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Critique de Lalitote


Beaucoup d'auteurs et de réalisateurs s'amusent à imaginer une multitude de fins du monde possibles. de nos jours, - vous l'aurez remarqué - leur nombre s'accroît. A croire qu'un prix sera décerné à celui qui aura su deviner juste sur le terminus de notre ère.
Peut-être que, quelque part, à l'école des scénaristes tarés, l'examen de fin d'études doit comporter le sujet : "L'apocalypse : quelle serait, selon vous, la meilleure façon de faire mourir l'humanité ?"
Bien. A présent, jetons un oeil à la copie de Justin Cronin puisque son livre aura le mérite d'être adapté au cinéma par le talentueux monsieur qui a réalisé Cloverfield.

Pourquoi lire le Passage ?

** Parce que ça, les ami-e-s, c'est de la vraie littérature de genre. L'histoire va vous paraître classique, mais il n'en est rien. Tout débute par une expérience militaire américaine. Les cobayes, des individus issus des prisons retenant les détenus les plus dangereux, se font inoculer un virus mystérieux causant des mutations inquiétantes. Les résultats, jusqu'ici jugés peu concluants, mènent le FBI à capturer Amy, une gamine abandonnée dans un couvent par sa mère prostituée.
L'expérience tourne mal. Très mal. le chaos se répand sur le monde comme une traînée de poudre... Une morsure de mutant vous transforme en "virul", un être assoiffé de sang aux griffes et aux dents acérés : tel est le prix à payer pour la bêtise de l'humanité.
Un siècle plus tard, les hommes restants vivent en colonie, tentant de survivre à l'abri de spots de lumière à l'énergie vacillante. Leur destin semble petit à petit compromis quand, soudain, Amy vient à leur rencontre. Âgée de cent ans, elle a pourtant l'air d'en avoir tout juste quatorze. Sa venue trouble, mais la jeune fille est l'espoir qu'ils attendaient tous. A ses côtés, ils devront mettre le pied hors les murs de leur colonie pour se lancer dans une course-poursuite des plus terrifiantes... afin de sauver le monde.

** Parce qu'une fois qu'on l'a en main, il est strictement impossible de le lâcher. Page-turner irrésistible, ce roman vous aspire tel un vortex spatio-temporel. Par bien des aspects, il m'a fait penser aux livres de Stephen King. Je m'explique : chaque protagoniste a sa propre histoire, ses propres forces et limites... Tout personnage évoluera dans l'histoire avec les cartes qu'on lui a données au départ, qu'il soit attachant ou détestable. Dès lors, on ne cesse de se demander "Comment va-t-il mourir ?". La solution la plus efficace reste de tourner les pages...

** Parce que les "viruls" sont des ennemis sacrément effrayants. Fruits d'une expérience militaire désastreuse, ils sont quasiment imbattables. Nul ne sait réellement d'où provient le virus qui les a contaminés. Faire leur rencontre est donc très mauvais pour la santé. Loin de l'image des vampires classiques des romans de bit-lit, les "viruls" ont l'apparence d'une énorme chauve-souris (ce sont des humains mutants, rappelons-le). Ils croquent un bon coup, vident leurs victimes de leur sang ou bien les mettent en pièce. Dans le meilleur des cas, leur morsure transforme. Hum. Ils ont même un mode d'attaque spécifique, une façon de survivre bien plus réfléchie que celle de simples mutants de base... Et bien sûr, je ne vous révèle pas tout de leurs pouvoirs. Ils rendent les humains totalement fous.

Pourquoi je vous le recommande ?

Il m'a fallu une bonne semaine pour me remettre de cette lecture... Une telle qualité d'écriture ne s'oublie pas de sitôt (hélas). Férue de lectures de ce genre, j'ai été... rassasiée.
Voici comment ça se passe, concrètement : vous commencez le premier chapitre en vous immergeant totalement dans le récit de la vie de la jeune Amy, petite fille adorablement intelligente de son état. Puis vous suivez ensuite les débuts de l'expérience qui fera sombrer la planète dans un chaos bien sale.
Le monde se retrouve dépecé et souillé après l'épidémie. le rendu est, je trouve, parfaitement réaliste.
Chez les survivants, la peur est omniprésente, courant le long des colonnes vertébrales lorsqu'il devient nécessaire de s'aventurer en terrain miné.
Les impressions, les bruits et les dangers sont décrits de telle façon qu'on pourrait presque les ressentir. du fond de mon lit, je ne me sentais pas moi-même en sécurité, jetant des coups d'oeil méfiants par ma fenêtre. Il y avait bien longtemps qu'un livre ne m'avait fait éprouver des sentiments aussi forts.
Et il paraît que c'est une trilogie. Sérieusement. Quand il n'y en a plus... il y en a encore ?

Rédigé par Ophélie Feedbackbaby
Lien : http://feedback-baby.blogspo..
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