Ma première impression a été la suivante : j'étais partagé.
D'une part l'admiration de l'auteur pour les paysages et la façon dont les protagonistes vivent au sein de cette nature sauvage et d'autres part ces sempiternelles scènes de chasse et de recherche de profit. Tuer un animal est un plaisir pour eux et surtout un synonyme de profit.
« Le renard qui est passé par ici représente peut-être une fortune…. »
On est ainsi lassé il faut l'avouer du procédé répétitif qui consiste à s'extasier d'abord de l'animal (élan, caribou, loup, lynx etc….) puis de se réjouir des coups de fusil qui vont l'abattre systématiquement.
Ensuite on passe outre car on est conscient que c'est un roman sur les trappeurs. Ils chassent pour vivre mais aussi pour manger.
Et l'on rentre dans le récit vraiment palpitant de ces hommes qui n'ont pas froid aux yeux et qui vivent des aventures incroyables dans ce pays décrit par l'auteur et les héros comme magnifique. Rude mais somptueux.
J'ai souhaité finir les deux romans car en vérité ils n'en font qu'un.
Le deuxième est mieux dans le sens où c'est une quête éprouvante et exaltante. de nombreux écueils sur le chemin de l'or et une rencontre inattendue.
Le premier était en fait une mise en situation. L'installation, la chasse, et les ennemis.
Le tout est exaltant dans son déroulement et le style est très beau.
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Quels mystères non résolus, songeait-il, quelles tragédies non écrites, quels romans insoupçonnés, quels trésors de dollars et d'or, devait enclore ce vaste Nord ! Pendant des millénaires peut-être, il était demeuré inviolé, dans l’étreinte sauvage de la nature. Bien peu d’hommes blancs avaient pénétré ces solitudes, et les races autochtones, qui par endroits les parcouraient encore, y vivaient de la même existence que l’homme préhistorique.
[Chasseurs d’or]
Elle vous enveloppe, cette nuit du Nord, comme une chose palpable et mouvante, comme un rideau de ténèbres, que l’on pourrait presque toucher et palper de la main.