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Deuxième tome de ce voyage en Citroën Visa, en 1986, de la France à la Turquie. Nicolas et son cousin arrivent enfin en Turquie. C'est un voyage à la fois exotique et réel, celui d'une époque où le tourisme de masse commençait à peine, celui d'un circuit hors des sentiers battus, celui d'une jeunesse en quête de repères, artistiques, culturels, d'une jeunesse insouciante et encore naïve. Les aquarelles de Nicolas de Crecy donnent à cette aventure une ambiance magique et surréaliste.

Dans ce second volet, l'auteur reviendra sur un autre voyage, à Vitebsk, Biélorussie, en 1996, la ville de Chagall, Zadkine et Malevitch. Un séjour édifiant. L'auteur nous offre une réflexion sur la création, sur sa relation au pouvoir. L'ensemble nous présente quelques impromptus sur une ensemble de sujets variés, comme une quête initiatique, ce qu'est en réalité tout voyage digne de ce nom. Henri Michaux accompagne toujours nos deux compères qui semblent effectuer là, leur voyage Ailleurs ou en Grande Garabagne e même temps qu'en Turquie.

Cette série autobiographique nous donne quelques ouvertures sur l'oeuvre de Nicolas de Crécy. Une lecture enrichissante.
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Comme une discipline qui allie l'errance et la création
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Ce tome est le second d'une série indépendante de toute autre, faisant suite à Visa Transit, tome 1 (2020) qu'il faut avoir lu avant. La première édition date de 2020. Il est l'oeuvre d'un auteur complet : Nicolas de Crécy, scénariste, dessinateur et coloriste. Il compte 126 pages de bande dessinée. le tome se termine avec une carte en double page et un trait rouge retraçant le périple des deux cousins, une photographie de la Visa dans une zone à l'herbe courte et jaune devant des montagnes, et la référence des ouvrages d'Henri Michaux et Max Jacob d'où sont extraits les citations contenues dans le livre.

Chapitre IV : la mosquée bleue. Fin juillet 1986, Nicolas et son cousin Guy se trouvent en Bulgarie, toujours conduisant leur Citroën Visa Club dont le moteur produit un ronronnement continuel. En suivant les rives de la Mer Noire, la route ne menait pas jusqu'en Turquie. Elle s'arrêtait net, après la dernière maison du village de Rezovo, pour se terminer en un chemin de terre, une impasse. Voilà comment s'incarnait à cet endroit précis, la limite entre les républiques socialistes et l'orient. Rien de spectaculaire. Quelques mètres plus loin coulait la rivière qui séparait les deux mondes, un lieu qui allait devenir, vingt ans plus tard, l'extrémité sud-est de l'Union Européenne. Nicolas conduit : il fait demi-tour pour revenir en arrière et se diriger vers les zones montagneuses. La route est déserte, et les deux cousins la trouvent déserte. Ils sont en train de cloper, et ils évoquent les prisons turques dont l'image leur est parvenue par le film Midnight Express, d'Alan Parker.

Nicolas et Louis arrivent au poste de frontière, et ils doivent répondre aux questions d'un douanier peu commode, avec son uniforme, sa casquette et ses lunettes noires. Avec un collègue, il leur fait signe de se garer sur le côté, et ils procèdent à une fouille en règle du véhicule. Au bout de quelques minutes, il les interpelle pour savoir ce que sont les livres à l'arrière, en agitant un exemple de la cantatrice chauve : Guy ne se démonte pas et répond que c'est un livre d'Émile Zola. Puis désignant la pile de bouquins par terre, il leur demande si c'est un trafic, ou de la propagande. Il passe ensuite vers l'avant du véhicule, et en désignant le radar 2000, exige de savoir ce que c'est. Finalement, ils peuvent reprendre la route avec leurs livres. Nicolas estime que le douanier s'est bien moqué d'eux, car il 'a vu faire un clin d'oeil à son collègue. Il estime qu'il s'est amusé à leur faire peur parce que lui et son cousin sont libres, et lui non. Côté turc, le fonctionnaire avait tamponné leur passeport de manière détendue, mais les cousins ne s'imaginaient pas une seconde le gros problème que ces mêmes tampons leur causeraient à la sortie du pays. Ils continuent leur discussion : Guy est d'avis de jeter tous ces livres en profitant des poubelles turques. Nicolas suggère d'en déposer un tous les cent mètres, comme ça, s'ils ont un problème, quelqu'un pourra retrouver leur trace. Ils profitent d'une descente pour lancer la voiture à fond, tout en s'amusant à répéter les syllabes de Mustafa Kemal Atatürk, juste pour le son.

