AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Pas de bras, pas de chocolat ! (12)

Oui, mille fois oui, on peut rire de tout, même du handicap, même de MON handicap ! Je suis, en effet, le premier à m'auto-appliquer ce principe souvent piétiné par la morale.
Commenter  J’apprécie          342
J’observe un symbole « interdit ». Il m’invite à l’ouvrir. Je lui fais remarquer que ce n’est pas possible puisque c’est « interdit ». Et c’est là qu’il révèle sa philosophie émancipatrice : « Tu as décidé de vivre, tu es propriétaire de ta vie, donc plus rien n’est inaccessible pour toi. Dans trois semaines, tu sauras pisser et manger tout seul. Bientôt aussi, tu pourras conduire. Pour toi, rien n’est interdit. Ouvre toutes les portes », me dope-t-il.
Commenter  J’apprécie          20
À un feu rouge, je me retrouve côte à côte avec un automobiliste qui se ronge les ongles. Nos fenêtres sont ouvertes. Je lui lance en balançant ostensiblement mes bouts de bras : « Eh ! fais attention, regarde, moi ce qui m’est arrivé à force de bouffer mes ongles, il me reste plus rien ! » Visiblement choqué, le gars qui n’a rien demandé trace alors sa route. Mon frangin rit à s’en décrocher les mâchoires.
Commenter  J’apprécie          10
Je bois au goulot. Je trinque avec mon cafard intense. Mais je ne tiens pas l’alcool, je suis saoul dès les premières gorgées. Marcher avec des prothèses, ce n’est pas facile. Mais quand on est beurré, c’est carrément impossible. Je tombe comme une masse au bout de quatre pas, bien avant d’avoir atteint la rive et les abysses de la mort. Le désespoir a failli me couler, l’ivresse m’a sauvé. J’ai connu véritablement une seule fois le renoncement dans ma vie, c’est cette tentative de suicide, l’un des plus durs moments de mon existence. Heureusement que j’ai échoué.
Commenter  J’apprécie          10
Notre humour bête mais jamais méchant va loin, très loin, trop loin. Il est plein d’excès, mais on s’en fout comme de l’an 40. On était morts, on est miraculeusement redevenus vivants, alors on considère que tout est permis. Entre patients, au nom de l’amitié indestructible, c’est vanne foireuse sur vanne trash. Pas de pitié pour les croissants, ou plutôt les culs-de-jatte. On est entre nous, à l’écart du monde extérieur qui nous fait si peur. Pour autant, on refuse la ségrégation. Alors, on se marre aussi avec le personnel, sauf avec le grand chef kiné qui n’est pas un rigolo. Quand on reste dix-huit mois au même endroit, on fait partie des meubles, on connaît les employés par cœur, on partage même avec certains complices les beuveries et les séances de fumette lors des pots de départ alimentés exclusivement en jus de fruits… sur le papier bien sûr.
Commenter  J’apprécie          10
Ces retraités sont amputés comme nous, mais pas pour les mêmes raisons. Ils sont victimes d’artérite. Leurs artères se sont bouchées, leurs jambes se sont gangrenées, vous connaissez la suite… Les vieux, ici, ont un rituel auquel ils ne dérogent jamais. C’est plus fort qu’eux, ils ne peuvent pas arriver pile-poil à l’heure. À midi, ils débarquent systématiquement en avance pour déjeuner et font ainsi la queue devant l’entrée du réfectoire. Bison Futé a beau leur dire de démarrer plus tard, ils ne veulent rien savoir.
Commenter  J’apprécie          10
Selon un sondage dévoilé en 2015, 66 % des personnes interrogées considèrent qu’on doit pouvoir rire du handicap. Ce qui signifie qu’aux yeux d’un ultime tiers de casse-pieds, on n’a toujours pas le droit de blaguer sur les hommes et femmes en chaise roulante. À moi de convaincre, avec ma franchise ordinaire, ces derniers millions de résistants des bienfaits de l’humour. À cœur vaillant rien d’impossible. Je dispose de puissantes réserves de salves de blagues. Pour faire avancer la juste cause des tétraplégiques, unijambistes, quadriamputés, boiteux, bossus et autres gueules cassées, je ne baisserai jamais les bras.
Commenter  J’apprécie          10
Le rire finit toujours par triompher. Il est une excellente thérapie. Pour ma pomme, comme pour les quidams amenés à me rencontrer. Une cure de blagues, ça devrait être remboursé par la Sécu car elle permet de désamorcer ce premier réflexe de gêne ou de peur. C’est une abolisseuse de différences. « Si on peut déconner avec un handi, c’est qu’il est comme nous », en déduisent les veinards dotés de tous leurs membres.
Commenter  J’apprécie          10
J’adore rire pour la millième fois devant les mimiques de De Funès et de Bourvil dans La Grande Vadrouille. Mais j’adore aussi faire rire. Avec tout le monde, sans discrimination. Au comptoir des estaminets, chez ma boulangère qui, tous les matins, me tient la jambe pendant trois plombes, aux côtés des dirigeants d’une multinationale lors d’une convention guindée, dans le bureau d’un président de la République ou sur un plateau de télévision.
Commenter  J’apprécie          10
L’humour et l’amour sont mes anges gardiens, ils m’ont sauvé du spleen.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (53) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Compléter les titres

    Orgueil et ..., de Jane Austen ?

    Modestie
    Vantardise
    Innocence
    Préjugé

    10 questions
    20277 lecteurs ont répondu
    Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}