Si, en lisant la 4e de couverture, vous faites la même erreur que moi en croyant que ce livre se rapproche du magnifique épisode du film "Rêves" de Kurosawa, passez votre chemin. C'est d'ailleurs ce que j'aurais dû faire, tant je me suis ennuyée à la lecture de ce livre, au moins sur un gros tiers.
Pourtant, l'intrigue annonçait de belles surprises. Miguel a le don de pouvoir entrer dans les tableaux, et même d'accéder au "hors-cadre", c'est-à-dire à ce que ne voient pas les spectateurs. le problème, c'est que Miguel apporte des modifications aux tableaux. Au début, je me suis dit "de quoi il se mêle ?" mais vu le dénouement, pas grave. Dans ses voyages, il rencontre April (aussi parfois prénommée Jeanne...
Jane Avril...) et tombe amoureux de cette mystérieuse jeune femme. Mais des événements tragiques l'attendent. Miguel, orphelin, habite dans une pension à Lisbonne et un beau jour, la ville est victime de plusieurs catastrophes naturelles. Mais le sont-elles vraiment, naturelles ?
L'avantage de ce roman, c'est qu'il nous entraîne à voir ou revoir les peintures qui s'y trouvent, à en observer les moindres détails. Mention spéciale à la Joconde ! J'espère d'ailleurs que ce livre permettra aux ados de voir ces oeuvres sous un angle nouveau. A l'art vivant, à la création, à sa magie. C'est aussi un bel hommage à la filiation et à l'héritage.
Mais sinon, j'ai trouvé le récit très long et très ennuyeux à certains endroits (la destruction de Lisbonne par exemple). Et trompeur, car il y a malgré tout des bouffées d'action et d'énergie, suivies malheureusement de longues plages assez fades.
J'avais déjà ressenti ce mélange "j'adore/je déteste" à la lecture de
Sortie 32.b. J'espère que ce ne sera pas jamais deux sans trois.