En entamant ce deuxième tome le lecteur a encore le premier en tête, en particulier il sait qu'il comporte une dimension d'exercice de style, ou plutôt de travail de mémoire, de reconstitution artificielle à partir de souvenirs que les années passées ont déformés, une réflexion sur la nature de la mémoire, et la citation de Diderot en exergue du tome 1. Mais dans le même temps, il est tout de suite fasciné par cette forme de tourisme par procuration. Comme dans le tome 1, les deux cousins parcourent du chemin : passage de la frontière pour sortir de Bulgarie et entrer en Turquie, routes de campagne désertes, rues d'Istanbul, souvenirs de vacances au bord du lac des Settons dans la Nièvre, évocation d'une terrasse de café ensoleillée à Marseille, nuit à la belle étoile en pleine campagne, long séjour à Vitebsk et visite de la ville, et même un petit détour par la centrale nucléaire de Tchernobyl. Même si les cousins continuent à se tenir éloignés de tout monument, même de la mosquée Sultanahmet (dite mosquée bleue), les pages procurent la sensation de faire du tourisme. Les deux premières planches permettent d'admirer un magnifique lever de soleil, avec la voûte étoilée s'éclaircissant au fur et à mesure de ces 4 cases de la largeur de la page pour virer à un délicat orange. Alors que le récitatif évoque la route en cul-de-sac, les images montrent cette rue qui se terminent en chemin de terre, avec un savoir-faire étonnant, les traits un petit peu irréguliers, comme tremblés, donnant l'impression d'une grande précision.

Ainsi à plusieurs reprises, le lecteur ralentit sciemment sa lecture pour pouvoir profiter du paysage. Les méandres de la route dans une forêt de sapin. le capharnaüm de la circulation automobile à l'entrée d'Istanbul, particulièrement stressant du fait de la présence de piétons, de carrioles à cheval. La traversée du Pont des Martyrs du 15-Juillet et la vue magnifique sur le Bosphore qui évoque à l'auteur une peinture de William Turner (1775-1851), De Crécy réalisant un bel hommage à ce peintre. Les rues d'Istanbul avec leurs maisons en bois tordues et les maisons ottomanes, ainsi que la découverte de la vue de la mosquée bleue. La route qui continue de serpenter cette fois ci entre deux étendues d'herbe jaunies par le soleil. Un magnifique ciel chargé d'orage dans une peinture en double page pour l'ouverture du chapitre VI Suprématisme. Les méandres du fleuve Bérézina vus du ciel. le coucher de soleil qui n'en finit pas dans la ville de Vitebsk, puis la promenade de jour dans ses rues ensoleillées. La pièce où Nicolas travaille dans cette ville à l'occasion d'un festival des arts graphiques. le lecteur éprouve la sensation d'en voir beaucoup plus que dans le tome 1, et il se rend compte de la précision des dessins qui conservent pourtant leur allure de croquis, donnant une impression un peu tremblée. La mise en couleurs donne une impression naturaliste, très simple, mais là encore si le lecteur laisse son regard s'y attarder un peu il les voit autrement. En page 120, l'avatar d'Henri Michaux évoque ses propres dessins et son économie de moyens pour les réaliser : quelques traits et quelques taches suffisent à montrer, à évoquer efficacement, alors que la suite de 4 cases fait l'effet d'un zoom sur son nez, jusqu'à faire apparaître les petits traits encrés et les tâches de peinture, illustrant ainsi son propos.

