Un couple d'octogénaires facétieux, heureux proprios d'un chalet sis au bord d'un lac et féru de pêche histoire d'allier situation géographique et passion première, il n'en faut ici pas plus pour se sentir euphorique dès les toutes premières pages.
Ajoutez-y, non loin de là, un luxueux lodge tenu d'une main de fer par l'excentrique et autoritaire Iphigene Seldon au détriment de ses trois neveux qui verraient bien la vieille casser sa pipe sans qu'aucun Kleenex n'est à être maltraité ultérieurement, voilà, le cadre est posé, le ton donné, la tragédie en route...
Je découvre Crabb et j'en pince déjà pour lui.
S'il est vrai que
Meurtres à Willow Pond ramène immanquablement aux
dix petits nègres d'
Agatha Christie, le cadre naturel formidablement dépeint associé au traitement de l'intrigue des plus corrosif font de ce roman un fort bel hommage à la reine du crime.
Nonobstant une foultitude de personnages nécessitant une concentration de tous les instants et un rythme parfois poussif, huis-clos oblige, ce lodge mérite vraiment le détour, ne serait-ce que pour son environnement idyllique, son open bar à volonté et son slogan Galerieslafayettesque "il se passe toujours quelque chose à Willow Pond!".
Quelque chose de léthal, certes, mais qui possède l'étrange mérite de faire vivre un récit.
Étonnant, non ?
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