Je me souviens d'une exposition flamboyante au Rijksmuseum d'Amsterdam, consacrée aux grands peintres du Siècle d'Or, le moment où la Hollande a embrassé le monde. Temps de découvertes, de colonisations, d'humanisme et de création, la Hollande était déjà la patrie des esprits libres depuis la Réforme. C'est de Hollande que part le Batavia, dont
Jeronimus nous invite à retracer le voyage. C'est la Hollande aussi que fuit
Jeronimus Cornelisz, héros éponyme de cette série. Son histoire explore avec force les grands desseins d'un temps qui fit le monde, mais aussi les ressorts d'une société complexe, de préjugés et d'ordre, malgré les apparences. le récit tout à fait captivant est admirablement servi par les illustrations, assez proches des peintures de ce temps. Il y a du Rembrandt dans les ombres, du Frans Hals dans les visages torturés.
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