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Critique de meyeleb


Après la philosophie très chouette d'Yves Cusset, j'enchaîne avec le dernier roman de Catherine, la soeur. A peine quelques pages de lues, et quelque chose me dérange. La narration peut-être, la lourdeur d'un « tu » dont on ne sait encore à qui il s'adresse et de qui il émane. Ce "tu", sorte de monologue intérieur, observe, raconte, commente, l'évolution d'un ami, Thomas, qui se cherche dans la vie universitaire américaine sans jamais trouver sa place. Pourquoi n'y parvient-il pas, alors qu'on le distingue parmi les meilleurs ? On ne comprendra que très tard qu'il souffre de troubles bipolaires. Comme ce livre m'avait été prêté accompagné de moult recommandations, j'ai tenu bon, avec peine certes, mais jusqu'au bout ! J'aurais aimé savoir bien avant où Catherine Cusset voulait m'emmener ! Je me suis ennuyée dur parfois ! Mais j'ai tout de même remercié ma persévérance. En prenant du recul, on saisit la profondeur de ce roman, devenu sous nos yeux un discours à la mémoire du disparu, « celui qu'on adorait » et pour qui l'on n'a pas su faire quoi que ce soit. Ce « tu », c'est toi, c'est celui qui se tait désormais, et à qui l'on redonne du sens. Il reste que la narratrice est vraiment trop distante avec son "tu" qui découpe une vie au scalpel (ça me rappelle certains auteurs du Nouveau Roman), que le décor ressemble à une toile de fond en papier carton avec ses quartiers typiquement américain ou parisien... Bref, je reste partagée. Il aurait pu être génial, ce bouquin! Voilà ce que je me dis.
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