Cette transformation visuelle en évoque une autre sur les mots. Avec ce zoom faisant apparaître les traits et les couleurs en grossissant une petite zone du dessin, l'artiste leur fait perdre leur sens global, la dernière case s'apparentant à des tâches noires informes et erratiques, avec quelques pointes de couleurs, ayant perdu tout pouvoir représentatif, pour ne plus être qu'une composition abstraite, un assemblage semblant être le fruit du hasard. de la même manière, en page 18, les cousins s'amusent à répéter le nom Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938) jusqu'à ne plus entendre que les sonorités, que les sons semblent assemblés de manière arbitraire, totalement détachés du sens qui leur est attribué par le langage. Dans une situation comme dans l'autre, il est question de revenir aux éléments constitutifs, soit de de la représentation picturale, soit de la parole, comme s'il était possible de cerner ces matériaux réduits à leur portion congrue, à partir desquels tout le reste est construit. Ces passages résonnent dans l'esprit du lecteur avec le thème central de cette oeuvre : le travail de mémoire, son fonctionnement, la manière dont la mémoire reconstitue des souvenirs, peut-être également à partir d'éléments simples.

Comme le premier tome, celui-ci charrie également de nombreuses références culturelles et historiques : le film Midnight Express (1978), William Turner (1775-1851), Henri Michaux (1899-1984), Max Jacob (1876-1944), Canaletto (1697-1768), Raoul Dufy (1877-1953), Franz Kafka (1883-1924) et son Odradek, Marc Chagall (1887-1985), Andreï Tarkovski (1932-1986), Piet Mondrian (1872-1944), Michel-Ange (1475-1564), Kasimir Malevitch (1878-1935, créateur du suprématisme, un mouvement d'art moderne). Côté histoire : Valéry Giscard d'Estaing et les diamants de Bokassa, Alexandre Loukachenko, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl le 26 avril 1986, le premier accident nucléaire à Saint-Laurent-des-Eaux en 1969. C'est l'occasion pour l'auteur d'intégrer des réflexions personnelles sur le tourisme qu'il abhorre, sur les agences communication qui effectue des réhabilitations culturo-ludiques pour rendre un lieu attractif aux touristes, ou encore sur sa répugnance relative à l'altérité physique. C'est aussi la suite de sa réflexion sur la mémoire, qu'il compare son fonctionnement à l'écoulement du fleuve Bérézina, ou qu'il évoque une particularité du dessin celle d'inscrire durablement dans le cerveau tout l'environnement (odeurs, sons, ambiance, température) tels qu'ils sont au moment où on pose le trait sur la feuille. À ce titre, le dessin est un excellent extracteur, rehausseur et diffuseur mémoriel. Cela peut fonctionner sur 30 ou 40 ans, voire plus. Il continue également à évoquer l'empreinte indélébile des oeuvres d'Henri Michaux sur lui, son sentiment de s'être approprié des pages entières de son oeuvre. Ce n'est qu'en gardant à l'esprit cette réflexion sur les processus de la mémoire, que la structure de cette bande dessinée fait sens pour le lecteur : par exemple, la pertinence de consacrer 41 pages à une digression en 1996, ou encore Henri Michaux à moto effectuant une filature de la Visa Club, puis une discussion entre son spectre, celui de Max Jacob et celui de Nicolas.

Ce deuxième tome comble toutes les attentes du lecteur : une virée touristique très personnelle, des kilomètres avalés, l'évocation d'une époque révolue, une immersion dans le paysage culturel et historique de l'auteur, des paysages à couper le souffle, une remémoration savamment composée, filant le thème de la matière changeante des souvenirs, de la fluidité de la mémoire.
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L'opus 2 de Visa Transit narre le voyage en Citroën Visa de l'auteur et de son cousin en Bulgarie et en Turquie, l'été 1986. Ce carnet de voyage, fantaisiste et fantastique (avec l'irruption de Max Jacob et le fantôme inquiétant de Henri Michaux) m'a laissée assez perplexe. le dessin est superbe, la mise en couleur somptueuse, mais l'absence de scénario se fait cruellement sentir. Les deux compères voyagent sans faire de véritables rencontres, manifestent peu d'enthousiasme pour découvrir les chefs-d'oeuvre de l'architecture : aller à Istanbul et refuser de visiter la mosquée Bleue au motif que c'est un lieu touristique, il faut le faire !
Faute d'avoir grand-chose à dire sur un voyage monotone, Nicolas de Crécy convoque quelques allers-retours dans le temps : ici un souvenir d'enfance, là une résidence d'artiste en Biélorussie. Michaux passe sur sa moto incognito et offre quelques leçons obscures.
Au final, une déception, car le talent graphiste de Nicolas de Crécy s'apprécierait encore plus adossé à une narration plus riche et mieux structurée.
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Rappel : Été 1986, début d'un voyage en visa pour deux cousins, dont l'auteur Nicolas de Crécy, qui n'ont d'autre but que de voir jusqu'au cette antiquité les conduira.
Ce sera l'occasion après la France de traverser l'Italie et la Yougoslavie.

