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Critique de marguerite18


Antonia, née dans un village de la vallée de l'Ebre, en Espagne, où son père, Pablo, journalier, peine à faire vivre sa famille, la mère s'évertuant à nourrir les siens d'une soupe à l'ail, d'une poêlée de migas et de quelques pois chiches, émigre, vers 1890, à Decazeville, Pablo y ayant trouvé un emploi de boiseur dans les puits de mine. Là aussi, elle connaît la pauvreté et doit quitter sa famille pour devenir gardeuse d'oies à la ferme de Ginouilhac. Chichement nourrie d'un quignon de pain, d'un oignon et d'une tranche de lard rance, dormant sur une litière de paille et de feuilles auprès des veaux et travaillant sans répit, elle savoure les moments heureux tels un vrai bain dans l'eau descendant des gorges d'Entraygues ou la dégustation, chaque vendredi de carême, del'"estofinado", poisson apprêté en brandade. Son père s'emploiera ensuite aux chantiers de construction du chemin de fer près de Rodez et elle deviendra servante chez un couple d'instituteurs bienveillants, qui lui permettront de s'instruire. Adulte, elle épousera François, un paysan particulièrement intelligent et entreprenant, qui connaîtra l'ascension sociale dans une activité de négociant en grains.
Un beau roman, à la fois du terroir et historique, relatant la vie quotidienne de l'époque dans le Rouergue, l'évolution des techniques agricoles, la méfiance envers les étrangers, la dureté du travail à la mine et sur les chantiers et les années de la première guerre mondiale.
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