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Critique de beatriceferon


Nos deux voyageurs (Nicolas et son cousin Guy), poursuivent leur odyssée à travers la Turquie, l'Ukraine et la Biélorussie. Leur Citroën Visa brinquebalante, qui fait un bruit tonitruant, dont le chauffage reste bloqué sur chaleur lorsqu'il fait étouffant et sur froid lorsqu'il gèle, tient miraculeusement le coup, puisque, à part quelques événements mineurs, elle parcourra vaillamment des milliers de kilomètres.
Les deux garçons prennent le volant à tour de rôle. Si la vénérable automobile manque rendre l'âme dans les montées, elle frôle les 130 km/h en descente. Il faut se laisser guider un peu au hasard. Il n'est pas rare qu'une belle route goudronnée se mue soudain en chemin de terre, qu'un troupeau de chèvres obstrue le passage, qu'une ville ne soit qu'un inextricable enchevêtrement de véhicules « camions, mobylettes, charrettes, vélos, ânes, brouettes ainsi [que] piétons qui pouvaient surgir à tout moment entre deux voitures. »
Puisque j'avais acheté les deux tomes ensemble, j'ai bien dû lire le second, malgré le sentiment très mitigé que m'avait laissé le premier.
Les dessins ne me plaisent pas, les couleurs me semblent ternes. J'avais espéré au moins en apprendre plus sur des pays que je ne connais pas et ne visiterai jamais. Hélas, l'auteur nous offre peu de paysages, à part montagnes ou étendues désertiques. Lorsqu'il atteignent Istanbul, un garçon volubile et qui parle très bien le français leur propose de leur servir de guide. Ils arrivent à la mosquée bleue. Malheureusement pour nous, nous ne la contemplerons que de l'extérieur. Nicolas accumule les prétextes : « J'ai mal au dos, j'ai faim (…) il fait trop chaud ! Et ça va nous prendre des plombes. » Enfin : « Moi, aller visiter des vieux trucs, ça me pompe l'air ! »
Tous les bruits, les douleurs, sont représentés par des flammes de couleur qui déchirent les pages et c'est fatigant.
Les sauts dans le temps sont nombreux, on retrouve les protagonistes âgés d'une dizaine d'années, quand les cousins inventaient des jeux étranges et stupides pendant leurs vacances au camping, on saute dans le futur (en 1996) lorsque l'auteur est invité en Biélorussie au « Festival Marc Chagall ». Les deux adultes semblent retomber en enfance, car, dès qu'ils prennent un peu de vitesse, ils en profitent pour sortir la tête par la vitre afin que le vent de la course leur déforme le visage. Et c'est horrible !
Henri Michaux (son fantôme) est immense, il poursuit notre auteur et est, cette fois, accompagné de Max Jacob. J'ai ressenti une impression de confusion et j'étais contente d'enfin terminer l'histoire.
Je ne sais si un volume 3 st prévu, mais, si c'est le cas, ce sera sans moi.
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