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Critique de Ubikson


Petite Philosophie du Zombie dissèque l'image du zombie selon trois principes : le double décérébré et violent, le monstre qui incarne la mort et l'avatar de l'apocalypse.

Forcément, résumé comme ça, cela ne semble peut-être pas folichon, mais il ne faut pas s'y tromper. D'une part, je ne pousserais pas l'analyse trop profondément pour la simple et bonne raison que je n'ai pas les connaissances et le niveau de Maxime Coulombe, deuxièmement, parce que tous les amateurs de zombies pourront découvrir à travers cet ouvrage que non seulement l'auteur n'a pas fait que survoler le sujet, mais que ce dernier est bien plus profond que l'on ne pourrait l'imaginer.
Voila ici réunis les meilleurs arguments pour contrecarrer les bien-pensants qui s'imaginent que "pour regarder des films de zombies, faut être un peu givré ou psychopathe." (Si si, certains le pensent.)
Maxime Coulombe nous explique que l'apparition et la médiatisation du zombie est presque une conséquence normale en ce début de vingtième siècle, et les thèmes qu'il développe, la peur de la mort, la peur de la part de nature en l'homme, et le désir secret de voir le monde s'auto-détruire, sont bien concrets et contemporains.

J'aurais presque voulu dire "un livre à conseiller à tous les fans de zombies", mais non.
Pourquoi ?
Parce que Maxime Coulombe ne vulgarise pas, il n'adapte pas le zombie à la sauce "C'est Pas Sorcier", l'auteur s'adresse avant tout à un lectorat peut-être un peu trop élitiste. Pour faire simple et clair, les propos ici ne sont justement pas simples et clairs, ils nécessitent une véritable volonté du lecteur à s'accrocher à la pensée de Maxime Coulombe pour arriver au bout de la phrase, et au bout du sens.
Deuxième petite "déception" élitiste : En trouvant des citations anglophones, sans traductions, j'ai été assez surpris. Quand il s'agit de citations de films, ok, la traduction est aisée. Par contre, lorsqu'il s'agit de citer un philosophe ou un psychologue américain et que l'on renvoie dans l'état un texte qui aurait déjà été difficile à comprendre une fois traduit, cela devient plus ardu. "Bah oui, mais à traduire, on risque de déformer la pensée. Bah oui, mais à ne pas traduire, si tu ne lis pas l'anglais, tu restes à la porte." Dommage.

Pour conclure, je dirais que Petite Philosophie du Zombie est un livre très intéressant, mais qu'il va bien falloir comprendre que la façon de traiter le sujet est ardue et on ne fera pas de rattrapage pour ceux qui n'écoutent pas. Pour ceux qui suivent, et qui ont un minimum d'anglais, ils auront enfin une excuse valable pour dire à leur femme/compagne/mère : "Lis ce livre, et tu comprendras pourquoi je peux passer mes soirées à jouer à Resident Evil..."
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