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Citations sur L'autre qu'on adorait (99)

Tu es parfois sujet à des accès de dépression pendant lesquels ta vision du monde est d’un pessimisme absolu. C’est le cas en ce moment. Tu as hésité à me parler de cette humeur qui envahit ta vie, telle une marée noire et tue en toi tout désir, de ce vide qui t’engloutit comme des sables mouvants.
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C'est à cela que sert une famille . A ramener les siens qui partent à la dérive.
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Tu vas mieux. Sans raison. Ton énergie revient avec le printemps. Quand tu te réveilles le matin, la journée ne t'apparaît plus comme un désert impossible à traverser.
(p. 221)
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« Après t’être terré tout l’automne et l’hiver, tu t’éveilles avec le printemps. Tu commences à connaître ce rythme, le très haut suivi du très bas, les montagnes russes des émotions, le bonheur du printemps et de l’été suivi du désastre de l’automne et de l’hiver, suivi d’un nouveau printemps. Proust retrouve le temps, et toi la joie. Sans doute est-ce le rythme de la vie… »
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Si tu aimes tant Proust, c'est pour son intuition fondamentale : la vie véritable est dans les fragments de temps qui échappent au temps. La fameuse madeleine n'est rien d'autre que la rencontre du présent et du passé qui permet de sortir de l'angoisse de la mort en n'étant ni dans le passé ni dans le présent mais entre les deux.
(p. 175)
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Allongés par terre dans ta chambre, vous écoutez The Cure ou, en chantant à tue-tête, Ferré, Reggiani, Brel, Dutronc et Serge Gainsbourg. Vous chantez aussi faux et fort l’un que l’autre, vous hurlez en imitant les mimiques faciales du vieux Léo aux tempes grisonnantes que vous avez vu à la télévision, et son poing qui s’abat quand il bute sur le mot « peinard » : Avec le temps… Avec le temps va, tout s’en va / Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu / …
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Phil Miller tapotait le micro, tout le monde s'est tu. Les discours ont commencé. Quand il a prononcé son nom, Nora s'est avancée, les pommettes roses sous les applaudissements. Elle a reçu son prix, accompagné d'un chèque de sept cents dollars qui seraient bien utiles si elle t'accompagnait en France cet été. Le professeur Miller a esquissé le geste de lui serrer la main puis s'est ravisé, s'approchant d'elle pour l'embrasser sur les joues - à la française. Il était plus petit qu'elle et Nora a dû retenir un rie au souvenir du surnom que tu lui donnais : le gnome.
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"Il y a dans ce monde où tout s'use, où tout périt, une chose qui tombe en ruines, qui se détruit encore plus complétement , en laissant encore moins de vestiges que la Beauté : c'est le Chagrin."
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Tu n'écris pas un mot. Tu en es incapable. Tu ne fais rien, strictement rien. Le manuscrit de ta thèse a migré sur ton lit. Parfois tu en lis une phrase. Du jargon universitaire. Où est passé ce Proust que tu aimais tant? Même lui te paraît abscons. Tu ouvres Le Temps retrouvé, ton volume préféré : "Peut-être pourtant ce côté mensonger, ce faux-jour n'existe-t-il dans les mémoires que quand ils sont trop récents, quand les réputations s'anéantissent si vite, aussi bien intellectuelles que mondaines (car si l'érudition essaye ensuite de réagir contre cet ensevelissement, parvient-elle à détruire un sur mille de ces oublis qui vont s'entassant?)" Qui a encore la patience aujourd'hui pour ces phrases à parenthèses précieuses comme des boudoirs remplis de petites boites laquées, de cadres en argent ciselés et de bibelots de porcelaine? Et pourquoi s'intéresser à Proust? Ta thèse a beau le distinguer de ses amis antisémites et nationalistes Maurras et Barrès, tu n'en es plus si sûr. N'y-a-t-il pas quelque chose de dégoûtant dans sa fascination pour la grâce si française de Saint-Loup, qu'il oppose à la grossièreté et au nez juif de Bloch? Comment se fait-il qu'aucune vois ne se soit élevée pour faire tomber l'idole de son piédestal?
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Vous débordez de vie pour échapper à la mort.
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