Avec la Tome 2 nous arrivons en Bulgarie pour continuer ensuite en Turquie.

Autant le dire immédiatement même si les longueurs sont moindres, les dessins plus riches, je ne me mettrai pas dans les listes des futurs lecteurs du Tome 3.
La lecture reste fastidieuse et les flash-backs toujours autant porteurs de confusion. L'histoire peine à trouver un rythme car ce carnet de voyage ne contient pas véritablement de relief.
Les dialogues avec Henri Michaud, revenu de l'haut-relief delà car Nicolas de Crécy reprend certains de ses textes, apporte un côté loufoque non difficile à suivre.
Dommage
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De retour auprès de Nicolas et Guy en cette fin de juillet 1986. Laissés en Bulgarie à la fin du volume 1, les deux voyageurs se présentent à la frontière turque où un douanier décide de faire fouiller la voiture et reste intrigué devant son contenu. Ces livres seraient-ils l'objet d'un trafic ou d'une propagande? Policiers zélés ou gros farceurs?
Peu importe, Nicolas et Guy passe la frontière de ce pays dont ils sont sûr marquera leur voyage, direction Istanbul.
Cette mégalopole qui était censée leur apporter de magnifiques souvenirs les laisse finalement sur leur faim. Trop de monde, trop de circulation, le tourisme qui débute et pourtant des merveilles à quelques coins de rue leurs montreront la magie des lieux.

Ce carnet de voyage en BD s'appuie sur les souvenirs de l'auteur, des anecdotes, des échanges et des découvertes. avec comme toujours des « interruptions de programme » par le poète Henri Michaux toujours soucieux d'éviter le plagiat. Je n'était pas une adepte du trait de l'auteur lors du premier volume mais mes yeux commencent à s'y faire et mon cerveau à plonger dans ce road movie amusant, terriblement envieuse sauf pour ce qui est de dormir dans la voiture (ce qui ne paraît pas réussir à l'auteur).

