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Critique de ma_n_u_e_l


Il faut du courage pour faire face à « l'autre », en parler au passé, comme la narratrice fait face pendant deux cent quatre-vingt-dix pages à Thomas, son meilleur ami qui s'est suicidé à trente-neuf ans au terme d'un long combat contre lui-même et contre une psychose maniaco-dépressive. L'écriture implacablement objective cherche sans juger à rendre compte de « la vie intérieure », des « intermittences du coeur» de cet homme qui fut spécialiste et lecteur passionné de Proust. le lecteur se penche au présent sur ce temps de vie qui a échappé à Thomas, sa présence retrouvée jusqu'à lire trois magnifiques pages p.282 à 284 sur la décision du passage à l'acte du suicidé et quelques beaux passages sur l'échec, le doute inhérent à la création.
Il y a eu des pauses pendant ma lecture pour réécouter la tendre voix de Léo Ferré chantant « Avec le temps » (« l'autre qu'on adorait qu'on cherchait sous la pluie... ») qui revient au cours du récit comme la petite phrase de Vinteuil à l'oreille de Swann.
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