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Critique de Erik_


Erik_
05 septembre 2020
Voilà une histoire vraie de mutinerie qui nous est conté et dont j'ignorais jusqu'ici l'existence. Pourtant, ce fut l'un des plus terribles drames ayant secoué la fameuse compagnie des Indes Orientales au XVIIème siècle. On suit ici le parcours de l'un des hommes clés de cette tragédie: un certain apothicaire du nom de Jéronimus qui va fuir sa propre ruine et découvrir une autre de ces facettes en décidant de tirer profit des situations rencontrées.

Le dessin fait dans l'impressionnisme. D'ordinaire, je trouve cela très beau. Ici, j'ai eu de la peine pour reconnaître les traits des personnages. L'imprécision graphique m'ennuie toujours quand je parcours une histoire...

Je dois cependant reconnaître que les couleurs sont très belles et procurent un véritable cachet à ce récit ancré dans une réalité historique. On a l'impression de rentrer dans des tableaux de maître et découvrir la vie de ces hollandais qui partaient à la conquête du monde en inventant le capitalisme. le choix des cadrages est également judicieux. Bref, un excellent travail. Les couvertures peuvent déjà en témoigner par leur beauté graphique.

Par ailleurs, il y a une narration un peu inhabituelle qui nous plonge dans une certaine gravité. On ne s'attachera pas facilement au héros à cause de cette distanciation. le premier tome fait 80 pages. Il ne se passe pourtant pas grand chose. Tout sera un peu précipité dans la seconde partie beaucoup plus riche en action. On pourrait penser que ce déséquilibre nuit un peu à l'ensemble mais ce n'est pas le cas. Il est clair que les auteurs ont pris leur temps pour installer leurs personnages et leurs psychologies propres ce qui n'est pas entièrement pour nous déplaire.

Le navire « le Batavia » semble être un personnage à part entière. Son destin va l'amener à s'échouer sur un récif situé à 80Km des terres australiennes encore vierges. Bref, un périple de 24000 kilomètres: le bout du monde pour cette époque.
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