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Critique de 5Arabella


Il s'agit d'un long poème épique composé à une époque non clairement définie, la seule version manuscrite du texte date du Xem siècle. le texte est en vieil-anglais ou anglo-saxon, il représente à lui seul 10% du corpus de poésie vieil-anglaise. Aucune indication d'un auteur éventuel, le manuscrit a été copié par deux scribes différents, des corrections faites par un autre encore, semblent montrer qu'il s'agissait d'une copie d'un autre manuscrit.
Le texte évoque des personnages et des événements historiques datant du VIem siècle dont on retrouve des traces dans des sources scandinaves. Un certain nombre d'éléments rapproche ce texte de textes germaniques et scandinaves, la notion du destin, le nom même Beowulf est un kenning (périphrase à valeur métaphorique) caractéristique de la poésie scandinave : au lieu de dire ours, on dit « loup des abeilles ». Mais le texte a été écrit par un auteur chrétien, soucieux de replacer l'histoire dans la perspective de sa religion.

Beowulf est un guerrier gaut (Suède du Sud). Il décide de venir à la rescousse du roi Danois Hrothgar, dont le palais est attaqué régulièrement, et ses guerriers dévorés par un ogre, Grendel. Beowulf lutte à mains nues avec le monstre, et le blesse en lui arrachant un bras, ce qui le condamne à mort, même s'il arrive à s'enfuir. On fête la victoire. Mais la mère de l'ogre décide de venger son fils, et tue un homme cher à Hrothgar. Beowulf la poursuit sous la mer où elle a son repère et parvient à la tuer et à achever Grendel. le roi Hrothgar lui fait des somptueux cadeaux et le héros rentre chez lui.
Après quelques péripéties, il devient roi de son peuple, sur lequel il règne de son mieux pendant une cinquantaine d'années. Mais un redoutable dragon dévaste le pays. Beowulf décide de l'affronter seul. L'ennemi est redoutable, et Beowulf n'a pas le dessus, il est aidé par un jeune guerrier, Wiglaf. Ils tuent le dragon, mais Beowulf succombe.

Je trouve toujours intéressant de lire ces vieux textes, celui-ci est vraiment aux confluences de plusieurs cultures. Evidemment les sagas, mais aussi l'Enéide, on peut reconnaître certaines similitudes. Une curiosité instructive.

Tolkien, dans ses travaux universitaires, s'est longuement consacré à l'étude de ce texte, dont il a contribué à changer la perception. Et s'en est inspiré pour ses écrits de fiction.
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