autorisent encore quelques instants de lucidité, le monstre qu'il est devenu s'interroge ("Je me demande quand exactement ma peur s'est transformée en résignation. À quel moment précis j'ai arrêté de me sentir humain") mais bien vite ses démons reprennent le dessus ("Ma voix agresse le silence : t'arrêtes tes conneries avec tes angoisses ? Non mais c'est quoi ces yeux de vierge effarouchée ? T'es un seigneur de la guerre ! Souviens-toi comment tu es arrivé ici ! Tu veux qu'on te rafraichisse la mémoire ? T'as subi et maintenant tu fais subir. Tu maîtrises l'enfer. Toi et lui vous travaillez main dans la main, il n'y a que ça qui compte. Amen.") et personne n'est dupe : l'odieux Mister Hyde a définitivement supplanté le bon docteur Jekyll.

Un petit livre d'une rare puissance, un premier roman aux intenses relents de sueur, de sang et de souillures diverses, qui me hantera longtemps...
Commenter  J’apprécie          284

Un livre choc qui ne laissera aucun lecteur indifférent.
Percutant
Sans tremolos, ni jugement, il aborde la question des migrants sous un angle inédit, nous interrogeant aussi quant à nos propres responsabilités - via nos gouvernements aveugles
Notre place d'Occidentaux nantis soucieux de notre confort, au mepri de notre humanité.

L'écriture, nerveuse, simple, sans fioriture , ne laisse aucun répit. Les phrases sont cinglantes, dans un récit bref, couvrant quatre jours d'un drame devenu aujourd hui quotidien..permanent.
Il depeint à merveille, sans larmoyer la terrible détresse des migrants, dessinant un tableau sans fard et sans manichéisme des violences et de l'inhumanité que leur réservent tous les protagonistes de ce malheur :
passeurs, autorités complices prétendument aveugles.
Océan de noirceur brutale et insoutenable, ou luit faiblement une lueur d'espoir, qui permet de croire que, peut-être, l'âme humaine reste toujours capable d'un minimum de rédemption.

Premier roman remarquable
Un nouvel auteur à suivre.
Commenter  J’apprécie          50
Quelle claque ! le premier chapitre est insoutenable : Seyoum orgnaise la traversée de réfugiés. Il les volé, les frappe, les menace sans aucun scrupule. J'ai failli abandonner la lecture, c'est dire. Mais un nouvel éclairage arrive bien tôt et rend ce livre trépidant et sensible. J'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          30



Lecteurs (935) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3221 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}