Fin du voyage dans le prochain tome, qui m'attend sur l'étagère!
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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Nos deux voyageurs (Nicolas et son cousin Guy), poursuivent leur odyssée à travers la Turquie, l'Ukraine et la Biélorussie. Leur Citroën Visa brinquebalante, qui fait un bruit tonitruant, dont le chauffage reste bloqué sur chaleur lorsqu'il fait étouffant et sur froid lorsqu'il gèle, tient miraculeusement le coup, puisque, à part quelques événements mineurs, elle parcourra vaillamment des milliers de kilomètres.
Les deux garçons prennent le volant à tour de rôle. Si la vénérable automobile manque rendre l'âme dans les montées, elle frôle les 130 km/h en descente. Il faut se laisser guider un peu au hasard. Il n'est pas rare qu'une belle route goudronnée se mue soudain en chemin de terre, qu'un troupeau de chèvres obstrue le passage, qu'une ville ne soit qu'un inextricable enchevêtrement de véhicules « camions, mobylettes, charrettes, vélos, ânes, brouettes ainsi [que] piétons qui pouvaient surgir à tout moment entre deux voitures. »
Puisque j'avais acheté les deux tomes ensemble, j'ai bien dû lire le second, malgré le sentiment très mitigé que m'avait laissé le premier.
Les dessins ne me plaisent pas, les couleurs me semblent ternes. J'avais espéré au moins en apprendre plus sur des pays que je ne connais pas et ne visiterai jamais. Hélas, l'auteur nous offre peu de paysages, à part montagnes ou étendues désertiques. Lorsqu'il atteignent Istanbul, un garçon volubile et qui parle très bien le français leur propose de leur servir de guide. Ils arrivent à la mosquée bleue. Malheureusement pour nous, nous ne la contemplerons que de l'extérieur. Nicolas accumule les prétextes : « J'ai mal au dos, j'ai faim (…) il fait trop chaud ! Et ça va nous prendre des plombes. » Enfin : « Moi, aller visiter des vieux trucs, ça me pompe l'air ! »
Tous les bruits, les douleurs, sont représentés par des flammes de couleur qui déchirent les pages et c'est fatigant.
Les sauts dans le temps sont nombreux, on retrouve les protagonistes âgés d'une dizaine d'années, quand les cousins inventaient des jeux étranges et stupides pendant leurs vacances au camping, on saute dans le futur (en 1996) lorsque l'auteur est invité en Biélorussie au « Festival Marc Chagall ». Les deux adultes semblent retomber en enfance, car, dès qu'ils prennent un peu de vitesse, ils en profitent pour sortir la tête par la vitre afin que le vent de la course leur déforme le visage. Et c'est horrible !
Henri Michaux (son fantôme) est immense, il poursuit notre auteur et est, cette fois, accompagné de Max Jacob. J'ai ressenti une impression de confusion et j'étais contente d'enfin terminer l'histoire.
Je ne sais si un volume 3 st prévu, mais, si c'est le cas, ce sera sans moi.
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Découvert un peu par hasard. J'avais bien aimé le tome 1, j'ai donc poursuivi la série (3 tomes). Je commente ici le tome 2 mais j'ai déjà "attaqué" le tome 3.
D'abord l'objet littéraire est agréable : format, épaisseur et qualité du dessin. Un assez gros livre de format inférieur à celui d'une BD ordinaire.
L'auteur fait tout, scénario, dessins et couleurs. Très chouette ! Car les dessins se présentent plutôt comme une série de tableaux inspirés par le voyage ET la littérature dont l'auteur est nourri. Vraiment classe !
On visite en 1986 des ex pays communistes et on rencontre l'oeuvre de Michaux par exemple. Bulgarie, Ukraine, Biélorussie sont au programme de l'auteur qui, au temps de sa jeunesse, voyage avec son cousin dans une voiture pourrie. La Turquie visitée a minima, avec la "fuite" des clichés du tourisme obligatoire démontre la liberté de l'auteur, qui d'ailleurs ne prend guère de photos.
le tourisme ordinaire n'est pas du tout souhaité et des souvenirs lointains s'invitent en sus dans la narration. Très original. Vraiment de quoi régaler notre curiosité !
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Avec son cousin il poursuit son voyage, de la Bulgarie à la Turquie, avec une incursion en Ukraine. Leur vieille voiture tient le cou, et force même l'admiration des autorités. L'habitacle est plus qu'enfumé, les deux jeunes hommes enchaînant clope sur clope, le coffre recouvert de livres en pagaille, les vitres baissées et les cheveux rabaissés. La route à perte de vue, l'arrivée à Istanbul et le vertige assourdissant, un motard mystérieux qui les suit et la menace radioactive de Tchernobyl qui plane...


Après la lecture lointaine du premier tome de Visa Transit, je retrouve des pérégrinations à travers l'Europe de l'Est, jusqu'à ses confins. Les planches sont agréables à lire, ponctuées de textes poétiques, et aussi de flash backs. Mais la narration plus tortueuse m'a moins tenue en haleine. On ne sait plus bien où ils vont, pourquoi, ce qu'ils cherchent, mais les anecdotes de leur voyage désorganisé sont savoureuses, et transpirent un vrai réalisme qui dépayse et fait du bien.

Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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À la fin du précédent tome, Nicolas et son cousin nous avaient laissés en 1986, sur les côtes bulgares de la mer Noire. Les voilà filant vers Istanbul, aussi vite que le permet le 1110teur de leur vieille Citroën. L'arrivée dans la capitale est un choc. La voie rapide qui les y emmène est un véritable danger, ouverte à tout ce qui compte comme roues et jambes.
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Premier livre lu de l𠆚nnée 2021, j𠆚vais beaucoup aimé le premier de la série. On reprend où la Visa s’était arrêtée, en Bulgarie près de la frontière turque. L’histoire se poursuit avec un bon rythme puis vient un apparté sur un souvenir de voyage artistique en Biélorussie. Oui on pressent un troisième tome...
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